25 Août 2014
Nicole Boucheton, vice-présidente de l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, s'est retirée en Suisse pour y mettre fin à ses jours. Une mort tragique mais qui, pour le collectif Soigner dans la Dignité, ne doit pas relancer le débat sur le suicide assisté.
Jean Fontant est le président-fondateur de « Soigner Dans la Dignité ».
« Soigner dans la dignité » est une association d'étudiants en médecine, dont un des buts est de s'opposer par principe à l'euthanasie même demandée par le malade, et au suicide assisté.
C'est avec des regrets que nous observons cette affaire inutilement médiatisée, et s'il ne nous appartient pas d'en juger les protagonistes, nous devons faire savoir que le principe et les enseignements qui en sont tirés nous semblent fallacieux.
...Nous ne pouvons que déplorer la publicité accordée sans retenue à certains cas difficiles, qui relève parfois de tentatives de manipulation de l'opinion publique.
Madame Boucheton, vice-présidente de l'ADMD, a voulu toutefois, dans ce qui semble être un ultime acte de militantisme, donner à sa propre maladie un caractère public...
On a du mal à saisir la teneur du reproche fait aux médecins, qui semblent avoir respecté la volonté de la patiente, en conformité avec la loi et selon l'étendue de leurs connaissances médicales.
La liberté d'une personne malade doit être respectée. Le droit français encadre et protège cette liberté, renforcé par les lois de 1999 et 2002.
la loi Leonetti : 2005, révisée en 2008, est oubliée ??? elle reprend mais modifie les lois de 1999 et 2002 (Kouchner)
Le médecin se doit d'écouter, de prendre en compte et de respecter la volonté d'une personne malade, même lorsque celle-ci va à l'encontre de sa santé.
À la lecture du billet de Madame Boucheton, on comprend qu'elle a pu faire usage de cette liberté, puisqu'elle a refusé le traitement chirurgical qui lui a été proposé, et que les conséquences ont été douloureuses.
Elle ne dit pas cela. Sa souffrance (d'abord morale) est liée à la conséquence inévitable de l'opération qu'elle a refusée (anus artificiel à vie), conséquence qui, pour elle, signifiait la fin de sa vie digne d'elle-même, sans que pour autant elle ait une chance d'être guérie.
OUI, C'EST POURQUOI LA LOI DOIT ÊTRE MODIFIÉE pour que celui ou celle qui va mourir et souhaite accélérer le processus, « choisir son « mourir » » puisse être respectée.
et selon l'étendue de leurs connaissances médicales, limitées quand il s'agit de déterminer un pronostic. Ceux-ci se retrouvent alors dans l'impossibilité de donner des réponses précises à ces questions douloureuses.
C'est vrai, la soi-disant science médicale est une science humaine, non exacte et limitée, contrairement à ce que beaucoup voudraient faire croire.
Ayant fait le choix d'aller mourir en Suisse, profitant de la flexibilité des lois helvétiques sur le cas du «suicide assisté», Madame Boucheton s'emporte à l'encontre de cette inégalité qui ne permet qu'aux plus riches de profiter de ce dispositif, eu égard à son coût certain.
Il est utile de rappeler que l'égalité entre les citoyens que garantit la constitution française est
une égalité devant la loi, et non devant la transgression.
Qu'il soit plus facile aux plus aisés de se mettre au-dessus des lois n'est pas nouveau,
Inégalité donc devant la transgression de la loi (fréquente)? mais l'approuvez-vous ?ou luttez-vous contre ? La loi ne doit-elle pas lutter contre ?
ce n'est pas pour autant qu'il faille autoriser en France tout ce qui est permis dans l'un ou l'autre pays étranger. Que l'on s'avise par exemple de transposer en droit français certaines dispositions législatives mauritaniennes ou saoudiennes relatives aux droits des femmes…,
La comparaison est ridicule,
on demande seulement que l'aide au suicide puisse être possible comme en Suisse, alors que théoriquement, et Jean Leonetti ne se prive pas de le répéter à l'envie,
AIDER AU SUICIDE NE PEUT PAS ÊTRE CONDAMNÉ
PUISQUE LE SUICIDE N'EST PAS UN ACTE ILLÉGAL,
DEPUIS LES LOIS RÉPUBLICAINES. (Seule l'Eglise catholique a, en un temps passé, interdit le suicide conçu comme un crime envers Dieu).
L'aide au suicide est en réalité interdite en France DE FAÇON DÉTOURNÉE
par LES LOIS :
de non-assistance à personne en danger : où est le danger de mort pour un mourant? sans nul doute IL FAUT MODULER CETTE LOI pour tenir compte de ceux qui, arrivés au bout de leur vie, souhaitent accélérer la fin et éviter l'agonie
et contre l'incitation au suicide, À SUPPRIMER (loi de 1982), qui me paraît inutilement doubler la loi contre le harcèlement, car je ne vois pas comment une personne saine d'esprit pourrait, sans harcèlement long et continuel, « péter les plombs » et être amenée au suicide, c'est une vue de l'esprit. Il est impossible de pousser quelqu'un qui ne le veut pas à se suicider, sauf meurtre.
Comment qualifier de fraternelle l'attitude d'un homme qui, en réponse à l'appel à l'aide d'un ami traversant une passe difficile, le pousserait de sa fenêtre du sixième étage ?
Encore une comparaison ridicule! Il n'est pas question de çà !
La demande des Français est celle d'une loi qui répond à la demande raisonnée, réitérée de la personne qui va mourir bientôt de toutes façons, sauf acharnement pendant peu de temps, par un acte doux qui consiste à endormir sans réveil, entouré juste avant par des personnes choisies.
Cette loi que nous demandons est justement nécessaire pour éviter les suicides violents par défenestrations, armes à feu, noyades, pendaisons, et autres fins de vie traumatisantes pour ceux qui restent.
Pour en rester sur des bases juridiques, la fraternité affirmée par notre constitution et portée au fronton de nos monuments ne peut s'appliquer lorsqu'il s'agit de justifier ou de faciliter une transgression de la loi.
Si la France fait preuve de fraternité dans ces situations de fin de vie, c'est en facilitant l'accès aux soins palliatifs, qui soulagent les douleurs physiques et les souffrances morales.
NON, tout le monde sait
que ces soins sont aussi prolongateurs de vie, trop souvent acharnement médical palliatif,
poussant à alimentation et hydratation artificielles (on ne meurt pas de faim lorsqu'on n'a pas faim, ni de soif lorsqu'on n'a pas soif, même si l'agonie provoque un état normal de dénutrition et de déshydratation)
que la souffrance morale liée aux conditions de fin de vie que certains trouvent indignes d'eux mêmes ne peut pas être soulagée,
et que certaines douleurs physiques ne peuvent pas non plus être soulagées.
OUI aux soins palliatifs donnés par le médecin traitant et pas par l'hôpital (même à domicile) lorsque cela correspond à la volonté du mourant.
NON aux soins palliatifs imposés contre la volonté de la personne.
OUI AU RESPECT ABSOLU DES VOLONTÉS DE CHACUN SUR SA FAÇON DE MOURIR, quelle qu'elle soit.