11 Décembre 2018
https://www.lexpress.fr/culture/euthanasie-les-vraies-questions_2051757.html
Eric Fourneret est docteur en philosophie et chercheur à l'Université Grenoble Alpes
Nouveau livre : Sommes-nous libres de vouloir mourir ? (Albin Michel).
Comment savoir si un malade en phase terminale qui réclame l'euthanasie veut vraiment mourir?
"Depuis le début du débat citoyen, nous sommes victimes d'une erreur d'aiguillage,
conclut Eric Fourneret :
RESPECTER LA VOLONTÉ DE CELUI QUI VEUT MOURIR ne signifie pas
LE RECONNAÎTRE comme un mourant (...) mais COMME UNE PERSONNE."
Pour Eric Fourneret,
"la question n'est pas de savoir si l'euthanasie est un acte bon ou mauvais en lui-même, mais de savoir quelle attitude adopter face à la souffrance d'autrui."
La seule à pouvoir dire si cela est bien ou pas pour elle même est la personne elle même
Oui, je dirais que TOUTE PERSONNE DOIT ÊTRE RESPECTÉE PAR LA MÉDECINE DE NOTRE SERVICE DE SANTÉ, ce qui n’est pas toujours le cas actuellement, la loi donnant en fin de vie la prééminence à la décision médicale, même si elle est prise avec l’équipe médicale, y compris en cas de directives anticipées clairement exprimées...
C’EST POUR CELA QUE LA LOI DOIT CHANGER (ce que n’approuve pas Eric Fourneret, en contradiction apparente avec sa réflexion sur la liberté… )
C’EST À LA PERSONNE DE DÉCIDER SI ELLE SOUHAITE EN FIN DE VIE UNE AIDE À MOURIR, LENTE (SÉDATION) OU RAPIDE (EUTHANASIE OU AIDE AU SUICIDE) ,
CE N’EST PAS AUX AUTRES DE DÉCIDER À SA PLACE .
Evidemment
ON NE DIRA JAMAIS ASSEZ L’IMPORTANCE DES DIRECTIVES ANTICIPÉES ECRITES, RÉITÉRÉES SI BESOIN, qui prouve la philosophie de vie de la personne et ses souhaits pour sa fin de vie quant aux soins médicaux acceptés et refusés.
Celui ou celle qui n’a pas exprimé sa volonté, qui ne l’a pas écrite (il le faut… dans notre société de l’écrit…) aura évidemment du mal à imposer sa volonté, malgré une médecine plus prompt à prolonger la vie qu’à laisser mourir, quel que soit l’état de santé de la personne.
…………….
Est libre celui qui passe son désir au tamis de la réflexion, à la façon du chercheur d'or traquant la pépite dans l'eau boueuse de la rivière.
Ainsi faut-il comprendre comme UN "VRAI VOULOIR MOURIR" la demande d'euthanasie d'un malade qui a pu et su discerner les facteurs jouant dans sa volonté d'en finir - des proches épuisés par la prise en charge, des douleurs terribles, la pression sociale, etc. - et choisit, en conscience, de répondre à sa situation en réclamant au médecin d'écourter ses souffrances.
Permettre à chaque patient d'exercer cette liberté, en particulier en proposant une meilleure offre de soins palliatifs, devrait être un préalable à toute discussion sur l'euthanasie, suggère l'auteur, qui analyse également les législations belge et suisse autorisant cette pratique.
Les discussions sur le sujet du droit à l’aide à mourir durent depuis 30 ans,
Il serait temps de légiférer autrement ! sachant que tous les sondages donnent plus de 90 % de français favorables au respect des volontés de chacun.e.
PERMETTRE À CHAQUE PATIENT D’EXERCER SA LIBERTÉ DEMANDE
UNE LOI DE SANTE qui inscrit LE RESPECT DE CHACUN.E ET DE SA LIBERTÉ DE PENSER, QUANT À SA VIE, SA SANTÉ, SA MORT,
ET NON PAS LA LOI ACTUELLE QUI NOUS PRIVE DE CETTE LIBERTÉ.