9 Mai 2018
Le Figaro, mardi 8 mai.
Marie de Hennezel, l’apôtre catholique des soins palliatifs,
violemment opposée à toute mort volontaire aidée.
Citations en noir, mes commentaires en bleu.
"Promotion médiatique de l’euthanasie : que fait le CSA ?
… Jean-Luc Romero, connu pour son lobbyisme acharné en faveur d’une loi sur l’euthanasie, présentait son dernier livre, dont le titre semble annoncer un appel – peut-être désespéré - à Mme Brigitte Macron.
« On meurt mal en France », a déclaré M. Ruquier, comme si c’était un scoop.
C’est un constat que nous faisons depuis longtemps.
Le Pr Sicard, dans le rapport qu’il avait remis en décembre 2012 à François Hollande, attirait l’attention sur le fait que ce « mal mourir » venait de la surdité des médecins non formés à l’écoute de leurs patients, réticents à mettre un terme à leur obstination déraisonnable et à soulager correctement les souffrances.
Il préconisait donc de changer la culture médicale et de développer les soins palliatifs.
Le Pr Sicard avait évité de parler de la possibilité d’euthanasie = aide médicale à mourir vite et en douceur, parce qu’il disait les médecins pas prêts à cette éventualité.
Mais il savait déjà les simples citoyens français prêts à l’accepter !
Et aussi que les soins palliatifs qui sont définis et obligatoires légalement depuis 1982 (circulaire Laroque, que tous semblent ignorer… ) n’ont pas été mis en oeuvre comme il l’aurait fallu,
d’une part à cause d’un acharnement médical à refuser la mort,
d’autre part, parce que certains médecins ont voulu en faire une spécialité interdite aux médecins généralistes. Pourquoi ?
LE PR SICARD DEMANDAIT QUE TOUS LES MÉDECINS GÉNÉRALISTES PUISSENT DONNER CES SOINS DITS PALLIATIFS : contre la souffrance morale et physique, comme la circulaire Laroque le faisait depuis 1982 !!!
IL S’OFFUSQUAIT DE LA MAIN MISE DE SOI DISANT SPÉCIALISTES
QUI PRATIQUAIENT UN ACHARNEMENT PALLIATIF EN CONFONDANT SOIN AVEC APPAREILLAGES DE SURVIE.
« Le soir du 21 avril, nous avons assisté à la promotion d’une autre solution à ce « mal mourir » : l’euthanasie. Une solution radicale, certainement moins coûteuse, présentée comme simplissime, alors qu’il s’agit tout de même de donner la mort ! »
euthanasie (dont aucun projet de loi ne parle…) :
il ne s’agit pas de « donner la mort » ou de « tuer »
il s’agit d’accompagner quelqu’un qui est en train de mourir de par son état de santé, pour une mort rapide et douce, uniquement lorsqu’il/elle l’a demandé très expressément, et de façon écrite dans ses directives anticipées.
Cette aide active à mourir ne serait évidemment pas donnée à ceux qui n’en veulent pas et préfèrent attendre la mort, même si elle met longtemps à venir.
« … vouloir mourir dans la dignité ne signifie pas forcément qu’on veuille mourir par euthanasie.
C’est vrai. Mourir dignement signifie qu’on souhaite voir respecter ses idées sur sa propre mort et sur la gestion de sa santé, idées très variables d’une personne à l’autre, selon ses croyances et sa philosophie de vie.
Tout individu au seuil de la mort souhaite être considéré et suivi dans ses idées par son médecin.
C’est en partie à cause de cette confusion de M Romero que j’ai quitté l’admd et son gourou.
« Ce que la majorité des Français souhaitent, c’est
ne pas souffrir,
ne pas être victimes d’un acharnement thérapeutique, et
surtout ne pas être seuls au moment de la mort. »
Ne pas être seul ne veut pas dire être accompagné d’un médecin ou de soignants, on peut préférer (le plus souvent) être accompagné par un proche.
« Ils ne veulent pas que cela traîne. Ils ne veulent pas qu’on les force à vivre.
Faire croire, comme le fait M. Romero, que ce souhait-là n’est pas garanti par notre dernière loi est faux. »
NON : Absolument pas : LA LOI ACTUELLE NE RESPECTE PAS LES INDIVIDUS,
ELLE PERMET AUX MÉDECINS DE FAIRE CE QU’ILS VEULENT ET NON PAS CE QUE LA PERSONNE A DEMANDÉ DANS SES DIRECTIVES :
en urgence (vous avez refusé toute réanimation mais on commence par vous réanimer avant même de lire vos papiers ! )
et dans le cas où le médecin jugerait vos directives inappropriées, sans que le moindre critère de cette « inappropriation » soit défini.
« On entend d’ailleurs toutes sortes d’idées fausses de la bouche de notre apôtre de l’euthanasie.
Entre autres, la croyance que l’on meurt de faim et de soif quand on bénéficie d’une sédation terminale. »
« Une sédation est une anesthésie. On n’éprouve pas de sensation de faim et de soif dans cette situation. Faire croire cela, c’est jouer sur la corde émotionnelle de nos concitoyens, qui ne sont pas toujours bien informés. C’est donc les tromper.
Non ! On ne souffre pas de faim et de soif lorsqu’on est endormi avant de mourir, ni d’ailleurs lorsqu’on refuse de s’alimenter en fin de vie, comme le font souvent les personnes très âgées. »
Tout à fait d’accord.
« M. Romero condamne, dans ses propos, tous les Ehpad qui, d’après lui, forcent les vieux à vivre. »
Pour « tous », peut-être pas, mais c’est vrai, on constate tous les jours dans trop d’EHPAD un manque de respect réel des personnes et de leurs directives encore trop souvent orales…
IL EST NÉCESSAIRE D’ÉCRIRE SES DIRECTIVES ANTICIPÉES ! JE VOUDRAIS QUE CELA SOIT OBLIGATOIRE !
« Il semble ignorer les dispositions prises par beaucoup d’entre eux, notamment dans le groupe Korian, pour améliorer la fin de vie des très âgés, pour écouter leurs vœux et pour les respecter.
Le groupe Korian dont j’entends parler pour la première fois (publicité ?) est un groupe privé, cher, et ne peut accueillir qu’une minorité de personnes !!!
… Cet appel pour le moins abusif à Mme Macron ( j’en suis persuadée, et Mme Macron n’a pas été élue, cela donc ne la regarde pas plus que tout un chacun.e) a été accompagné, ensuite, de l’exécution médiatique de tout ce qui a été fait depuis trente ans dans notre pays pour améliorer les conditions du mourir : les soins palliatifs et l’accompagnement des derniers instants. :
PRESQUE RIEN ! Du fait que certains médecins on voulu faire de la mort une spécialité alors que la mort est un phénomène général qui touche tout le monde. Pourquoi n'est-ce pas comme autrefois une question à régler chez soi, avec ses proches et son médecin généraliste? Les hôpitaux ne sont pas faits pour accueillir les mourants.
Je n’ai pas écouté l’émission mais si Mme Christine Angot dit que Jalmalv, reconnue d’utilité publique depuis vingt-cinq ans, encadrée par la loi et surveillée par l’administration, est un « lobby catholique intégriste »,
je suis d’accord avec elle :
« intégriste » dans le sens que ces gens là (j’en ai connu beaucoup) sont des catholiques convaincus de l’horreur de la mort volontaire (comme Marie de Hennezel) ,
ils refusent aux autres ce qui ne correspond pas à leur propre croyance, pensant apparemment que leur religion doit s’imposer ...
alors que
LA LOI RÉPUBLICAINE N’EST PAS FAITE POUR IMPOSER UNE IDÉOLOGIE QUELCONQUE
mais au contraire
DE PERMETTRE À TOUS DE MOURIR SELON SON CHOIX (MORT VOLONTAIRE DEMANDÉE OU REFUSÉE) et d’êre soulagé de ses souffrances par la médecine dans tous les cas.