3 Juin 2016
extraits :
Ardent défenseur de l’aide médicale à mourir, le Beauceron Yvon Bureau voit dans les propos du cardinal Gérald Cyprien Lacroix une incompréhension totale de la condition humaine en situation de fin de vie.
De prime abord, Yvon Bureau mentionne que
le cardinal encourage l’illégalité en prônant le libre choix au médecin de transférer ou non un cas de mort médicalement provoquée à un autre médecin.
Cet aspect est contraire à l’esprit du projet de loi C-14.
«Il encourage l’idée que les médecins commettraient quelque chose de mal. Or, ils savent que la mort est déjà là et qu’on peut la faciliter quand il n’y a plus rien à faire.
Il n’y a aucune dignité à rester en vie quand on est malade au point de vomir le contenu de ses intestins», mentionne Yvon Bureau.
Ce dernier pense également que par ses dires, le cardinal Gérald Cyprien Lacroix met la voix de l’Église catholique au-dessus des lois terrestres.
«Son autorité en est une de domination et non de service.
La dignité, ce n'est ni dans les nuages, ni dans le ciel, mais dans le respect de chaque personne en fin de vie, de ses valeurs, de ses croyances, de sa dignité, de son intégrité, de son libre-choix entre différentes façons de terminer sa vie», précise Yvon Bureau.
Il va jusqu’à dire au cardinal de relire sa Bible. «Jésus ne portait pas des jugements envers personne. Il laissait les gens libres de leur choix et pardonnait toujours, comme dans le cas de Marie-Madeleine», d’ajouter celui-ci.
Encore un témoignage qu'une partie de l'église refuse la liberté de penser de chacun et chacune, en voulant imposer sa loi à tous.
Pourtant les personnes , croyantes ou non dans le monothéisme, ou d'autres religions,
veulent seulement du respect de la part des autres, médecins et familles.
RESPECT DE LEUR FAÇON DE PENSER LEUR VIE, LEUR MORT, AVANT ET APRÈS.
ENCORE PLUS DE RESPECT AU SEUIL DE LA MORT !
ET PITIÉ POUR LEURS SOUFFRANCES !
Les médecins peuvent leur éviter ces souffrances de fin de vie, terribles pour certains, d'autant plus terribles qu'ils ne sont pas respectés dans leurs vœux.
La sédation est possible mais pourquoi ne pas avoir un geste plus efficace si le malade le demande ?
Rien n'interdit la mort volontaire dans notre République.
Donc rien ne peut interdire une aide à celle-ci lorsque la demande d'aide est faite pour éviter les souffrances d'une fin de vie prolongée par une médecine malheureusement trop souvent sourde aux autres et soumise à une industrie pharmaceutique trop puissante.
Quant aux médecins à l'écoute, pourquoi devraient-ils être punis d'aider les autres à ne pas souffrir ???
La loi doit le permettre, donc l'encadrer.