2 Juillet 2018
https://www.marianne.net/debattons/tribunes/fin-de-vie-pour-une-vraie-politique-de-soins-palliatifs
citations en noir et commentaires en bleu
La loi du 2 février 2016, modifiant la loi Leonetti du 22 avril 2005, a introduit un droit à une sédation profonde et continue jusqu'au décès.
C'est un concept étonnant.
Lors des discussions ayant mené à la ratification de la loi, le législateur a sûrement voulu ménager la chèvre et le chou.
Ne pouvant contenter ceux pour qui la vie ne pouvait être abrégée sous aucun prétexte et les partisans du droit de décider librement du moment et des modalités de sa mort,
le législateur a opté pour un entre-deux qui fait que le soignant ne donne pas la mort (il endort) et que le patient meurt.
Affaire réglée, tout le monde est content.
PLUTÖT PERSONNE N EST CONTENT !
En pratique, ce n'est pas si simple :
le patient, lorsqu'il fait une demande de sédation, ne souhaite-t-il vraiment que dormir ?
ÉVIDEMMENT NON, IL VEUT MOURIR DANS SON SOMMEIL, C’EST TOUT
Le médecin, lorsqu'il en fait la prescription, ne provoque-t-il pas la mort ?
EVIDEMMENT NON, IL NE FAIT QUE L’ACCÉLÉRER.
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le malade qui souffre dans son corps, dans son âme, dans sa relation à l'autre, peut ne plus trouver de sens à son existence.
Une des réponses à cette souffrance réside sûrement dans un accès possible à l'euthanasie ou au suicide assisté.
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L'attention portée à la qualité de vie du patient et de son entourage n'arrive que trop tardivement dans les préoccupations des soignants.
Je dirais JAMAIS OU PAS DU TOUT
CONTRAIREMENT D’AILLEURS AU VŒU DE M LEONETTI qui voulait justement montrer que l’important etait la qualite de vie et non pas la longevite
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médecines palliatives et curatives ne sont pas antinomiques.
Qu'y aurait-il à perdre à proposer une approche précoce incluant ces deux entités ?
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la plupart des patients que je rencontre présentent une « envie réfractaire de vivre »
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ces malades, lucides sur leur état de santé, nous sollicitent sur l'éventualité de pouvoir entreprendre, à nouveau, un traitement visant à guérir leur maladie ou à en ralentir l'évolution.
On est alors bien loin de cette demande de mort que l'on voudrait nous faire croire comme omniprésente.
PERSONNE NA JAMAIS VOULU FAIRE CROIRE QUE LA MAJORITE DES PATIENTS SOUHAITE MOURIR PLUS VITE !!!
On sait par l’expérience des pays qui pratiquent depuis longtemps l’aide active à mourir que les demandes ne dépassent pas 2 % des mourants…
CE QUI NE JUSTIFIE PAS LE REFUS FRANÇAIS ACTUEL D’AIDER CES GENS LÀ !
………..faut-il légaliser la mort assistée ?
Dès les années 2000, le Conseil consultatif national d'éthique émettait un avis favorable dans ce sens.
……….impératif à renforcer la place et les moyens des soins palliatifs dans la pratique médicale et au sein de la société.
Cela permettrait de garantir que l'usage de cette mort assistée ne sera réservé qu'aux seules exceptions : ceux chez qui persiste une réelle souffrance existentielle.
Et non pas ouverte à tous ceux qui n'auront pas eu accès à des soins de qualité.
Cela est bien évident, c’est le cas des pays voisins qui permettent l’aide active à mourir.
Ce serait le cas chez nous si les médecins étaient formés à l’acceptation de la mort, qui n’est pas l’échec de la médecine mais une contrainte vitale naturelle, et
si tous les généralistes pouvaient avoir accès aux médicaments permettant des soins palliatifs de qualité.
Tant que les soins palliatifs seront réservé à quelques grands pontes soi disant experts, et toujours dans un cadre hospitalier (à domicile ou non) trop peu de gens y auront accès !
Car c’est la totalité des mourants qui souhaite que la médecine les considère, les respecte , et les aide pour une mort douce, naturelle, accélérée ou non, selon leur demande et non pas selon la volonté d’un patron d’équipe médical.
Après une vie suffisamment intéressante pour la vivre, avec une qualité de vie suffisante (très relatif à chacun), avec des prolongations restreintes au vœu du malade.