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www.jacqueline.salenson.fr

fin de vie : droit à la mort volontaire accompagnée par un médecin pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'IVV = interruption volontaire de vie , lorsque la mort s'annonce

lettre de AAVIVRE à Leonetti/Claeys pour une nouvelle loi de santé qui respecte les patients dans leur liberté de choix

Lettre ouverte à Messieurs Léonetti & Claeys

otre rapport et votre proposition de législation ont été lus avec intérêt par tous.

AAVIVRE … sa fin de vie, dont je suis le président, a été créée avec des militants qui ne se retrouvent plus depuis plusieurs années dans l’actuelle ADMD. Néanmoins

elle s’inscrit dans la lignée des fondateurs du mouvement pour le Droit de Mourir dans la Dignité, personnellement impliqué dès 1980 et ex- président de l’ADMD.

L’objectif est de RECONCILIER les acteurs et les points de vue de ceux qui œuvrent pour une fin de vie digne.

TOUS comme vous sont de bonne foi, s’interrogent sur les mêmes questions pour le même sujet le “bien mourir”, comment être capable de vivre pleinement et sans peur cette dernière période de la vie.

Chaque fin de vie est unique, imprévisible. Seule une législation précisant nos libertés dans un cadre qui garantit le contrat social peut permettre l'individualisation nécessaire à toute fin de vie.

En ce qui me concerne je suis issu d’une famille qui a aidé des proches à mourir. A 16 ans mon père Michel Landa aidait en Espagne les maquisards touchés, condamnés par leurs blessures, qui demandaient une mort libératrice.

En 1959, sa mère non traitée pour la douleur en phase terminale d'un cancer généralisé, hurlant sans discontinuer, sur son lit d'hôpital lui a demandé de l’achever, ce qu’il a fait.

En 1976 nous avons en famille accompagné mon grand-père qui demandait la mort en lui administrant un cocktail de sédation terminale.

En 1982 mon père atteint d'un cancer terminal, s’étant administré une surdose d'insuline qui ne lui a pas été fatale s’est retrouvé dans un coma profond. J'ai du l’aider à mourir avec une dose de morphine, j’avais 30 ans (merci le médecin !).

Avons-nous tué ? NON !

Nous avons aidé à mourir avec cet amour et cette compassion qui unissent les hommes dans la vie. MAIS ceci avec la peur au ventre de l'interdit, allant jusqu'à devoir envisager l'exil.

Ne croyez-vous pas que le moment est venu d'avoir une législation qui garantisse la liberté de chacun en fin de vie ?

Aujourd'hui, nous accompagnons, comme le font beaucoup de médecins et soignants, totalement illégalement, ceux qui demandent de l’aide. Il en résulte des actes non encadrés, non contrôlés dont on ne peut exclure des abus du fait de pressions professionnelles, sociales, familiales voire économiques.

Nous vous proposons une approche qui ne viole pas le contrat social « tu ne tueras point » pour légiférer.

Permettez-nous de rappeler que tuer c'est agir contre l'avis de la personne concernée.

Le Conseil de l'Ordre reconnaît cette différence en ayant accepté que la sédation terminale soit considérée un soin compatible avec le serment d'Hippocrate.

Notre proposition non seulement répond à la demande des citoyens, mais met en œuvre dans un contexte médical et social plus large une solution qui permet de mieux soigner, un contrôle des actes médicaux (50 % sont identifiés comme inadaptés, inutiles voir nuisibles) et des économies substantielles pour la branche santé (frais d'assurance, frais juridiques, frais de santé).

Nous souhaitons une législation qui puisse respecter TOUS les points de vue et calmer les esprits qui ne s’écoutent pas, chacun étant paralysé par ses peurs ou par les interdits des dogmes.

Les 3 principes

- La personne admise en milieu médical est reconnue légalement comme seule à même de décider de ses soins.

A sa demande, ou en cas d'incapacité, sa personne de confiance la représente et interprète toute expression de volonté sur la base de ses directives anticipées.

- Le soignant est maître de ses prescriptions et actes médicaux sous réserve qu'il respecte un protocole qui garantisse la pertinence de l'acte, le droit de l'individu à demander et décider des choix de soins, la documentation des échanges, des actes et des bilans dans le dossier médical, ceci afin de permettre un contrôle à postériori.

- L'espace de confiance entre un soignant et un soigné doit être protégé car c'est un espace d'échange nécessaire à l'objectif de santé.

L'état doit créer un contexte opérationnel :

- mettre en place le dossier médical personnel unique sur « cloud »,

- établir un organisme de contrôle a posteriori permettant l'évaluation, le recours et l'évolution des actes

- accompagner l'information, la formation et la mise en place de procédures

- abroger ou faire évoluer les textes législatifs dont l'interprétation pourrait limiter ces nouveaux droits

La méthode

Nous avons élaboré les détails permettant d'écrire des textes législatifs adaptés. Nous vous remercions de vous référer à notre site et nos écrits en la matière :

www.aavivre.fr

Pascal H. Landa

garant de AAVIVRE … sa fin de vie

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