10 Novembre 2016
http://www.babelio.com/livres/Devalois-Mots-de-la-fin-de-vie/841127
Nul n'ignore le parcours de Bernard Devalois :
médecin très catholique, farouchement opposé à toute idée de mort volontaire
et d'accompagnement médical vers la réalisation de cette mort souhaitée par le « mourant ».
pour la vie à n'importe quel prix, la souffrance nécessaire… selon sa croyance très catholique
Très dévoué à la cause des soins palliatifs hospitaliers dont son service était une unité modèle, loin de ce qui se passe ailleurs. Ce qu'il semble ignorer.
Je respecte ses idées pour lui même mais je regrette profondément qu'il veuille les imposer aux autres !!!
Par ailleurs il a raison de préciser le sens des mots trop souvent employés à tort, ce qui provoque des quiproquos :
qu'est-ce que l'euthanasie ? Deux définitions différentes :
Pour les soins palliatifs c'est la mort provoquée par le médecin, pour soulager les souffrances de l'agonie, psychiques comme physiques, sans se préoccuper de la demande ou non de la personne concernée, au mieux on lui demande son « consentement » s'il est capable de le dire…
Pour les associations qui limitent pour « dying in dignity », c'est la mort voulue et réclamée comme suicide par le mourant, qui, ne pouvant pas effectuer seul un suicide en douceur par endormissement, faute d'accès aux médicaments, demande de l'aide au médecin
Qu'est-ce que la dignité ? Encore deux définitions opposées :
Pour les religions monothéistes, tout homme et femme est digne par essence, tous doivent protéger cette dignité venue de leur Dieu, qui distingue l'homme des autres animaux.
L'homme se voulant maître de la nature, en quelque sorte extérieur et non pas partie de la nature…
Pour nous, la dignité et relative :
on est digne de quelque chose, de quelqu'un, la dignité en soi n'a pas de sens.
RESPECTER LA DIGNITÉ DE L'AUTRE, C'EST D'ABORD LE RESPECTER DANS SES IDÉES SUR LA VIE, LA MORT, ET DANS SON CORPS :
ne lui donner que les soins qu'ils demandent et ne rien lui imposer.
Pour le reste, B Devalois comme beaucoup de ses collègues médecins plaident
contre le principe des directives anticipées, supposant toujours que les gens changent d'avis devant la mort :
En supposant que ce soit vrai, et je le récuse pour tous ceux qui ont réellement réfléchi à leur fin de vie, en quoi cela serait-il gênant ?
PUISQUE VOS DIRECTIVES PEUVENT ÊTRE MODIFIÉES À TOUT MOMENT, ÉCRITES PAR VOUS OU AVEC L'AIDE DE DEUX TÉMOINS.
Et si vous ne pouvez plus vous exprimer, on suppose naturellement que ces ont les dernières directives qui restent valides, comme pour le testament de vos biens.
La protection de vos biens serait-elle plus importante que la protection de vous-même en tant qu'être humain ?