16 Avril 2019
Citations :
Fin de vie : un sujet toujours aussi délicat à aborder: https://www.vosgesmatin.fr/edition-de-saint-die/2019/04/15/fin-de-vie-un-sujet-toujours-aussi-delicat-a-aborder Dernièrement, une salle a accueilli plus de 120 personnes pour la conférence-débat sur l’accompagnement en fin de vie, organisée par un directeur de l’Ehpad….
Accompagnement qui, je suppose, est conçu par et pour les associations d’accompagnement de soins palliatifs, comme d’habitude, pour des personnes déjà « en fin de vie », en vie déjà très souvent prolongée par la médecine, que sont les pensionnaires d’un EHPAD :
personnes très agées et dépendantes plus ou moins, mais plutôt plus que moins, puisqu’on a développé et fort heureusement le maximum de soins à domicile, la pension forcée que constitue l’EHPAD étant fuie au maximum, à cause des conditions de vie qui n’ y sont pas très joyeuses…
Marine Lorphelin, ex-Miss France devenue médecin, bouleversée par le cas d’une patiente en fin de vie : https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/marine-lorphelin-ex-miss-france-devenue-medecin-bouleversee-par-le-cas-dune-patiente-en-fin-de-vie_428348 « Ma garde s’annonce émotionnellement compliquée… la famille d’une patiente en fin de vie a du mal à admettre la dure réalité… j’ai vraiment du mal à trouver les mots justes… y a-t-il vraiment des bons mots dans ces situations ? »
Faut-il que notre société soit à ce point aveuglée par une pseudo « science » médicale et l’industrie pharmaceutique qui lui est liée,
soutenues par l’État et « le peuple » qui a instauré à ses frais la sécurité sociale
sans contrepartie de la part d’un système médical tout puissant non contrôlé ou si peu,
promettant la vie éternelle ou presque,
promettant la guérison de tous nos maux à plus ou moins long terme…., alors qu’il est évident que c’est faux sauf cas particuliers,
pour qu’on ne sache plus penser à la mort et à la période qui la précède, ni mettre des mots dessus…
période de fin de vie très souvent difficile d’abord pour le mourant
avant même de penser aux survivants proches
(dont on se préoccupe apparemment davantage… parce qu’ils restent des clients éventuels de notre médecine ?)
Qui fabrique ce mythe d’une médecine qui pourrait éradiquer mort et souffrance ?
La médecine toute puissante remplacerait-elle nos religions décadentes ?
La médecine et la pharmacopée actuelles s’appuient sur les sciences dites humaines, donc fragiles et souvent irrationnelles - on dit toujours que la médecine est un art-
elles n’ont pas grand-chose de la rationalité des mathématiques, science théorique par excellence, fort éloignée de la vie réelle, même si elle peut être un outil utile à d’autres sciences, physique et chimie fort mises à contribution par notre médecine occidentale.
Le discours ambiant qualifie toujours la mort de phénomène épouvantable, le deuil de quelque chose d’insurmontable, nul ne sait pourquoi…
Pendant des siècles on a surmonté les deuils avec plus ou moins de facilité,
mais on considérait il y a peu de temps (mon enfance, née en 1945) que le deuil pouvait durer 3 ans (on ne le cachait pas, au contraire on l’affichait par les vêtements pendant 3 ans, la gradation du deuil était solennisée : 1ère année en noir, souvent voilée, 2ème année moins stricte, la 3ème année autorisait le gris et le violet… avant le retour aux habits habituels )
et que c’était « normal »…
On accompagnait les mourants à la maison sans problème particulier… mais on ne cherchait pas à prolonger inutilement les vies.
Toutes les civilisations entourent la mort de rites divers pour les survivants qui facilitent la suite de la Vie : cérémonies avec chants, pleurs, repas ensemble, etc.
La mort est tout simplement un phénomène normal associé à la vie, ceci pour tous les êtres vivants, plantes, animaux et humains…,
seul moyen de renouveler les espèces… et la Vie sur terre, indépendamment des individus.
mais malheureusement pour nous
un phénomène souvent précédé de souffrances diverses, morales et/ou physiques
plus ou moins allongées par notre médecine, qui veut à toute force prolonger les vies,
et que certains veulent éviter par une mort choisie, pourquoi pas ?
Mais pourquoi notre médecine et l’état s’y oppose-t-elle majoritairement ?
ALORS QUELS MOTS ?
Et si on en parlait tout simplement partout et toujours,
sans cacher ni la mort ni les souffrances, chose naturelle, plus ou moins surmontée par les malades et mourants.
Si on se préparait toute sa vie à notre mort inévitable ?
Et si, au lieu de mettre la mort et les souffrances importantes à l’écart, au fin fond des hôpitaux, elle participait à la vie ?
Un certain degré de souffrance s’accepte couramment, la vie prend le dessus malgré tout, mais pour chacun il y a un stade où la souffrance peut devenir insupportable.
Les autres ne doivent-ils pas l’accepter tout simplement ?
Et accepter sincèrement la mort choisie alors si c’est le cas ?
La demande éventuelle d’aide pour une mort douce ?
IL FAUT BIEN ÉVIDEMMENT CHANGER LA LOI DE SANTÉ SUR CE SUJET,
UN MÉDECIN A POUR PREMIER DEVOIR D’AIDER L’AUTRE À NE PAS SOUFFRIR.