4 Juin 2017
Allemagne
Une équipe allemande a tenté de déterminer la prévalence de ces actes dans les établissements de santé outre-Rhin, en interrogeant par le biais d’une enquête anonyme par e-mail 356 médecins, 3121 infirmières, et 1152 infirmières spécialisées en gériatrie, soit 4629 professionnels de santé.
Cent soixante-douze (3,7 %) ont dit avoir entendu parler d’une euthanasie dans leurs services dans les douze derniers mois, et 77 ont reconnu avoir eux-mêmes effectués une euthanasie au cours de la même période (1,7 %) !
Sans surprise ce sont les médecins des services de soins intensifs qui sont les plus représentés dans cette dernière catégorie…
Plus étonnamment, un tiers de ceux qui reconnaissent avoir effectué une euthanasie déclare que personne ne leur avait rien demandé !
On ignore le sujet de l'enquête… quelles questions ont été posées ? Sous quelle forme ?
Le mot « euthanasie » est inapproprié, car l'euthanasie ou suicide assisté dont nous voulons la possibilité légale fait suite à la demande du patient, en direct ou par ses directives anticipées, voire via sa personne de confiance.
En soins intensifs, les médecins reçoivent un certain nombre de personnes qu' ils savent ne pas pouvoir réanimer pour une vie « réelle » (pas de vie de comateux pendant des années).
Alors ils les laissent mourir, tout en leur donnant des soins palliatifs pour qu'ils ne souffrent pas, et au su de leur état de déjà mourant, les médicaments contre la souffrance leur permettent de mourir plus vite, sans souffrir.
Ceci n'est pas de l'euthanasie mais de la compassion.
C'est ne pas gaspiller l'argent de la société pour donner des soins de façon déraisonnable, quand on sait par avance qu'ils sont inutiles.