3 Juin 2018
À chaque mouvement, une douleur. Michelle François est atteinte d’une maladie dégénérative qui la paralyse peu à peu. Ne supportant ni la morphine ni la cortisone, elle vit un enfer.
"C'est épuisant de souffrir en permanence", confie-t-elle.
Michelle François peut encore marcher, mais pour combien de temps ? Avec son corps qui l’abandonne, c’est son univers qui rétrécit. Difficile à supporter quand on a seulement 64 ans et qu’on a toujours été très active.
"Ce n'est pas une vie, regrette-t-elle. Je végète. Je regarde les autres vivre."
Elle réclame une mort choisie
Depuis deux ans, une infirmière vient chaque matin en visite.
Elle vérifie que tout va bien, mais surtout elle gère les médicaments.
Il y a deux ans, à bout de force, Michelle a fait une tentative de suicide en avalant des cachets. Depuis, elle est sous surveillance.
DE QUEL DROIT VEUT-ON NOUS OBLIGER A VIVRE UNE VIE DE SOUFFRANCES
MORALES ET PHYSIQUES ?
POURQUOI NE PAS LAISSER CETTE DAME MOURIR ?
Et prendre les médicaments qu’elle veut… ou autre chose selon ses possibilités…
AUTANT DIRE QU’ON LUI INTERDIT LE SUICIDE, de quel droit ?
LIBERTÉ POURTANT RÉPUBLICAINE : LE SUICIDE N’EST PAS UN DÉLIT.
ON L’OBLIGE À VOIR UN MÉDECIN, À PRENDRE LES DROGUES PRESCRITES,
et pas d’autres,
AU BÉNÉFICE DE QUI ?
SÛREMENT PAS POUR ELLE QUI VEUT MOURIR… plutôt que de vivre la vie de douleurs incurables qu’elle a chaque jour, chaque heure…
ALORS À QUI ÇÀ PROFITE ?
À tout le système de santé officiel et obligatoire, hors la sécurité sociale évidemment, c’est-à-dire nous !
La loi autorise la sédation profonde jusqu’au décès, mais uniquement pour les personnes en toute fin de vie. Michelle n’est pas concernée. Elle réclame pourtant cette mort choisie.
Et on la comprend, qu’on la laisse au moins se suicider en douceur avec des produits qui vont l’endormir pour toujours.