3 Janvier 2018
un livre de plus…
Protéger les majeurs vulnérables. Quels nouveaux droits pour les personnes en fin de vie ?
Valérie DEPADT et Karine LEFEUVRE
http://www.agevillage.com/actualite-16030-1-Fin-de-vie.html
"L'ouvrage donne la parole aux politiques, aux experts comme le Pr Sicard auteur du rapport sur la fin de vie en 2012, le Pr Hirsch qui interroge l'idéologie du "bien mourir". Tous les auteurs insistent sur le renforcement nécessaire des formations de tous les acteurs de l'aide et du prendre soin concernant la fin de vie, la mort. Tous préconisent un renforcement de la prise de conscience individuelle et collective de l'enjeu du "mourir", de l'acceptation de la mort, des outils de la loi »
On aurait aimé que cet ouvrage donne la parole à tous ceux qui sont bafoués dans leur dignité parce que non respectés dans leurs vœux de fin de vie.
Je suis très choquée de ce vocabulaire. Qui sont les majeurs vulnérables ?
Ceux qui sont sous tutelle ? Ou simplement les malades et les mourants ?
On veut absolument penser que tout individu au seuil de la mort serait « vulnérable »,
ce qui dans le langage des « experts »,
signifie « incompétent » pour décider de leur vie, de leur santé, de leur mort.
Cela fait l’affaire de tous ces médecins qui veulent décider à notre place de notre vie, et engranger les bénéfices de leur acharnement avec l’aide de l’industrie pharmaceutique.
Mais cela ne fait pas l’affaire de tous ceux qui se veulent responsables d’eux mêmes jusqu’à la fin.
IL EST ESSENTIEL DE SAVOIR
qu’on peut refuser des traitements ou soins dont on ne veut pas,
qu’on peut refuser de rester à l’hôpital pour y mourir,
qu’on a tous le droit de choisir la mort volontaire.
ON DEVRAIT TOUS ÉCRIRE NOS DIRECTIVES ANTICIPÉES
pour compenser la main mise sur nos vies de notre système de santé.
On en a le droit, dommage que ce ne soit pas un devoir , car c’est une protection pour les médecins et pour nos proches qui ne savent pas forcément ce que l’on voulait : peu de gens parlent librement de leur mort, bien que ce soit un passage obligé pour nous tous.
« Face à la peur de l'acharnement et la peur de l'abandon »
Peur de la toute puissance médicale qui prolonge les vies, quelles que soient leur qualité restante… OUI
Peur de l’abandon ? Que va-t-on inventer ? Je ne comprends pas… personne n’est abandonné dans notre société…
à défaut de famille, les soignants, soignent, c’est leur travail et il font du mieux possible, si ce n’est bien.
« La dernière loi a tenté de répondre à la demande des français que leur volonté soit entendue et que leur fin de vie soit apaisée. » Visiblement, elle n’a pas réussi !!!
« 95% des français veulent mourir à leur domicile mais 25% y parviennent aujourd'hui ».
A côté des EHPAD (Etablissements pour personnes âgées dépendantes), près de six sur dix meurent dans un établissement de santé alors que le mot "mort" est tout simplement inexistant à l'hôpital et trop peu abordé dans les formations des professionnels de santé. Il faut renforcer la culture palliative… »
LES SOINS DITS PALLIATIFS (remédier aux souffrances morales et physiques y compris lorsque la guérison et même l’amélioration de la santé n’est pas possible)
SONT OBLIGATOIRES DE LA PART DE TOUS LES SOIGNANTS DEPUIS 1982 (circulaire Laroque) …
ON ATTEND QUOI POUR LE METTRE EN PRATIQUE ??? à domicile et en hospitalisation… pas besoin d’hôpital pour çà.
« En France 70% des personnes atteintes de cancer meurent à l'hôpital, ils sont 30% aux Pays-Bas. Ce n'est donc pas qu'une question de moyens, mais d'abord de culture, de vision partagée (ou non) de la fin de la vie.
Nous ne sommes que 2,3% à avoir rédigé nos directives anticipées.
Ils sont 20% en Angleterre, autant en Allemagne.
Il faut connaître les droits des personnes (directives anticipées, personne de confiance, sédation profonde...)