3 Novembre 2014
MAIS QUAND ENTRE-T-ON EN EHPAD?
Il me parait que vous en êtes resté aux temps anciens, ou aux résidences de retraités, où on entre pour avoir de la compagnie et non pas parce qu'on ne peut pas faire autrement.
Ce n'est pas le cas des EHPAD où on entre avec une grande dépendance qui ne permet plus de vivre chez soi, même avec l'aide à domicile.
le rêve de la majorité des femmes françaises, mêmes seules: vivre chez elle jusqu'au bout.
seules, elles le sont depuis longtemps et sont habituées à la solitude, çà ne les gêne pas tant qu'elles peuvent se déplacer, même avec de l'aide:
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on entre en EHPAD de plus en plus après 80 ans, lorsque l'aide à domicile (de plus en plus développée et bien faite, aidée financièrement) devient trop difficile à gérer, parce que la tête ne fonctionne plus bien, et parce que les membres de la famille proches (il n'y a pas toujours des enfants, et nombre de femmes n'ont pas de nouvelles de leurs enfants depuis longtemps) ne peuvent pas (moralement et physiquement, géographiquement) s'en occuper: penser qu'en EHPAD arrivent à l'heure actuelle mère et fille ensemble!
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Oui, je vous parle de suicide assisté ou plutôt de choix de mort aidée, je préfère ce terme, le mot suicide étant entaché de l'idée qu'il est lié à un état dépressif curable. Or la perte du goût de vivre de ma mère et de tant d'autres ne vient pas de sa solitude (elle l'a très bien supportée pendant 5 ans), elle vient de ce qu'elle se rend compte qu'elle a perdu ses facultés de communication avec les autres : elle oublie tout, ne comprend que les phrases très courtes, dites lentement, sinon, la fin de la phrase arrive et elle a oublié le début : elle ne comprend rien. Alors elle perd le goût de la vie et que faudrait-il pour lui rendre ? La guérir, lui rendre sa mémoire perdue, et son état de santé est incurable. Rien à faire.
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Quant à votre idée que ce que je dis n'est pas « politiquement correct », c'est possible mais ce n'est pas mon propos.
Je ne me place pas dans la guerre pro ou anti euthanasie ou suicide assisté, mais
DANS LE PROJET D'AMÉLIORER LES FINS DE VIE, QUELLES QU'ELLES SOIENT,
selon le choix de chacun.
avec ou sans aide à mourir, lente ou rapide, sous quelque forme que ce soit.
avec ou sans souffrances,
avec le respect de la Médecine pour ses clients-patients :