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www.jacqueline.salenson.fr

fin de vie : droit à la mort volontaire accompagnée par un médecin pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'IVV = interruption volontaire de vie , lorsque la mort s'annonce

la mort: çà ne fait pas mal et çà finit bien...

https://www.pressenza.com/fr/2019/04/enric-benito-mourir-est-un-processus-interessant-ca-ne-fait-pas-mal-et-ca-finit-bien/?fbclid=IwAR1i_bGEO1TkYJ_BjDMbJY9cK-TTYXmFLag7X3Y5Vh7yKyKxHikpBHz8Sbg

 

extraits et en bleu j'ai marqué les propos avec lesquels je suis totalement en accord.

Le Dr Enric Benito possède une vaste expérience clinique en oncologie et en soins palliatifs.

Il fait partie du groupe sur la spiritualité de la Société espagnole de soins palliatifs.

–Enric Benito répète souvent que « mourir est normal et que cela finit toujours bien ».

La première chose est évidente :

Borges a écrit que « mourir est une coutume qu’ont les gens, comme la sieste ».

Mais pourquoi est-ce que cela finit toujours bien ?

« avoir peur de la mort, c’est perdre la vie »

« avant, les gens mourraient plus jeunes et d’un coup ; maintenant, nous mourons à un âge avancé et après plusieurs tentatives »

Je sens, j’observe, que tout finit bien, dans une conscience heureuse, après avoir trouvé le plus intime et le plus profond de notre intérieur. Et j’en ai conclu que résister n’empêche pas le processus de la mort, mais le complique.

–Ne craignez-vous pas la mort ? –Je n’ai pas peur de mourir.

–Pourquoi dites-vous aussi que « mourir ne fait pas mal » ?

Le fait de mourir ne fait pas mal; ce qui peut faire mal, c’est la maladie sociale qui peut mener à la souffrance.

Au XXIe siècle, nous avons la morphine et la méthadone pour contrôler la douleur.

dans les hôpitaux, nous avons trop compliqué et médicalisé un processus qui n’est ni médical ni sanitaire. Dans les pays industrialisés comme le nôtre, 70 % des gens meurent dans un hôpital, le pire endroit où mourir. Un indicateur de la façon dont les gens meurent à l’hôpital est le nombre de personnes qui meurent avec le sérum ou l’oxygène en place, ce qui est une faute professionnelle clinique : personne n’a besoin d’oxygène ni de sérum pour mourir.

–Y a-t-il de la souffrance parmi les professionnels de la santé ?

dans mon testament biologique, j’ai dit clairement que je ne voulais pas aller à une unité de soins intensifs.

« Il y a un mantra qui est répété chez les professionnels des soins intensifs : Ce patient ne meurt pas pendant ma garde. »

–Quelles sont les raisons qui ont poussé un médecin oncologue comme vous à se consacrer aux soins palliatifs ?

Il y a des années, on ne cachait pas la réalité. Le processus de la mort et les veillées se déroulaient dans les maisons.

À la fin des années 1950, alors que j’avais 9 ans, j’ai vu mon grand-père mourir dans une douleur terrible parce que la morphine ne pouvait pas être utilisée à l’époque ; cela m’a beaucoup marqué, et je me suis promis que ça ne finirait pas comme ça.

–De quoi les gens ont-ils besoin quand ils meurent ?

La mort est un processus naturel dans lequel la personne a besoin d’intimité, d’être reconnue, de ne pas avoir mal, d’avoir un environnement rempli d’affection, de sécurité et de confiance et d’être soignée intégralement pour pouvoir accomplir trois tâches : accepter son vécu, se connecter avec ce qui lui est cher et s’abandonner à ce qui lui appartient, à sa foi ou ses convictions profondes.

–La Société espagnole de soins palliatifs forme des professionnels pour humaniser et accompagner le processus de la mort, sur quoi insistez-vous ?

–Il s’agit de bien connaître ce qui se passe dans le processus de la mort ; et il est nécessaire de travailler sur les attitudes et les outils que doit posséder la personne qui accompagne.

–Combien de gens savent qu’ils vont mourir, le moment venu ?

–L’une des choses fondamentales que nous devons savoir – et ça je l’ai appris et j’en suis sûr – est que personne ne meurt sans savoir qu’il meurt.

Le processus de la mort est un temps précieux pour que chacun fasse la paix avec son histoire,

la bonne chose à faire est de lui dire qu’il a bien fait dans sa vie, qu’il est aimé et qu’il peut partir calme et satisfait.

–Quand la mort est proche, comment les gens se comportent-ils habituellement ?

premier temps : déni de la réalité

deuxième étape la personne accepte la situation

Et après vient la transcendance, dans le sens où Levinas l’explique, un « passer et connaître » et arriver à une conscience que nous n’avions pas avant.

cela ne se produit pas seulement dans le processus de la mort, mais dans toute crise existentielle tout au long de la vie.

Toute résistance à un processus naturel, qu’il s’agisse de l’accouchement ou de la mort, complique ce processus.

–Qu’est-ce qui, en nous, résiste à l’heure de mourir ?

–Les ombres, ce que nous n’avons pas vécu, ce que nous n’avons pas résolu, ce que nous avons laissé en suspens.

Il faut prévoir que le moment de mourir peut venir pour nous à tout moment.

–Quelles attitudes devraient avoir ceux qui accompagnent les autres dans le processus de la mort ?

–Tout d’abord, ils doivent comprendre que mourir n’est pas facile et que chacun suit le processus quand il le peut et de la façon qu’il le peut. Mais les accompagnateurs peuvent faciliter les choses. l’accompagnateur doit avoir trois attitudes : hospitalité, présence et compassion.

–Vous dites que pour créer un bon modèle d’attention spirituelle aux malades, vous avez construit une carte de l’architecture intérieure de l’être humain, D’où vient cet instrument ?

–Pour faire ce bon modèle, nous avons consulté plusieurs sources

comprendre la Spiritualité comme « l’humanité en plénitude ».

–Où mène cette carte de notre architecture intérieure ?

Tout cela culmine dans le processus de la mort, dans lequel chaque personne doit accomplir trois tâches :

  • accepter la vie vécue

  • se connecter avec ce qui nous est cher,

  • s’abandonner à ce qui nous a appartenu

–Il semble que le mystère du mal sera toujours présent, car il y a beaucoup de gens qui ne meurent pas dans leur lit. Des millions de personnes sont mortes et meurent « injustement » et, dans notre monde, 19 000 enfants meurent chaque jour de causes évitables.

Mon expérience est de m’occuper de patients en oncologie et en soins palliatifs.

La question à million, disait Albert Einstein, est de savoir si l’univers est un lieu accueillant ou menaçant, si c’est un cosmos ou un chaos, si on peut faire confiance ou s’il faut se méfier.

Je n’ai pas de réponse, mais j’imagine qu’il y a un ordre, mais je ne le comprends pas.

–Le débat social sur l’euthanasie a été soulevé.

Des anthropologues, des éthiciens et des théologiens catholiques – comme Hans Küng dans son livre La mort heureuse – parlent du fait qu’une personne peut et doit devenir responsable de son propre processus de vie et de mort. Qu’en pensez-vous ?

Personnellement, je ne suis pas contre une loi sur l’euthanasie.

Ce qu’il faut de toute urgence, c’est former des professionnels,

supprimer la peur de la mort et bien accompagner.

Malgré cela, nous trouverons des gens qui ont le droit de réclamer l’euthanasie,

et ces gens doivent être entendus.


 

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