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www.jacqueline.salenson.fr

fin de vie : droit à la mort volontaire accompagnée par un médecin pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'IVV = interruption volontaire de vie , lorsque la mort s'annonce

Triste vie en EHPAD

Alors que la personne ne parle presque plus, ne comprend presque plus rien, car son cerveau fonctionne très mal (elle voit et entend très bien malgré son âge avancée : plus de 100 ans, mais la mémoire est partie) mais fait encore quelques pas avec son déambulateur (trajet chambre/foyer, puis foyer/salle à manger, et retours) comment est-elle traitée ?

Puisqu'elle risque de tomber : elle est déjà souvent tombée, et les chutes peuvent être mauvaises, malgré les sols mous, on la surveille :

Comment la surveille-t-on ?

En la laissant toute la journée dans les « salons » foyers, où on la pose sur une chaise (fauteuil de bridge souvent), le matin à l'étage où est sa chambre, et après le repas, au foyer du rez-de-chaussée où est la salle à manger (moins de déplacements pour le personnel).

Toute la journée, elle somnole sur cette chaise, on l'aide pour se lever (elle ne peut plus se lever sans aide) pour aller aux WC si elle le demande, sinon, on lui met une couche, c'est plus facile car elle met très longtemps à faire les quelques mètres pour y aller, à petits pas peu assurés, malgré le déambulateur. Tant pis pour sa dignité.

Elle n'a plus le droit de rester la journée dans sa chambre fermée, où nul ne la verrait, où elle est incapable d'appeler quelqu'un, puisque la sonnette, elle ne sait pas ce que c'est ni à quoi çà sert.

On ne peut pas laisser la porte ouverte pour surveillance, car cela pourrait gêner les autres résidents, à juste titre.

Nulle intimité possible, y compris avec ses visiteurs, famille ou amis.

Sauf la nuit, elle est toujours dans la promiscuité des autres résidents plus ou moins bien qu'elle, toujours dans la foule.

Pas de sieste qui reposerait ses jambes qui enflent, faute de mouvement, et toujours dirigées vers le bas : même pas de repose-pieds....

Il faudrait prendre le temps de l'accompagner dans sa chambre, de l'allonger et de revenir une heure ou deux après la relever, mais le personnel est en nombre trop insuffisant.

Pas de kiné pour masser ses jambes et faciliter la circulation.

Elle ne participe plus aux animations, elle en est incapable, sauf écouter de la musique, un des rares plaisirs qui lui reste avec « manger » lorsque ce qu'on lui propose lui plait.

On la gronde lorsqu'elle refuse un aliment qu'elle trouve mauvais, surtout s'il s'agit de ces compléments alimentaires hyper-protéinés qu'on aime leur donner, car il faut qu'elle vive le plus longtemps possible, malgré son état de santé mauvais et ses souhaits de mourir le plus vite possible, qu'elle n'exprime même plus depuis longtemps : on a toujours refusé de l'entendre, et maintenant elle est incapable de penser.

Bien sûr, on lui donne toujours des médicaments pour qu'elle vive plus longtemps, pour qui ? pour quoi ? Pour le bénéfice des labos de pharmacie, pour la bonne conscience du médecin, et des soignants pour qui il est nécessaire de vivre le plus longtemps possible, quel que soit son état de santé. Un peu de fièvre et c'est le délire : outre le doliprane omniprésent, antibiotiques lourds polyvalents immédiats, et hydratation artificielle malgré son refus écrit de toute machine : les soignants n'ont pas le temps de lui donner à boire, et elle pourrait se déshydrater...

Où est la maltraitance (douce) ?

Ce serait de la soigner « normalement » en cas de fièvre : doliprane et attendre de voir ce qui se passe (c'est le plus souvent suffisant pour tout le monde) avant d'attaquer les antibiotiques « pas automatiques » et les machines à hydrater voire nourrir qui prolongent la vie... d'après le médecin qui ne sait pas pourquoi elle a une poussée de fièvre, et qui choisit la méthode lourde au cas où on lui reprocherait je ne sais pas quoi.

Mais ce ne serait pas de la laisser en position assise toute la journée, ce qui fait enfler ses jambes et de lui interdire toute intimité, et le repos de la sieste. Mais là, le médecin est absent. Mais il sait bien comment çà se passe lorsqu'il vient à l'EHPAD, content de faire payer un déplacement pour chaque client, même s'il en voit 3 ou 4 à la suite, ou alors il est aveugle. Les vieux lui rapportent beaucoup, et ils sont incapables de se plaindre.

Plus de médecin attaché à l'EHPAD, on n'en trouve pas depuis longtemps.

Virevolte des directeurs et cadres de santé qui ne restent pas plus de quelques mois.

Des aide-soignants en nombre très insuffisant.

Large défection des résidents auxquels on fait payer depuis 2 ans des travaux pour de nouveaux locaux aux nouvelles normes obligatoires, d'un luxe que la plupart n'ont jamais eu chez eux, et dont ils n'ont nul besoin. Augmentation de 30% des tarifs chaque année pendant 3 ans !

Et, bien sûr, les retraites stagnent ou diminuent. Comment payer ?

Plus de jardin, les engins de construction sous leur nez, l'EHPAD est un chantier depuis 2 ans, avec tous les inconvénients d'un chantier : bruit, poussière, etc...

Il paraît que c'est pour faciliter le travail du personnel, peut-être, mais les résidents ? leurs besoins de contact sont ignorés, comment prendre le temps de communiquer un peu avec ces pauvres gens lorsqu'il y a une aide-soignante pour 40 personnes...

Les travaux coûtent cher et on ne peut pas pas payer à la fois les locaux et du personnel plus nombreux, sans doute ?

Quand les travaux seront finis, ceux qui les auront payés (en partie) seront morts: 3 ans de chantier et 3 ans est la durée moyenne de vie en EHPAD.

Pourquoi a-t-on des difficultés à trouver du personnel ?

Parce que nul ne souhaite travailler dans des conditions aussi mauvaises (chantier, valse des directions, personnel insuffisant d'où surcharge de travail pour ceux qui sont là), mais il n'est pas question de les changer... La quadrature du cercle ???

Les « huiles » me répondent que c'est normal :

Si je ne suis pas contente, je n'ai qu'à prendre ma mère chez moi, ce que ne voudrait pas mon frère, qui ne veut pas s'en occuper, et qui serait très lourd pour moi, qui entre aussi dans la catégorie des « vieux ». Et ailleurs, ce n'est guère mieux ou hors de prix.

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J
Il n'y a encore pas très longtemps on parlait de "maisons de retraite / mouroirs", maintenant ces institutions ont changé de nom et s'appellent des "Ehpad", hélas dans certains c'est vraiment un bond en arrière. Une de mes amies qui a une maman âgée m'a rapporté ce genre de remarque. Pourtant le prix de journée n'est pas donné. <br /> Pourquoi ne pas laisser mourir les gens de leur "belle mort" ? Ce serait au détriment de tous ces labos qui se sucrent bien sur le dos de ces personnes.
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