19 Août 2016
Qu'est ce que « l'euthanasie » ?
C'est actuellement la réponse médicalisée à ceux et celles qui demandent un accompagnement voire une aide pour la mort volontaire (suicide raisonné), alors qu'ils se sentent souffrant moralement et physiquement sans espoir de retour en arrière quant à une bonne santé relative.
Cette demande pouvant être écrite dans des directives anticipées au cas où la personne ne pourrait plus s'exprimer au moment voulu. Il n'est donc pas nécessaire que la personne soit encore consciente au moment de l'acte, si elle l'a demandé de façon précise auparavant.
Ce n'est pas un acte qui se décide en quelques minutes, il y faut une longue préparation :
d'une part une philosophie personnelle qui ne rejette pas la mort choisie, pas si fréquente dans notre pays encore imprégné des fantasmes catholiques ou autres qui interdisent tout suicide.
d'autre part, la conscience que la médecine est arrivée au bout de ses possibilités, qu'elle ne peut plus rien pour notre bien-être, et que la mort naturelle arrive dans un délai plus ou moins long, mais avec un cortège de souffrances morales et physiques que la personne considère insupportables pour elle.
Demander à un médecin une aide immédiate ou très rapide dans son désir de mourir montre un manque de préparation évident.
Vous décidez de vous suicider, c'est votre droit, vous le faites seul, cela ne regarde que vous.
Si vous pensez à vos proches et à les préparer à votre mort, c'est mieux pour eux.
Mais vous demandez de l'aide à un médecin :
Vous devez vous attendre à ce qu'il refuse dès lors qu'il vous connaît mal, depuis peu de temps, et qu'il ignore si effectivement les ressources médicales ont été épuisées pour votre cas, pour vous redonner du bien-être.
Seul le médecin qui vous suit depuis un certain temps peut vous accorder ou non l'acte demandé, sachant que la loi française actuelle le limite à la sédation continue menant à une plus ou moins longue agonie.
La Belgique a une loi très stricte qui autorise un médecin à vous aider, seulement dans des conditions très précises (mort proche, souffrances insupportables et impossibles à soulager hormis le sommeil profond, demande réitérée, directives écrites précises) .
Il est donc évident qu'elle ne peut pas accueillir tous les étrangers qui voudraient profiter de la loi belge :
L'impératif d'être suivi depuis au moins 6 mois par un médecin belge vous oblige à vivre en Belgique ou du moins de vous soigner en Belgique.
Les médecins frontaliers ne peuvent pas accueillir tous les français qui le souhaiteraient.
Donc une seule possibilité pour les français voulant une mort choisie : la Suisse qui permet l'aide médicalisée au suicide assisté ou mort volontaire dans à peu près les mêmes conditions que la Belqique mais qui interdit l'euthanasie d 'une personne n'ayant plus sa conscience, et dont certaines associations accueillent des étrangers.
AGIR EN FRANCE
POUR QUE NOS MÉDECINS jusque là majoritairement réticents changent d'avis et agissent pour réclamer une loi qui leur permette de nous aider à mourir sans souffrir, pas seulement par un long sommeil précédant la mort (sédation continue), mais aussi de façon plus rapide voire expéditive si la personne le demande ou l'a demandé par avance dans ses directives anticipées.
POUR QUE CHACUN, CHACUNE, AIT ECRIT SES DIRECTIVES ANTICIPEES (très précisément : quels soins, quels traitements refuser ou accepter lorsqu'il n'y a plus rien à faire côté science médicale ? ) POUR LES MÉDECINS qui se trouveraient à le soigner et l'accompagner vers la mort, suite à accident, maladie, vieillesse, ET CE DÈS DES L'AGE DE LA MAJORITE CIVILE (18ANS) : la mort peut arriver à tout âge et à tout moment, sans prévenir.
LES DIRECTIVES SONT À DONNER à vos proches, à votre personne de confiance, à vos médecins. C'est une PIÈCE ESSENTIELLE DE VOTRE DOSSIER MÉDICAL.
NE DEMANDEZ PAS QU'ON LES APPROUVE, DEMANDEZ QU'ON LES RESPECTE !!!
c'est votre testament pour votre fin de vie.
AAVIVRE … sa fin de vie
vous aide à réfléchir à ce que vous voulez réellement lors de votre fin de vie, et à écrire ensuite clairement vos directives anticipées,
que vous vouliez ou refusiez la mort volontaire,
que vous vouliez ou refusiez la souffrance,
que vous vouliez ou refusiez certaines sophistications de la science : machines pour aider à vivre.
A chacun ses choix, selon sa propre éthique de vie.
Nous ne pouvons pas vous aider activement au suicide, c'est interdit.
Les adresses de la Suisse sont sur internet, nous pouvons vous aider à les trouver.
Certains actes dangereux sont bien connus de tous, on peut les rechercher ou les éviter, donc il faut les connaître.
Nous pouvons vous aider pour bien connaître les lois autour de la santé, vos droits dans le système de santé actuel.
Vous avez le droit de choisir votre lieu de vie, même en fin de vie.
Vous avez le droit de refuser tous les soins et traitements, investigations, qu'on voudrait vous imposer.
Vous avez le droit de demander une sédation continue lorsque vous arriverez au seuil de la mort, pour ne pas souffrir ni physiquement ni psychiquement.
Et vous avez droit à tout le contraire… accepter tout ce qu'on vous propose, souffrir pour mourir. Pourquoi ne pas insister là dessus :
C'est ce que notre médecine officielle pratique depuis 1980 environ, date à laquelle la médecine a pu profiter de machines sophistiquées qui n'existaient pas avant : acharnement à « tout » essayer : machines diverses et nouveautés de l'industrie pharmaceutique, souffrances liées aux soins et traitements, acceptation des souffrances comme « normales », etc.
Nos publications sont là pour vous aider, écrites après plus de 10 ans de travaux et de rencontres.
https://drive.google.com/file/d/0B2aOQQ2KsrKbU1JHcXA3VVZ4WDA/view?pref=2&pli=1
https://drive.google.com/file/d/0BzTRdwxkkq2ib2R6VDRFZ0JBblU/view?pref=2&pli=1
Nous sommes à votre écoute par téléphone ou mail si vous le souhaitez.