28 Décembre 2018
Il semble que ce soit le médecin qui se soit dénoncée elle même.
Le maire de Lavaur dit : Notre ville, notre hôpital a toujours été à la pointe en matière de soins palliatifs. Nous avons toujours soutenu JALMALV
N’oublions pas que JALMAV est une association catholique qui fournit des bénévoles aux soins paliatifs hospitaliers qui est violemment défavorable à toute mort choisie.
Quelques commentaires (en noir) relevés sur « la dépêche du midi », qui m’ont paru intéressants
mes commentaires en bleu :
1) Je trouve que cette anesthésiste a fait preuve d'un "certain" courage.
Ou militantisme pour que la loi change ? Je ne sais pas…
2) ''citoyenne', je connais la loi "Léonetti", j'en ai même discuté avec le médecin de l'hôpital qui s'occupait de ma mère, il était totalement prêt à en appliquer les termes; effectivement ils l'ont fortement "droguée" mais rien ne prouve qu'elle est décédée des suites de cette sédation, elle est décédée parce qu'elle était affaiblie par 6 mois de traitements qui n'avaient plus aucun effet et elle ne s'alimentait plus, certes elle est "partie" dans un sommeil profond, mais cela aurait pu durer des jours et des jours si elle n'avait eu d'autres complications...
Tout à fait d’accord : la sédation continue abrège l’agonie, c’est son but d’ailleurs, mais elle peut aller plus vite que prévu. Quelle différence entre une euthanasie voulue (mort douce et très rapide) et une sédation lente qui va plus vite que prévu, vu l’état de santé délétère de l’agonisant ?
3) Si la Loi passe, ce sera fini chez nous le temps des centenaires. le Gouvernement fera aussi une bonne affaire avec moins de retraités.
CELA EST FAUX, si la loi passait pour permettre à ceux qui le demandent expressément de choisir leur fin de vie, une très large majorité ne choisirait pas la mort volontaire, et préfèrerait soit l’acharnement - très souvent demandé par le patient -, soit la sédation.
C’est le cas actuellement dans les pays qui ont cette loi depuis plus de 10 ans : moins de 2 % des mourants choisissent la mort volontaire. Pas d’emballement pour la mort volontaire assimilée au suicide.
Quant aux centenaires, s’ils sont en forme, tant mieux, mais si l’acharnement médical leur a donné 20 ans de survie dont des années grabataires ou déments, quel intérêt - pour eux mêmes- ? La plupart des centenaires ont une bonne constitution naturelle et n’ont jamais vu de médecins.
4) La loi Léonetti est un monument d'hypocrisie à l'image de ce que la classe politique de ce pays est capable de produire.…
Quand la France se décidera t-elle à autoriser aux humains ce que l'on accorde pourtant à un chien en fin de vie ?
Et le chien n’a rien demandé, alors que la future loi prévoit que ce soit la personne en fin de vie qui demande de l’aide pour mourir et qui soit donc décideur de sa vie.
5) La loi Léonetti n'apporte rien ! Je suis un catholique qui est inscrit au fichier national, pour être euthanasié au cas je serai gravement malade. Il est anormal qu'en France nous ne sommes pas maître de notre propre vie ! Je pense que c'est une façon déguisée pour être mis dans un service de gériatrie et qui rapporte beaucoup d'argent à l'hôpital et les médecins.
De nombreux catholiques veulent aussi rester maîtres de leurs vie.
6) J'étais chirurgien hospitalier , des situations comme celle ci , moi et mes confrères en avons vécu pas mal . On parle avec la famille : " Nous allons augmenter les doses de morphiniques … il peut y avoir un accident " - " Ah … oui docteur " , et puis ce qui devait arriver arrivait et on la fermait . Grace à cela je peux toujours me regarder dans ma glace ainsi que mes confrères concernés et que les infirmier(e)s qui exécutaient mes prescriptions (toujours écrites ) en pleine connaissance de cause . Merci
7) On vous enfume avec les soins palliatifs, du bla-bla! Les gens meurent de soif, ils agonisent, parfois sans morphine ni hydratation, et tous sont complices de ces mauvais traitements, à l'hôpital ou dans le privé, il est là, le scandale honteux.
NON : Même si on sait que la souffrance persiste beaucoup trop souvent, par manque de courage de certains médecins, avec une loi très peu claire, qui leur fait peur, n’exagérons pas les mauvais traitements subis…
Dès lors qu’on cesse les traitements qui ne servent plus à rien, et qu’on (l’équipe médicale) décide de la sédation continue, il faut arrêter toute hydratation artificielle, toute alimentation artificielle qui prolongent les agonies, on doit donner alors des sédatifs, morphiniques et autres, de telle sorte que la personne s’endorme avant de mourir, plus ou moins lentement…
La difficulté pour le médecin est que si la personne meure trop vite, ou s’il emploie certains médicaments plutôt que d’autres, pour que la personne ne souffre pas, il risque d’être accusé de cette euthanasie - mort douce - qu’on présente à tort (puisque la personne est déjà en train de mourir) comme un meurtre.
(ne pas confondre déshydratation et soif, ce sont deux choses différentes)