fin de vie : droit à la mort volontaire accompagnée par un médecin pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'IVV = interruption volontaire de vie , lorsque la mort s'annonce
22 Mars 2018
http://www.liberation.fr/debats/2018/03/12/demain-l-euthanasie-et-apres_1635611
citations :
Emmanuel Hirsch
professeur médecine, responsable éthique :
« Vivre l’éthique, c’est exprimer notre humanité, tenter de mettre en commun des préoccupations, des interrogations et des engagements. C’est penser ensemble le bien commun et assumer avec plus de résolution nos responsabilités. »
« Rien ne nous permet d’affirmer que le choix assumé, strictement évalué, respecté et encadré, entre volonté de mener sa vie jusqu’à son terme et décision d’anticiper une mort imminente au stade terminal d’une maladie, ne relève pas d’une exigence personnelle qu’il convient d’entendre, de discuter et d’assister avec intelligence, circonspection et sollicitude.
Même cet homme,
jusque là fortement opposé à toute tentative de légaliser l’aide active à mourir,
reconnaît que
certaines personnes ont d’autres exigences personnelles que les siennes, dont la mort volontaire fait partie, et demandent l’aide de la science pour une mort rapide et sereine, préparée.
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L’enjeu politique, au-delà d’un article de loi libéralisant l’euthanasie, est maintenant d’accompagner avec rigueur cette mutation éthique, sociétale et déontologique, afin qu’elle n’accentue pas les discriminations à l’égard des personnes les plus vulnérables.
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Si s’impose ainsi le modèle d’une mort digne car maîtrisée, indolore et médicalisée, comprendra-t-on encore demain la volonté de vivre sa vie y compris en des circonstances considérées, à travers des pétitions, «indignes d’être vécues» ?
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Une fois la loi votée – aujourd’hui restreinte dans les récentes propositions de lois aux phases terminales d’une maladie incurable –, quels dispositifs intangibles permettront effectivement d’empêcher son application à des critères extensibles ? »
Sa grande peur est que le choix stoïcien de la mort choisie ne s’impose en nouvelle éthique, contrariant ainsi les dogmes religieux, peur ridicule quand on sait que dans les pays qui l’ont permise, après pllus de 10 ans d’expérience, la demande n’excède pas 2 % des personnes concernées.
De très nombreuses personnes ne voudront toujours pas du choix stoicien, retenues par la religion, ou seulement des restes de religion interdisant tout suicide (mort volontaire), retenues par un espoir, même infime, que « çà aille mieux », souhaitant comme beaucoup de gens vivre encore un peu, malgré les souffrances (la souffrance physique étant mieux supportée que al souffrance psychique) … et c’est normal :
À CHACUN SES CHOIX !
Une autre grande peur est que les critères actuellement plus que réduits de fait à la période agonique (déjà trop tard!) ne s’étendent…
et nous souhaitons effectivement que ces critères soient étendus à tous les cas de « incurabilité » au stade du présent, jointe à des souffrances devenues insupportables, même si la mort n’est pas très proche selon une médecine qui s’acharne à prolonger la vie.
Car seule la personne concernée a le droit de décider de sa vie.
Et la médecine devrait être là pour l’aider à ne pas souffrir selon sa propre philosophie de vie, et sa volonté, médecine aide psychologique et conseils, soins palliatifs pour tous, curables et incurables, donnés par les généralistes…
et non pas pour lui imposer les choix de la médecine allopathique, acutellement seule reconnue par l’État et la Sécurité Sociale…