21 Février 2017
Je serai à Bordeaux le 7 mars pour une conférence concernant les directives anticipées, à l'initiative de l'ARS (agence régionale de santé):
pourquoi et comment écrire ses directives anticipées, au cas où la vie nous rendraient incapables de nous exprimer, de façon définitive, alors que notre médecine technocrate et alliée de l'industrie pharmaceutique fait toujours de l'acharnement indésirable, avec des machines de plus en plus sophistiquées qui ne nous empêcheront pas de mourir …
plus tard… mais dans quel état ? … trop tard ?
Les directives anticipées (avec nomination de personne de confiance) cela s'écrit dès 18 ans,
et lorsqu'on est encore en bonne santé, ensuite, il est souvent trop tard
pensez à vincent humbert à vincent lambert et à tous ceux qui attendent d'être débranchés, corps vivant artificiellement sans communication aucune et sans aucun espoir de changement d'état.
glossaire du Comité consultatif national d'éthique :
Sédation profonde, soins palliatifs, euthanasie active, euthanasie passive ou indirecte, suicide assisté: voici un glossaire des notions en jeu sur la question de la fin de vie,
qui fait l'objet d'une campagne d'information lancée lundi :
mes ajouts ou commentaires en bleu :
- Sédation profonde et continue
L'administration de sédatifs (substances anti-douleurs et apaisantes) de manière "profonde et continue", dont la demande par le patient est autorisée par la loi Leonetti-Claeys du 2 février 2016, (déjà autorisée depuis la loi Leonetti 2005, sur décision médicale) permet à des malades gravement atteints en phase terminale, dont la souffrance est insupportable, d'être endormis jusqu'à leur mort.
Le droit à une "sédation profonde et continue", c'est "le droit de dormir pour ne pas souffrir avant de mourir", selon la formule du député Jean Leonetti (LR).
- Soins palliatifs
(« en fin de vie », car les médecins doivent aussi donner des soins palliatifs lorsqu'on est guérissable : empêcher de souffrir et considérer la personne globalement dans son environnement social et familial est la base de toute médecine sincère)
"Les soins palliatifs sont tous les traitements médicamenteux et non médicamenteux donnés à une personne non guérissable, dont la maladie évolue et s'aggrave, conduisant à des souffrances physiques et morales", selon Benoît Burucoa, chef de service de l'unité de soins palliatifs de l'Hôpital Saint-André à Bordeaux.
Les objectifs de la médecine palliative sont le soulagement du corps, l'apaisement moral, la personnalisation de l'accompagnement du malade et des proches,
pas forcément dans l'optique d'un décès proche.
encore un exemple récent : un homme atteint de cancer généralisé auquel on faisait un nème chimio 3 jours avant sa mort devait aller en SP mais il est mort avant!!!,
non les SP sont faits pour aider à la dernière partie de la vie, environ 6 mois avant une mort présumée.
- Euthanasie
L'euthanasie, qui vient du grec « bonne mort », désigne l'acte d'un médecin, voire d'un tiers, "qui provoque la mort d'un malade incurable pour abréger ses souffrances ou son agonie" (définition Larousse).
Le Comité consultatif national d'éthique (CCNE, organisme chargé de réfléchir aux questions éthiques) définit l'euthanasie comme "un acte destiné à mettre délibérément fin à la vie d'une personne atteinte d'une maladie grave et incurable, à sa demande, afin de faire cesser une situation qu'elle juge insupportable" (Rapport fin de vie d'octobre 2014).
Dans les pays ayant adopté une législation favorable à l'euthanasie, ce terme est réservé aux situations où il existe une demande formulée par la personne malade, ce qui permet de distinguer l'euthanasie de l'homicide qui est le fait de donner la mort à une personne qui ne l'a pas demandée.
L'euthanasie demandée par quelqu'un est une forme de suicide aidé.
Elle est actuellement interdite aux médecins français.
- Euthanasie passive et indirecte :
aucune n'est en réalité une « euthanasie » , ce sont seulement des méthodes permettant au médecin qui en décide de soulager les souffrances, l'avis du malade étant secondaire.
L'euthanasie indirecte peut se définir comme le fait de donner à une personne des substances pour réduire sa souffrance avec comme effets secondaires possibles la mort.
L'euthanasie passive est l'interruption volontaire de traitements médicamenteux ou d'appareils qui maintiennent en vie (artificiellement) une personne ou encore de l'arrêt de l'hydratation et de l'alimentation artificielles.
- Suicide assisté (ou accompagné)
Le suicide assisté, le suicide avec assistance médicale ou encore l'assistance au suicide, "diffèrent" par principe de l'euthanasie car dans ce cas "l'acte létal est accompli par la personne malade elle-même", selon le CCNE.
Evidemment et
il est bon de rappeler que
NOTRE LÉGISLATION NE S'OPPOSE PAS À LA LIBERTÉ DU SUICIDE
malgré des lois très restrictives contre cette liberté :
loi de non assistance à personne en danger qui ne tient pas compte de la volonté de la personne ni de son état de santé,
loi contre l'incitation au suicide (qui double celles contre le harcèlement)
deux lois à faire évoluer ou supprimer (pour la deuxième)