13 Novembre 2018
PETIT RECIT : lorsqu’on bascule de « bonne santé » à cancer en développement….
Et chirurgie + médecine préventives… mais assez lourdes quand même…
LA FABRIQUE DES MALADES !!!
LA SECU A BON DOS, L’INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE S’ENRICHIT
Fin août : je m’aperçois d’une grosseur au sein qui me gêne : sous le bras au niveau de la baleine de soutien gorge qui appuie dessus.
Rdv médecin : auscultation et ordonnance pour mammographie et coelioscopie.
Je choisis d’aller directement à l’hôpital de Montluçon (70km environ) en prévoyant une opération pour retirer ceci. (on m’en a déjà retiré deux, bénins, il y a 30 ans et 18 ans de cela) .
Je ne veux pas de l’hôpital de Guéret où j’ai eu trop de difficultés avec mes parents, guère plus près.
Pas de médecine privée avec dépassements d’honoraires, par principe.
Pour les CHU de Limoges ou Clermont, il faut compter 2h30 au moins de route (100km pour l’entrée de la ville, sur une route à 2 voies, 80km/h et le plus souvent, 70km/h ou 50km/h dans les villages. Ce sont des « usines » à malades.
L’hôpital de Montluçon est à taille humaine, cela me convient.
J’ai donc rdv environ 15 jours plus tard.
La tumeur paraissant douteuse, le radiologue « m’ordonne » une biopsie pour l’étudier avant l’opération : je réussis alors à prendre rdv pour la gynécologue chirurgienne au alentours du résultat prévisible de cette biopsie, sinon combien de temps à attendre ?
Encore environ 2 semaines pour la biopsie : on m’a promis pas de douleur avec anesthésie locale, mais c’est faux : la première prise me fait très mal, je demande davantage d’anesthésiant pour les deux autres, qui passent mieux.
Ensuite, il faut attendre les résultats, j’ai ensuite rdv avec la gynécologue qui va m’opérer.
On me considère comme une enfant demeurée puisque
JE N’AI PAS LE DROIT D’AVOIR MOI-MÊME LES RÉSULTATS :
je dois pour cela voir mon médecin référent !
(25€ DE CONSULTATION INUTILE, QUE LA SÉCU PAYE!) .
Il me donne une photocopie des résultats et me dit que n’étant pas oncologue, il ne peut pas m’en dire plus, il laisse cela à la chirugienne que je vois le lendemain.
Le soir je regarde donc sur internet pour comprendre ces résultats et poser les bonnes questions le lendemain. Je crois avoir à peu près tout compris.
Heureusement, la chirurgienne, une jeune femme, répond à toutes mes questions et plus : elle m’explique ce qu’elle va faire pour l’opération à faire (exégèse de la tumeur cancéreuse, grade 1, infiltante et à évolution lente, non résistante aux oestrogènes…) et du ganglion sentinelle qui après examen, dira s’il faut ou non retirer d’autres ganglions atteints : scintigraphie programmée la veille de l’opération.
Il faut bien sûr encore attendre : opération programmée le 8 novembre.
Deuxième chose qui me choque : puisqu’il y a cancer, j’ai droit à l’ALD : toutes choses le concernant étant rembousées à 100 %… MAIS
la gynécologue n’a pas le droit de faire les papiers ! je dois repasser par mon médecin référent pour la paperasse !!!
ENCORE UNE VISITE INUTILE À 25€ !!! LA SÉCU EST UN PUITS SANS FONDS !
Donc entrée à l’hôpital le 7 nov pour la scintigraphie : on ne m’en a rien dit, je n’avais pas demandé… là encore gros binz !
Un ambulancier vient me chercher dans la chambre avec un brancard… alors que je marche très bien ! Pas malade du tout !
et que le local de la scintigraphie est à 100m environ, à l’autre bout du parking de ce petit hôpital à taille humaine. Mais pas le droit d’y aller seule ! On y va à pied ensemble.
Ensuite, explications, et attente… l’examen a lieu, pas de problèmes.
Mais encore pas le droit de traverser la cour seule pour revenir à ma chambre d’hôpital !
Il me faut être accompagnée d’un ambulancier !
QUEL COÛT POUR LA SÉCU ???
Je monte dans leur voiture – 100m à faire !- et l’un d’eux m’accompagne jusqu’à ma chambre :
ont-ils peur que je ne me sauve ?
A priori aucune raison puisque c’est moi qui ait accepté les investigations et l’opération !
Bien que je me pose des questions : ignorant mon cancer, je me porte très bien ! Sans opération, qu’est-ce que cela aurait donné (évolution lente vu mon âge et les résultats de la biopsie) ? Nul ne le saura…
Encore de l’argent de la sécu jeté par les fenêtres !
Je ne suis pas une enfant mais une adulte responsable !
8 novembre : préparation et anesthésie, opération.
Pas de problème, tout le personnel est gentil, agréable. Très satisfaite de cet hôpital.
Seul souvenir : la pendule qui indique 8h15 alors que j’attends pour entrer en salle d’opération (je n’ai rien vu ni entendu, déjà endormie avant).
A 17h30 on me remonte dans ma chambre, je suis réveillée mais encore vaseuse.
A 18h30, tout va bien, j’ai faim, un repas léger arrive.
Pour la nuit : j’ai droit d’office à une perfusion (hydratante et nourrisante ? Je ne sais pas… pas d’explication complète ) et à du « doliprane « en perfusion au cas où j’aurais mal…
Je leur dit qu’habituellement le doliprane ne m’a jamais fait aucun effet… mais j’y ai droit quand même…
JE N’AI MAL NULLE PART, JUSTE LA GÊNE DU PANSEMENT, NATURELLE.
Les jours suivants : suivi normal,
redons (drains ) au niveau de l’ouverture du sein et de l’ouverture pour les ganglions, que je garderai jusqu’au dimanche,
pansements changés chaque jour,
prises régulières de température, de pouls, de tension (là, cela me fait horriblement mal, à crier, l’appareil automatique ne me convient pas du tout…
mais il paraît que cela soulage les pauvres infirmières (un seul homme, que des femmes!) qui seraient fatiguées de pomper eux-mêmes comme autrefois !
Tant pis si le patient a horriblement mal, heureusement, c’est de courte durée…
on soulage les soignants et ils gagnent du temps, parait-il ?
TOUT VA BIEN.
Malgré cela le premier matin, l’infirmière m’apporte du doliprane en gélules :
je lui fait remarquer que je suis incapable d’avaler le moindre cachet ou gélule, ce depuis toujours… elle échange les cachets contre de la poudre, çà me va mieux, sauf que
JE REFUSE DE PRENDRE UN ANTI-DOULEUR QUAND JE N’AI MAL NULLE PART !
Je mets les sachets de côté, au cas où…
Le soir, l’infirmière (olé olé celle là…pas très attentive, sympathique par la suite, timide peut-être ? ) me jette depuis la porte un gros bouchon avec des médicaments, en me disant : prenez çà !
Montée d’adrénaline chez moi : On ne me jette pas des médicaments comme on jette le grain aux poules !
J’AI BESOIN DE SAVOIR CE QU’ON ME DONNE AVANT D’AVALER QUOI QUE CE SOIT !
Je lis toujours toutes les notices avant de prendre un médicament quelconque (très rarement)
J’ai vu deux gélules de doliprane (impossibles à avaler), elle les reprend. Je n’en veux pas.
J’ai toujours mes sachets au cas où.
Quant aux autres petits cachets, de quoi s’agit-il ? Elle me dit que c’est un pansement gastrique ??? mais JE N’AI PAS MAL À L’ESTOMAC !
Je ne les prend pas et refuserait toujours de prendre les médicaments proposés dont je n’ai pas besoin, cela contrarie un peu l’infirmière…
qui me dit « avec vous je ne gagnerai pas d’argent ! »
je réponds que l’argent va à l’industrie pharmaceutique et pas dans sa poche, me semble-t-il !
Heureusement la chirurgienne comprend très bien que je refuse de prendre des médicaments dont je n’ai nul besoin et semble m’approuver.
Je suis contente de pouvoir en avoir au cas où… mais comme le cas ne se présente pas, je ne prends rien…
Dimanche, on retire les redons. Tout va bien. Je sors lundi.
J’ai le rdv pour une scintigraphie osseuse, pas encore pour le scanner du ventre : protocole dès que des ganglions ont été retirés !
J’hésite à le suivre, mais je crois que je vais accepter quand même, mais çà va me mener où ?
Vais-je devenir malade alors que pour le moment je ne le suis pas, sauf pour cette médecine « préventive »…
J’aurai un rdv avec la chirurgienne d’ici 10/15 jours, elle attend les résultats des dernières analyses suite à l’opération. Ensuite il est prévu radiothérapie et hormonothérapie.
MON ORDONNANCE :
- des pansements pour l’infirmière qui me refera le pansement tous les 2 jours, insuffisants tant en nombre qu’en « forme » (l’infirmière doit aller revoir le pharmacien pour çà)
- des médicaments, en cachets ou gélules (que je ne peux pas les avaler, je leur ai déjà dit, mais l’ordonnance a été rédigée par une interne qui l’a faite sans moi) :
toujours ce doliprane tant aimé actuellement en cachets ! (l’infirmière va le changer contre la même chose en poudre),
plus un antidouleur fort (opiacé) au cas où le doliprane ne suffirait pas ???
et un médicament contre le relux oesophagien (que j’ignore, je n’ai pas çà!) .
Je demande à la voisine qui va les chercher pour moi de
se limiter à une boite de chaque, car il est probable que je n’en consommerai pas, déjà trop sans doute ?
INUTILE DE FAIRE DÉPENSER À LA SÉCU DE L’ARGENT POUR DES MÉDICAMENTS QUI RESTERONT DANS LE PLACARD.