22 Mars 2018
« … n’est-il pas temps d’imaginer deux lois plutôt qu’une ? Une loi sur la fin de vie qui est celle en place, et une autre pour légaliser l’aide médicale active à mourir comme le réclament des pétitions, des manifestes et des associations citoyennes. D’autant que les Français ont en tête des affaires récentes qui les ont souvent émus. …
Donc une loi pour l’exception d’euthanasie et de suicide assisté distincte de celle de 2016 sur la fin de vie des Français. ….
En marge de l’actuelle loi sur la fin de vie, admettons qu’il y a de la place pour écrire la loi de l’aide médicale à mourir, qui légalise l’euthanasie et le suicide assisté. »
REMARQUES
En Suisse, seule l’assistance et accompagnement médical à la mort volontaire est possible :
il faut que la personne soit seul acteur du geste létal, et qu'elle ait écrit une lettre de motivation pour sa demande d'aide à mourir en plus de ses directives anticipées générales.
Cela n’empêche évidemment pas les mêmes médecins d’accompagner d’autres morts par ces soins que l’on dit palliatifs, pour éviter un maximum de souffrances de la fin de la vie, sans mort volontaire.
Dans les pays du Benelux, UNE SEULE LOI cumule les droits du malade en fin de vie :
tout naturellement :
LE DROIT DE SE VOIR CONSIDÉRÉ, RESPECTÉ DANS SES CHOIX,
PAR UNE MÉDECINE ATTENTIVE AUX AUTRES.
Cela n’empêche pas que
DEUX SORTES DE DIRECTIVES ANTICIPÉES soient nécessaires pour ceux qui souhaitent un accompagnement à la mort volontaire :
directives générales quant à leur fin de vie : leur façon de concevoir leur vie, leur mort, leurs liens avec le système médical : ce qu’ils en attendent, ce qu’ils refusent…
et une autre « directive » ou « lettre de motivation » pour ceux qui demanderont une aide active à mourir médicalisée, le jour venu.
Ce que préconisait déjà le Pr Sicard dans son long rapport 2012 !!!
même s’il écrivait le rapport demandé sur l’état des fins de vie en France et ce que pensaient les autres, médecins d’abord ! En se méfiant de la grogne de ces médecins habitués à vouloir prolonger les vies toujours plus longtemps, sans s’occuper de la qualité de la vie restante, ni du choix de la personne concernée…et qui ne veulent pas perdre leur pouvoir…
Il est important de dissocier l'acte médical d'accompagnement de l'acte de donner la mort :
C'EST LE MALADE QUI SE DONNE LA MORT, PAS LE MÉDECIN QUI ACHÈVE LE MOURANT.
https://www.espritsante.com/articles/fin-vie-dit-rapport-sicard
https://www.humanite.fr/fin-de-vie-le-rapport-sicard-en-integralite