19 Décembre 2016
http://www.lemonde.fr/fin-de-vie/article/2016/12/17/fin-de-vie_5050580_1655257.html
3 livres pour apprendre à mourir ???
avec deux catholiques forcenés de la vie à tout prix, des soins dits palliatifs pour que la personne survive le plus longtemps possible, opposés à toute aide pour mourir, à toute idée même de mort volontaire.
avec Véronique Fournier, médecin, plus distante des dogmes de l'église catholique :
« Depuis plus de dix ans, le docteur Véronique Fournier dirige le centre d’éthique clinique de l’hôpital Cochin qui, entre autres missions, tente de répondre à ces situations. »
extrait :
« La première loi Leonetti, celle votée en 2005, nous a enfermés dans une impasse.
D’un côté, elle interdit l’euthanasie, c’est-à-dire d’avoir l’intention de faire mourir, et de l’autre, elle dit que l’on peut arrêter toute alimentation et hydratation.
N’est-ce pas terriblement hypocrite ?
Il ne faudrait donc pas voir dans l’arrêt d’alimentation et d’hydratation l’intention de donner la mort !
A mon sens, quand on pratique un arrêt total, on fait une euthanasie, qu’on le dise ou pas.
Or la loi interdit l’euthanasie. C’est là l’impasse.
Et la nouvelle loi continue de l’interdire.
Elle ne fait qu’ajouter la possibilité d’une sédation terminale. Mais heureusement que l’on fait une sédation quand on décide d’un arrêt total d’alimentation et d’hydratation !
C’est la moindre des choses !
C’est vrai qu’avant, ce n’était pas obligatoire.
Cela donnait des situations infernales d’agonies, qui s’éternisent par exemple, des situations dénoncées depuis longtemps au centre d’éthique clinique de Cochin et que je raconte dans mon livre.
Avec la nouvelle loi, on n’accepte toujours pas ouvertement l’idée que, lorsque l’on recourt à ces pratiques, l’intention est de faire venir la mort. L’ambiguïté reste entière. »
« Ce qui est important, c’est de se demander si on est prêt ou non à accompagner à mourir cette personne qui le demande, ou ses proches qui le font pour elle.
Peu importe la manière dont il faudra s’y prendre. L’important, c’est la décision. »
La société est prête, mais les plus réticents sont les soignants. »
l'idée d'aider au suicide ne date pas d'hier:
idée soutenu par bien des philosophes
le docteur binet sanglé au début du 20ème siècle écrit un livre sur le sujet:
À découvrir et lire si vous le souhaitez