16 Décembre 2014
PROJET CLAYES/LEONETTI
POINTS POSITIFS :
directives anticipées contraignantes et opposables
pas d'obligation de les renouveler
POINTS NÉGATIFS
un médecin pourra refuser des directives qu'il juge inappropriées...
ce qui efface du même coup l'observance obligatoire des directives par la médecine
qu'est-ce qui pourra être jugé « inapproprié » ? la mort volontaire ?
le processus collégial de décision reste inchangé : pas de réel "collège"
un collège = nombre impair de personnes parfaitement définies, de la même façon pour tous: médecins, infirmiers, aide soignants, aide-ménagères, personnes de confiance (à défaut famille ou proches), civils désignés... - à préciser par la loi- où le monde médical ne serait pas prépondérant!
dont la décision est prise non pas à l'unanimité (comme le demandent trop de services hospitaliers) mais à 50% plus une voix, la voix prépondérante devant être celle du mourant)
autre reproche à cette proposition :
la seule façon permise de soulager les souffrances de l'agonie est la sédation qui, on le sait, a trois inconvénients majeurs:
elle peut laisser mourir en 6 semaines voire plus et c'est long de regarder celui ou celle qu'on aime dormir 6 semaines avant de mourir! quelle durée tolérera-t-on pour cette sédation? 48h ou moins, ou plus??? cela devra être écrit dans nos directives, mais sera-ce « approprié » ?
elle peut laisse en réalité souffrir: nul ne sait ce que ressent une personne comateuse jusqu'à la mort, les râles agoniques (soubresauts et asphyxie) peuvent persister et font souffrir visiblement au moins le corps et ceux qui regardent çà.
elle ne répond pas, une fois de plus, aux souhaits de ceux qui souhaitent terminer leur vie volontairement (aide à mourir très vite par produit létal injecté ou pris par le patient), toujours niés ou méprisés.
manque de respect pour ceux qui préfèrent les philosophies stoïciennes aux autres.
Pourquoi ne pas proposer, selon les directives du patient, sédation ou aide pour une mort volontaire, qui correspondrait aux choix possibles de tous les citoyens pour la mort douce comme ils l'entendent eux mêmes, et non pas comme on veut leur imposer.
Pas de contrôles indépendants prévus auprès des médecins, hôpitaux, ni sanctions prévues par avance en cas de non respect de la loi.
Or une loi sans contrôles ni sanctions prévus est une loi non appliquée, tout le monde le sait. C'était le cas de la loi 2005, que très peu de médecins appliquent.
Imaginons un code de la route sans contrôles ni sanctions !