30 Juin 2014
idée fausse, absolument ! Pour qu'il y ait trahison, il faut qu'il y ait promesse.
La seule promesse qu'a fait M Hollande est de revoir la loi dite Leonetti, il n'a jamais parlé ni d'euthanasie, ni par qui serait rédigé le projet de modification.
Donc pas de promesse trahie, c'est une vue de l'esprit.
Inutile de faire une guerre entre citoyens !
Nous sommes pour la paix, pour travailler ensemble, exprimons nos idées sur une future loi, et cessons de nous croire supérieurs aux autres.
Toutes les idées sur la fin de la vie sont respectables et la loi future devra permettre à chacune de s'exprimer, et d'être respectée.
M Leonetti a reconnu lui même que sa loi (en 2005) était insuffisante :
Elle a permis que chacun puisse exprimer ses volontés pour sa fin de vie, mais pas que ces volontés puissent être respectées : il est resté au milieu du gué.
Il reconnaît que c'est un tort, mais il pense qu'à l'époque, il ne pouvait pas obtenir mieux des députés (dont nombre de médecins, jaloux de leur pouvoir) et son but était d'obtenir un consensus, chose stupide à mon avis : plus de 50% des voix suffisent en démocratie pour décider de quelque chose, il n'est pas nécessaire d'obtenir 100% (çà c'est pour les dictatures !).
Il n'a pas non plus prévu de sanctions pour les médecins qui n'appliqueraient pas la loi.
Les projets de loi sont discutés au parlement et au sénat, les amendements sont prévus, les discussions sont prévues, elles peuvent être mouvementées, mais sinon, il n'y a pas d'avancées.
Il est mauvais de vouloir 100% de votes pour une loi, cela signifie ne pas avancer.
La démocratie ne demande que 50% + 1 voix. Sinon, c'est une dictature.
Donc espérons que la nouvelle version de la loi permette :
LE RESPECT DE LA LOI : il est indispensable de prévoir des sanctions pour les médecins qui pratiquent des acharnements inutiles, qui ne soulagent pas des souffrances qui pourraient l'être (il y a des souffrances morales et physiques qu'on ne peut pas soulager à l'heure actuelle, contrairement à ce que prétendent certains médecins qui se croient tout-puissants), qui ne respecteraient pas les volontés du « malade ».
L'ÉDUCATION DES CITOYENS, MÉDECINS INCLUS, A CES DIRECTIVES, pour qu'ils écrivent ce qu'ils veulent et ce qu'ils refusent du système de santé tout au long de leur vie et au seuil de la mort, sachant que ce sera respecté de par la loi. Une éducation des citoyens et des médecins à la mort est indispensable, la mort est naturelle, elle continuera malgré les progrès de la science, et les agonies douloureuses peuvent être longues sans intervention.
Penser sa mort, la préparer est le meilleur moyen de bien vivre.
On entend trop des personnes devenues dépendantes, souffrantes, sans espoir d'amélioration, dire qu'il leur est pénible de vivre, que c'est de continuer à vivre qui leur fait peur et pas la mort elle-même, instant de disparition naturel.
LA LOI DOIT RESPECTER LA LIBERTÉ DE CONSCIENCE, sachant que chacun a une philosophie de vie différente de celle du voisin, religieux ou pas, et qu'aucune religion ne doit imposer son diktat à la République.
Elle doit changer de nom et ne plus s'appeler droits des malades et de la fin de vie, comme si la fin de vie n'était pas « la vie », mais s'appeler tout simplement
DROITS DES CITOYENS USAGERS DU SYSTÈME DE SANTÉ.
Car il s'agit bien des droits des citoyens quant aux relations entre usagers et médecins et autres soignants du système public.
Evidemment, LES SOINS DITS PALLIATIFS DOIVENT ÊTRE OFFERTS À TOUS,
on a oublié que c'était la base même de toute médecine,
et le seul moyen pour cela est de
PERMETTRE AUX MÉDECINS GÉNÉRALISTES DE LES DONNER À DOMICILE,
comme l'a dit le Pr Sicard,
SANS PASSER PAR LES GRANDS PONTES DES SERVICES HOSPITALIERS SPÉCIFIQUES.
(lourdeurs administratives qui ont permis à deux personnes que j'ai connues de mourir en hurlant 48h avant, faute d'avoir pu joindre à temps le médecin hospitalier un WE)