fin de vie : droit à la mort volontaire accompagnée par un médecin pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'IVV = interruption volontaire de vie , lorsque la mort s'annonce
21 Juillet 2014
~~Courrier de 5 familles adressé au Président de la République :
Monsieur le Président de la République,
Par la présente, nous tenons à vous faire part de notre indignation, notre incompréhension, notre stupéfaction et notre désespoir, à la suite de l'annonce faite par le parquet général de l'appel du verdict d'acquittement, de la Cour d'Assises de Pau, du Docteur Nicolas Bonnemaison.
Nous sollicitons votre plus haute bienveillance, en notre qualité de famille, victime d'un système judiciaire complètement aberrant.
En effet, nous avons été confrontés à l'agonie horrible de nos proches que nous aimions tant et nous avons trouvé, dans ces moments particulièrement difficiles à vivre, une humanité exceptionnelle en la personne du Docteur Nicolas Bonnemaison.
Chacun d'entre nous a été amené à témoigner devant la Cour d'Assises, ce qui fut une épreuve terrible et particulièrement douloureuses.
Nous estimons que la motivation de l'acquittement correspond bien à la réalité des faits et en tout état de cause démontre que le médecin a toujours agi avec l'intention de soigner et non de tuer.
Les débats ont permis de comprendre dans quelle situation se trouvait le médecin lorsqu'il fallait pratiquer une sédation terminale sur des patients en extrême fin de vie et dont les heures étaient comptés.
Les insuffisances de la loi ont été stigmatisées par l'ensemble des intervenants à la barre lors de l'audience.
Votre décision de mener une réflexion sur la fin de vie, annoncée dans le courant du procès, a été pour nous porteuse d'un certain espoir.
Non sans étonnement, nous avons appris par la presse que le parquet envisageait de faire appel de cette décision d'acquittement.
Pourtant, de l'aveux même du directeur de l'hôpital dans la presse, le temps est à l'apaisement.
À quoi bon faire un nouveau procès, surtout aux vues des réquisitions de l'avocat général qui avait demandé une peine d'emprisonnement avec sursis.
Un nouveau procès, va raviver et des blessures profondes et nous imposer une nouvelle épreuve que nous ne souhaitons plus. Nous avons le droit d'exiger de la tranquillité de l'apaisement et de la quiétude par respect pour nous également et par respect de nos proches qui nous ont quittés. Nous ne voulons pas revivre un nouveau procès.
Il nous semble indispensable, que notre voix soit véritablement entendue.
De plus, en tant que contribuable, cela nous paraît aberrant que l'on puisse de nouveau organiser un nouveau procès hors norme qui coûte particulièrement cher.
En conséquence, nous en appelons à votre autorité, pour agir auprès de la ministre de la justice et de son parquet pour un désistement pur et simple de la procédure d'appel contre l'acquittement du Docteur Nicolas Bonnemaison.
Depuis trois ans, jamais aucune autorité publique ne s'est intéressé à nous. Nous estimons, devoir être a minima entendus.
Naturellement nous nous tenons à votre entière disposition pour vous rencontrer si vous le souhaitez.
Nous vous prions de recevoir, Monsieur le Président la République, l'expression de nos respectueuses et sincères salutations.
Copie de la présente est adressé à Madame le Garde des Sceaux.
Madame Capdevielle Députée de Bayonne.
Transmis par le comité de soutien du Dr Bonnemaison