15 Juin 2017
Peur de la légalisation possible et souhaitable de l'euthanasie médicalisée ? Peut-être…
C'est curieux, il y a quelque chose de contradictoire :
Ces gens là pensent que la Vie vient de leur Dieu, qu'il ne faut pas y toucher (sacrée), et pourtant, ils sont prêts à utiliser toutes les machines sophistiquées possibles pour prolonger les vies, y compris les agonies… donc à aller contre le projet de leur Dieu : la mort naturelle…
Ce sont les mêmes qui encouragent les guerres, toutes économiques, sous couvert facile de religion… comme si mourir en soldat et tuer à la guerre n'attentait pas à la Vie ???
Peur de perdre des revenus car les mourants rapportent beaucoup d'argent ? Sans doute…
(voir le livre : Rosemonde Pujol – Juteuses carcasses : les vieux, combien çà coûte ? … et surtout combien çà rapporte ? éd. Jean-Claude Gawsewitch, 2009)
http://www.medias-presse.info/comment-voulez-vous-mourir/75392/
par Jean Pierre Dickès, président de l' ACIMPS,
Association Catholiques des Infirmiers, Médecins et Professionnels de la Santé.
Médecin depuis 1971, après son service militaire comme médecin parachutiste, il participe en 1981 à la création de la clinique d'Opale avec deux autres chirurgiens
http://www.clinopale.fr/ (pourquoi clinique privée ? Pour gagner plus d'argent ? )
Il prend ensuite la direction de l'Association catholique des Infirmières et Médecins en 1998 et des Cahiers Saint Raphaël, revue trimestrielle traitant de tous les problèmes liés à l'éthique médicale selon la doctrine catholique. Ce type de publication est unique en Europe dans la mesure où c'est un véritable compendium de réflexion sur la médecine dans l'optique chrétienne. Il est surtout connu pour son livre La Blessure, racontant ses mésaventures dans le séminaire de Saint Sulpice à Paris en 1965, qu'il abandonnera sans se faire ordonner prêtre, faisant notamment état de la crise moderniste.
j'ai relevé:
« ce qui semble tout à fait anormal est que le mourant soit privé d’hydratation et d’alimentation par voie parentérale (perfusions) pour accélérer la mort »
« Il y a là une forme d’assassinat dissimulé car le but délibéré est bien de mettre ainsi fin à une vie humaine. C’est de l’euthanasie passive. De plus la décision revient au médecin quand le malade n’a pas donné d’instruction particulière. »
Le même médecin écrit ( http://www.acimps.org/2017/04/01/quand-largent-avilit-la-medecine/) écrit:
« La déshumanisation de la médecine à la fois par la technique et la perte de toutes valeurs morales dans la société, a transformé les métiers médicaux en commerces. »
DEUX FAUTES GRAVES :
L'alimentation et l'hydratation artificielle infligées au mourant ralentissent la mort donc prolongent l'agonie, moment difficile par essence de la fin de vie,
est-ce vraiment indispensable ? il faut le dire et le redire…
« Privé » d'alimentation et d'hydratation artificielles… comme si être branché à ces machines – récents et coûteux - était normal !!! …
Cela n'accélère pas la mort mais laisse simplement la mort venir naturellement.
Parler d'assassinat est une honte !!!
Certains veulent empêcher les mourants de mourir parce que leur période de fin de vie plus ou moins inconsciente rapporte trop d'argent, sous couvert de croyances religieuses, tant pis si elles ne sont pas partagées …
Lorsque le mourant n'a pas laissé d'instructions (directives anticipées), il est vrai que la décision de cesser tout traitement et soin revient au médecin (et à son équipe), après consultation des proches pour essayer de savoir ce que le malade qui ne peut plus s'exprimer pensait sur le sujet:
POUR VOUS PRÉMUNIR DE CET ACHARNEMENT À PROLONGER VOS AGONIES, UNE SEULE SOLUTION :
ÉCRIRE VOS DIRECTIVES ANTICIPÉES, EN DEUX VOLETS :
votre philosophie de vie, vos croyances par rapport à votre vie, votre mort, votre environnement
vos projets de refus ou d'acceptation de divers traitements ou soins médicaux, y compris dons d'organes ou de tissus.
Qu'on nourrisse celui ou celle qui a faim, qu'on donne à boire à celui ou celle qui a soif, c'est normal et souhaitable, tout simplement « humain ».
Mais prolonger la vie du corps alors que la personne est dans le coma ou presque, est en train de mourir et n'a ni soif ni faim est de l'obstination déraisonnable quoiqu'en pensent ceux auxquels ces traitements artificiels rapportent de l'argent (beaucoup!) .
Ma mère refusait la nourriture en disant « quelle horreur » ! les 4 semaines avant sa mort, 101 ans passés, encore consciente bien que très fatiguée et grabataire.
Elle se réjouissait par contre des boissons agréables - jus de fruits, thé, café – dont on la privait et refusait l'eau tiède qui traînait sur sa table, hors de sa portée d'ailleurs…
Elle disait : c'est bon, çà fait du bien…
Le médecin avait voulu la brancher à l'hydratation artificielle qu'elle refusait obstinément et qu'elle l'avait écrit dans ses directives anticipées 3 ans avant, alors qu'elle pouvait et voulait boire seule !
Il fallait quand même lui mettre le verre dans les mains : trop de travail, pas le temps à l'EHPAD qui manque terriblement de personnel…
J'ai dû aller passer mes journées avec elle (200km aller retour) pour qu'elle puisse boire… scandaleux !