3 Mai 2018
Personne vulnérable ?
Ou vieille dame harcelée par son médecin et son aide ménagère, plus sa kinésithérapeute ?
Témoignage.
Ma vieille amie a 85 ans, elle peine de plus en plus pour marcher et elle voit de moins en moins (DLMA).
Elle est merveilleuse et se débrouille encore très bien chez elle.
Je suis sa personne de confiance, elle a écrit ses directives anticipées : elle souhaite mourir sans prolongation de vie excessive, mais aussi sans suicide, sauf si ce harcèlement l’y poussait...
Elle a toute sa tête.
Habituée depuis longtemps à des soins médicaux (maladie neurologique qui l’amène régulièrement faire des soins hospitaliers depuis plus de 10 ans, enfant fragile, adulte qui a subi plusieurs opérations en vue d’avoir un enfant qu’elle n’a pas pu avoir… ), elle s’insurge régulièrement contre son médecin référent qui veut se débarrasser d’elle… parce qu’elle veut comprendre, et n’obéit pas au doigt et à l’oeil…
La dernière : son médecin veut l’obliger à se soumettre à une infirmière qui lui donnerait ses médicaments, alors qu’elle est tout à fait capable de les prendre elle-même ! Son cerveau fonctionne très bien !
L’infirmière manquerait-elle de travail ?
Pourquoi son médecin l’agresse-t-il en permanence avec l’appui de sa femme de ménage ?
Le médecin parle de son cas médical à sa femme de ménage qui n’est pas sa personne de confiance ! Secret médical non gardé…
Son médecin et sa femme de ménage la harcèlent pour qu’elle parte en maison de retraite…
Est-elle si mauvaise cliente que çà ? Sans doute… car elle leur tient tête et veut rester chez elle le plus longtemps possible… elle se plaint de la diffusion dans le village de son état de santé par sa femme de ménage et le médecin, alors que le secret médical devrait être gardé.
Elle ne peut pas payer sa femme de ménage plus que le tarif pendant que de vieux messieurs la payent 50 % de plus que le tarif normal (d’une part ils sont plus riches et d’autre part ils gâtent la jeune femme aguichante… ) :
Elle est obligée de passer par un organisme,
d’une part à cause de sa mauvaise vue qui l’empêche de faire les papiers elle même,
d’autre part parce qu’elle ne peut pas rester sans aide et que l’organisme lui envoie une autre personne lorsque la première est malade ou en vacances.
Cela met sa femme de ménage en colère contre elle, sans qu’elle ose la quitter, par peur de perdre son agrément de l’organisme, donc des heures de travail dont elle a besoin.
Et la vieille dame n’ose pas le dire à l’organisme officiel, par peur de ne plus trouver d’aide…
la dernière audace :
Ce 1er mai, sa kinésithérapeute, qui oublie de venir la soigner quand elle a autre chose à faire, alors qu’elle lui devrait 3 séances par semaine, l’appelle à 8h du matin pour la prévenir qu’elle arrive pour son soin après une longue absence …
Paniquée, venant juste de se lever, ayant d’autres projets en tête en ce jour férié, elle se dépêche de préparer sa salle à manger pour que sa table soit transformée en table de massage…
et à l’arrivée de cette jeune kiné inconsciente de la vieillesse, la vieille dame est prise de panique, essouflement, ce qui terrorise cette jeune femme qui n’a apparemment jamais vu de malade âgée et appelle les pompiers au lieu de l’allonger sur son lit, le temps qu’elle récupère.
La vieille dame ajoute alors à la panique provoquée par cette arrivée inopinée la rage de se voir défaite de son pouvoir et envoyée aux urgences contre son gré, ce qui n’arrange pas son énervement.
Je suis prévenue fort heureusement par la femme de ménage, complice de la kiné pour décider à la place de cette femme âgée de son sort (c’est elle que la kiné avait appelé d’abord la veille au soir pour proposer une séance ce 1er matin tôt le matin, sans que l’intéressée soit au courant...),
et j’arrive aux urgences à 13h, alors qu’on la renvoie chez elle puisqu’elle n’a rien de particulier, sauf son âge .
Bien sûr je l’accompagne chez elle et nous passons l’après midi ensemble.
Elle se porte aussi bien que possible mais elle a été très stressée par cet évévement !
Il est grand temps pour elle de changer de kiné pour quelqu’un de sérieux et régulier. Pas si facile en pleine campagne, où les kinés sont rares et submergés.
Et il serait bon pour elle de changer également de femme de ménage, la sienne prenant sur elle trop de pouvoir. Là encore, pas si facile, l’institution qui lui envoie peine à recruter.
Pendant ce temps, j’apprends que sa sœur, 95 ans et pas en grande forme physique, mais toute sa tête, a elle aussi fait un aller-retour aux urgences, suite à la panique injustifiée de son employée de maison.
Combien cela coûte-il à une sécurité sociale déjà en difficultés ?
Deux allers-retours un jour férié aux urgences, avec frais de pompiers et d’ambulance, pour rien.
Il serait temps que ces soignantes et aides ménagères soient formées pour comprendre les personnes âgées… et éviter de les stresser inutilement.