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www.jacqueline.salenson.fr

QUESTIONS DE VIE ET DE MORT, DROIT AU SUICIDE ACCOMPAGNE LOIS DU SYSTEME DE SANTÉ QUANT A LA FIN DE LA VIE/ pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'INTERRUPTION DE VIE VOLONTAIRE, en fin de vie, avec "le choix" et "Ultime Liberté"

admd et UFAL

Résumé de l'intervention de Jacqueline Jencquel, vice-présidente de ADMD

http://www.ufal.org/samedi-30-mai-conference-laicite-liberte-meme-combat/

Je critique : (citations en italique)

« Un droit à conquérir, celui de choisir le moment et la manière de notre mort… »

Ce n'est pas un droit à conquérir, mais un droit acquis :

  • le suicide fait partie des Droits de l'Homme, de sa liberté, de la reconnaissance que son corps lui appartient,

  • droits reconnus par la République française depuis 1810.

« Eh bien, aujourd’hui il faut aussi s’exiler pour mourir ou risquer de se rater et de continuer à vivre, peut-être handicapé ou mutilé… »

  • Non, certains réussissent chez eux ou ailleurs le suicide qu'ils ont préparé avec soin, sans pour autant avoir recours à des méthodes violentes, et sans pour autant aller mourir en Suisse ou ailleurs, à prix d'or.

  • Le suicide n'étant pas un délit, l'aide au suicide ne peut pas être condamnable. D'ailleurs M Leonetti le dit très souvent. C'est une évidence.

Il y a deux lois à modifier ou supprimer en France, qui gênent la réalité du suicide aidé, dont l'admd ne parle jamais :

    • loi sur l'incitation au suicide, inutile car elle double les lois sur le harcèlement. Car qui pourrait, sans harcèlement, convaincre un quidam qui ne le veut pas de se suicider ?

    • loi de non assistance à personne en danger à modifier, qui ne distingue pas les cas de fuite devant quelqu'un à secourir, des cas d'aide à des morts volontaires longuement réfléchies, suite à des vies devenues insupportables, incurables, pour lesquelles la mort n'est pas un danger mais une délivrance.


« La loi Léonetti est mauvaise. » : C'est une affirmation gratuite, il serait bon de préciser :

  • Toute loi consensuelle déplaît forcément à tous, il s'agit de la vie et personne n'a les mêmes idées sur sa vie, sa santé, sa mort, donc le principe même de la recherche du consensus est mauvais, par ailleurs contraire aux lois républicaines qui habituellement sont votées à la majorité des voix et non pas à l'unanimité ou presque (méthodes dictatoriales)

  • Si la loi Leonetti était appliquée, mais rien ne le permet sauf la bonne volonté (aucune obligation, trop floue, aucun contrôle indépendant sur l'action médicale),

    • il n'y aurait plus de prolongation abusive des vies (obstination déraisonnable interdite),

    • il n'y aurait plus de souffrances non soulagées (obligation de soulager les souffrances ; mot qui inclut les souffrances morales),

    • il y aurait davantage de sédations courtes pour aider à des morts douces.

    • il y aurait beaucoup de progrès dans l'humanité des soins médicaux, même sans aide médicale au suicide programmé.

« Cependant, nous ne pouvons pas nous permettre de transgresser la loi à l’ADMD, car nous militons pour la changer. (où est le rapport de cause à effet? Il me semble que cela devrait être au contraire l'inverse ? ) Si on nous accuse de la transgresser, nous risquons notre existence en tant qu’association ».

On ne pourrait pas transgresser la loi ? Mais des médecins le font tous les jours !

Dans un sens comme dans l'autre :

  • En ne soulageant pas des souffrances morales et physiques qui pourraient l'être,

  • En n'écoutant pas les malades, leurs clients, en ne les respectant pas!

  • En pratiquant l'obstination déraisonnable, en prolongeant indûment des vies

  • En aidant à mourir ceux qui le demandent instamment :

2000 médecins et infirmiers avaient signé en 2007 l'appel de Denis Labayle qui affirmait :

« Nous, soignants, avons, en conscience, aidé médicalement des patients à mourir...

  • Parce que, de façon certaine, la maladie l'emportait sur nos thérapeutiques,

  • parce que, malgré des traitements adaptés, les souffrances physiques et psychologiques rendaient la vie du patient intolérable,

  • parce que le malade souhaitait en finir,

nous, soignants, avons, en conscience, aidé médicalement des patients à mourir avec décence. »

http://www.denislabayle.fr/spip/spip.php?page=biographie&id_article=31


LA PEUR FERAIT LA LOI À L'ADMD, CHEZ DES PERSONNES LIBRES ?

Depuis quand la peur fait la loi en liberté ? Quel courage !

« L’ ADMD continuera à se battre à vos côtés pour défendre la vie jusqu’à sa fin et pour être la voix de tous ceux qui souffrent en silence dans les hôpitaux et les maisons de retraite dans le pays des philosophes des lumières et des droits de l’homme. »

Tous ceux qui souffrent en silence n'approuvent pas l'admd.

L'admd ne défend pas la vie jusqu'à la fin, ce que toute personne sensée fait évidemment, sauf les meurtriers,

L'ADMD DEVRAIT DÉFENDRE LE DROIT POUR CHACUN DE VIVRE SELON SON CHOIX JUSQU'AU BOUT.

L'admd se bat, mais où et comment ? Aucun résultat auprès de ceux qui font les lois,

au contraire, l'admd crispe les oppositions par ses méthodes sectaires.

PAROLES, PAROLES... quelles actions constate-t-on de la part de l'admd :

  • des voyages luxueux des chefs en France et à l'étranger, explicités ni avant ni après... auprès des adhérents de base

  • des « jeunes » qui se paient des vacances d'été sur les plages (cet été la course des jeunes a zappé l'intérieur du pays)

  • un principe simple pour pousser à la démission ceux qui posent des questions : jamais de réponses.

  • une demande répétée de dons, pour quoi faire ?

  • une demande de nouveaux statuts qui feront d'elle une entreprise au service de ses chefs :

    • chefs salariés, administrateurs salariés et cooptés par la direction, plus aucun représentant élu sauf le président, devenant inamovible !

    • un seul mot d'ordre : « suicide, euthanasie (sans préciser le sens des mots), légalisés »: on néglige les autres fins de vie, pourtant très majoritaires en France comme ailleurs :


Malgré la loi républicaine qui le permet,

beaucoup d'esprits encore imbibés de religion refusent toute idée de mort volontaire,

pour eux « honteuse » vis à vis des autres :

Comment en parler ? Le dire ? Le cacher ?

Déjà, dans notre société, on met la mort à l'écart de la vie, on la cache, même lorsqu'elle est naturelle, pourquoi ? Contraire à toutes les traditions humaines.

Beaucoup de suicides ne sont pas avoués par les familles, honteuses de cet acte, trop souvent assimilé encore à la « folie » encore honteuse, et pas encore vraiment admise par tous comme liberté de l'Homme, malgré la séparation de l'Eglise et de l'Etat.

  • Et pourtant, quelle honte y a-t-il à être malade ? Aucune normalement, cela fait partie des accidents de la vie.

  • Quelle honte à souffrir tellement qu'on préfère mourir, alors que la science médicale ne peut plus rien pour vous ?

  • Faut-il encore croire à la souffrance rédemptrice, qui nous donnera le paradis après la mort ?

A chacun ses croyances, mais

la République devrait avoir des lois adaptées à tous et pas seulement à certaines croyances, donc un système médical

  • respectueux de chacun de ses clients/malades, handicapés, mourants, donc

  • respectueux de l'éthique que chacun aura pris soin d'écrire dans ses directives anticipées, défendues par sa personne de confiance dûment nommée.


TANT QUE LES CITOYENS NE PRENDRONT PAS EN MAINS CETTE POSSIBILITÉ QUE LA LOI NOUS DONNE d'écrire nos volontés personnalisées pour notre fin de vie, pièce essentielle de notre dossier médical, la loi n'évoluera pas, la médecine préférant garder le pouvoir sur la vie des gens.

LA LIBERTÉ SE CONQUIERT, ELLE N'EST JAMAIS DONNÉE.


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N
Voilà enfin un texte clair et étayé. Un texte pédagogique. Ce qui manque terriblement à tous les échelons dans ce pays.<br /> Je souscris. Oui. C'est le choix qu'il faut défendre et ensuite offrir le cadre à l'application de cette disposition, dans tout ce qu'elle implique.<br /> Et oui, il y a des relents sectaires, des jugements binaires qui ne permettent aucune discussion, même en interne. On ne peut pas être "avec" dans la différence. On est pour à 100% ou alors on est contre, on est un adversaire.<br /> Savez-vous ce que signifie le mot adversaire, au demeurant ? C'est très intéressant. Etymologiquement et historiquement, ce mot désigne le diable. Il apparaît en 1135 dans la vie de Sainte Marguerite selon Wace. Par la suite, il va désigner celui qui s'oppose (avec toujours cette idée d'une opposition au bien) et d'ennemi.<br /> Voilà pourquoi, la terminologie employée par l'admd confine à une forme de terminologie religieuse et donc sectaire, puisque ce qui différencie ce que l'on appelle une secte et ce que l'on appelle une religion, c'est avant tout la réussite du mouvement et sa capacité à s'être faite reconnaître par les pouvoirs constitués et aussi le nombre de ses adhérents.<br /> Merci pour votre explication de texte.
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