5 Juin 2014
Clo me fait parvenir ce texte, paru dans l'avenir.net du 31/05
UN NOUVEAU LIVRE A LIRE : « La découverte de l’éphémère, confessions d’une cancérologue. » par Claude Finet
Claude Finet, une cancérologue à fleur de page – 31/05/2014 - LASNE
interview : Ariane BILTERYST (L'Avenir)
extraits :
Selon cette Lasnoise, chef de service au Chirec de Braine-l’Alleud, le cancer peut être un tremplin vers la vraie vie. La spécialiste livre son vécu dans un ouvrage. Douceur et force, assurance et sensibilité, le docteur Claude Finet dégage tout cela à la fois. Dans son carnet intime, durant plus de trente années de pratique, elle a consigné les moments forts de sa carrière, ceux dont elle n’a pas voulu partager le trop grand poids avec ses proches, mais dont elle avait besoin de se libérer.
Elle les livre en 150 pages sous le titre « La découverte de l’éphémère, confessions d’une cancérologue. »
À vos patients, vous dites: «L’important n’est pas que la route soit longue mais qu’elle soit belle»…
…............’il vaut mieux vivre 20 ans pleinement que de vivoter 80 ans.....................
Votre livre alterne les histoires vécues par vos patients et des considérations plus intimes sur votre travail et votre état d’esprit
. …...........histoires de mes patients qui sont totalement vraies et vécues. …................. J’ai aussi rajouté quelques histoires liées à ma pratique de l’hypnose que je pratique le soir et le week-end. Elles sont utiles pour montrer à quel point l’importance n’est pas la maladie mais la façon dont on la vit.
Votre pratique professionnelle vient-elle confirmer l’idée répandue dans la population qu’avec un moral solide, on vaincra plus facilement la maladie?
Non, ce n’est pas juste. La force morale n’a aucun impact sur la guérison.
C’est pervers de penser que le fait d’être entouré ou non peut changer les choses.
Ce qui est important c’est la décision du patient de rebondir ou non. Qu’est-ce que je fais du temps qu’il me reste à vivre? C’est la seule vraie question. …...........................................
Les mœurs ont changé. Le recours à l’euthanasie est-il de plus en plus fréquent? Comment le vivez-vous en tant que médecin?
Ça reste une minorité de cas mais la question revient toujours sur le tapis.
L’euthanasie est toujours une très belle mort mais ce n’est pas donné à tout le monde…
Ça peut paraître étonnant mais ce sont souvent les gens qui ont le plus profité de la vie, des gens passionnants souvent, qui y ont recours.
Pourquoi est-ce une belle mort?
Parce que ça permet de réunir toutes la famille et les proches, que tout le monde peut s’exprimer avant qu’il ne soit trop tard, se préparer, que la décision est prise dans la sérénité. Une personne reste dans la chambre, aux côtés du malade pour l’accompagner jusqu’au bout. C’est toujours très émouvant et serein.
Vous avez certainement rencontré des patients moins sympathiques.
Vous en parlez aussi? Oui oui, il y a de vrais moches dans mon livre. Je ne triche pas.
Comment faites-vous pour supporter de côtoyer la mort jour après jour? Vous vous êtes endurcie?
Je suis devenue plus forte avec le temps..............