11 Septembre 2016
Adhérer et défendre les idées de l'admd vous fait condamner !!! c'est lisible, non ???
J'ai quitté l'admd, je n'aime pas cette association qui se fait « mal voir » par sa hargne, que j'ai jugée d'autre part mal gérée, mais je rejoins ses idées générales :
LIBERTE POUR CHACUN DE DECIDER DE SA VIE !!!
MA REGLE : le suicide étant une liberté républicaine et non pas un crime, ne pas laisser seul celui – ou celle- qui quitte la vie ne devrait pas pouvoir être condamné, dès lors que le suicide est la décision prise en toute réflexion suite à une vie de souffrances incurables.
LIBRE DE VIVRE, LIBRE DE MOURIR.
Un an de prison avec sursis a été requis jeudi à l'encontre de Jean Mercier, 88 ans, jugé en appel pour avoir aidé sa femme à mourir en 2011. C'est encore une «peine de principe» - un an de prison avec sursis - qui a été requise à l'encontre de Jean Mercier, 88 ans.
La cour rendra son arrêt le 10 novembre.
L'octogénaire était rejugé en appel, jeudi à Lyon, pour avoir aidé sa femme, malade et dépressive, à mourir en 2011.
Josiane Mercier, son épouse, «n'était pas en fin de vie, elle n'était pas atteinte d'un mal incurable, elle souffrait d'arthrose, d'anxiété», a déclaré l'avocate générale, Fabienne Goget, pour qui «la mort n'était pas la seule issue» pour cette femme de 83 ans.
LIBERTE :
Qui est cette avocate pour prétendre JUGER de ce qui était bon ou pas pour une femme qu'elle n'a jamais rencontrée ?
N'est-ce pas seulement cette femme qui pouvait juger de l'intensité de SA souffrance ressentie, sachant évidemment qu'elle était incurable ?
L'arthrose est incurable, et fait souffrir terriblement, la dépression ou anxiété qu'elle avait l'était aussi, liée sans doute à ses souffrances et au handicap créé par sa maladie, tout avait été essayé pour la guérir, sans résultats. Elle avait déjà essayé plusieurs fois de mettre fin à ses jours, mais son mari l'en avait empêché jusque là, pensant bien faire.
On ne parle que de l'avocate du parquet qui veut condamner, bizarre ?
Une page sur elle et une ligne sur l'avocat de la défense… ÉGALITÉ ???
Mais Jean Mercier «a agi au nom de convictions philosophiques et il revendique son geste», a souligné la magistrate, évoquant l'adhésion du couple à l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), omniprésente dans ce dossier. Plus de 200 militants de l'ADMD, dont son président Jean-Luc Romero, étaient d'ailleurs venus apporter leur soutien au prévenu, et réclamer une «vraie loi pour la fin de vie». Pour la magistrate cependant, «ce dossier ne doit pas être utilisé pour faire avancer une cause et masquer la réalité des faits».
La demande de « punition » ne vient-elle pas de l'appartenance jugée inconvenante à l'admd ? Qui doit juger du bien-fondé ou pas de l'appartenance de chacun à une association ? Condamné parce qu'il adhère à l'admd ? Est-ce cela la Justice ???
«Ce qui compte, c'est une peine de principe et il ne faut pas descendre en-deçà d'un seuil symbolique», a poursuivi Fabienne Goget en demandant à la cour de «confirmer le jugement» du tribunal correctionnel de Saint-Etienne, pour «montrer l'attachement qu'elle porte à la vie humaine»…. !!!
Quel attachement ?
Celui de vouloir faire vivre ceux qui n'en peuvent plus d'une vie de souffrances ?
Celui de vouloir décider à la place de l'Autre ?
Celui de refuser la liberté de choix de vie de chacun ?
De quel droit s'immiscer ainsi dans la vie privée des autres ?
Cette avocate qui demande une punition de principe sur un principe anti-liberté n'a
d'une part pas de coeur, pas de compassion, me semble-t-il, mais
d'autre part elle défend les « pro-vie » favorables à l'acharnement médical éternel ou presque, il rapporte tellement d'argent !!!(aux frais de la collectivité, via la sécu)
Dommage que des catholiques intégristes et des amoureux de l'argent-roi comme l'industrie pharmaceutique veuillent faire la loi, non ?
Contraire aux idées républicaines de LIBERTÉ D'ÊTRE.
Le 27 octobre 2015, l'octogénaire qui souffre d'un cancer de la prostate et de la maladie de Parkinson, avait été condamné pour non assistance à personne en danger à un an de prison avec sursis. Mais il avait fait appel de sa condamnation, ainsi que le parquet. Assis à la barre, Jean Mercier a raconté comment, le matin du 10 novembre 2011, sa femme qui souffrait d'arthrose lombaire et venait de se casser le poignet, s'était réveillée en se plaignant. Elle lui avait demandé «d'apporter des médicaments» et de la morphine, et de l'aider à les décapsuler. «C'était la première fois qu'elle m'implorait, on s'était promis de s'aider à en finir et je ne pouvais pas faire autrement», a poursuivi l'octogénaire. Il attend alors son dernier souffle et appelle un médecin auquel il explique son geste car il n'est pas un «lâche».
Non, « LEUR » médecin, en qui il a eu tort de mettre sa confiance, qui connaissait la souffrance de sa femme, tant physique que psychique, sans pouvoir la diminuer. C'est ce médecin qui a dénoncé le suicide « aidé » à la Justice !!! de quel droit s'est-il permis de juger?
M Mercier n'a pas aidé sa femme à avaler ses médicaments, il l'a seulement aidé à les sortir de leur emballage. Il l'a accompagnée comme il le devait en mari aimant.
Pourquoi l'a-t-il dit à ce médecin? Il n'a jamais pensé que celui-ci le trahirait et le dénoncerait à la Justice des hommes, ces hommes intraitables et inhumains qui n'admettent pas la mort volontaire de certains, même souffrants et incurables !!!
Parce qu'il espérait de la compassion pour soulager sa peine, sa souffrance, se sentant vaguement coupable d'avoir aidé sa compagne, même si peu, parce que notre société condamne encore le suicide, contrairement à la liberté républicaine qui l'a depuis toujours admis voire glorifié.
Evoquant la relation «dominant-dominé» dans ce couple marié depuis 55 ans, son avocat Me Mickaël Boulay a fait valoir qu'il avait «tenu sa promesse à son épouse» et plaidé la relaxe.
Pas très sympa de dire que M Mercier était dominé par son épouse, c'est probablement faux, mais celle-ci souffrait depuis si longtemps, il l'avait déjà empêché plusieurs fois de se supprimer, et là il comprenait que sa souffrance était devenue si forte qu'il fallait l'aider à la soulager.
Dominé par la souffrance sûrement, qu'il partageait, pas par sa femme.
«La peine infligée je m'en moque, je préférerais l'acquittement mais ce qui compte, c'est le combat que je mène pour faire avancer les choses», a déclaré Jean Mercier en marge de l'audience.
C'est là dessus qu'on veut le condamner, pour ses idées de liberté de choix pour sa propre vie.