5 Juin 2019
citations en noir, mes commentaires en bleu.
ISABELLE MARIN MÉDECIN à l’hôpital Delafontaine de Saint-Denis,
secrétaire de la
SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’ACCOMPAGNEMENT ET DE SOINS PALLIATIFS :
Aller au-delà de cette loi …me semble très aventureux.
Je préfère la transgression dans l’intimité de la relation soignants-malades-famille.
POURQUOI ?
Vous préférez transgresser la loi plutôt que de l’appliquer ?
c’est anti-républicain ce me semble ?
Je sais que Jean Leonetti dit la même chose mais cela m’offusque…
Sommes nous plus imbéciles que les habitants du Benelux qui se félicitent de leurs lois,
ouvrant la possibilité à chacun de choisir sa façon de vivre ses derniers moments y compris pour ceux qui préfèrent la mort volontaire (environ 2%) ?
quelques citations prises dans le journal :
Focaliser à la fin de l’histoire quand tout devient impensable, contradictoire, insoluble,
nous permet d’oublier que
l’état végétatif chronique est le résultat ……...de l’action médicale :
Réanimation automatique obligatoire suite à accident, dans l’espoir de récupération,
OUI (pour moi, sauf contre ordre par directives anticipées, ce qui n’est pas le cas dans la loi actuelle) MAIS JUSQU’À QUAND ?
La loi impose le refus de l’obstination déraisonnable aux médecins :
Est-ce raisonnable de poursuivre une réanimation qui ne peut, dans le meilleur des cas, que permettre à un malade de vivre cette condition d’état pauci-relationnel ?
Est-ce raisonnable pour le malade (et aucun d’entre nous ne peut vouloir d’une telle situation), pour la famille, pour les soignants ...et même pour la société ?
Que privilégier dans la réduction des dépenses de santé :
le soin aux personnes âgées dépendantes, ou
le soin à des situations possiblement évitables ? Et sans aucun espoir de changement.
NOUS VOUDRIONS DÉCIDER DE NOTRE VIE.
dans le champ de la maladie, l’enjeu est bien dès le début de la maladie que nous puissions participer aux décisions plutôt que de choisir à la fin. L’un n’empêche pas l’autre…
Un parcours de soins raisonnable nous permettant de
VIVRE AVEC DES SOINS PLUTÔT QUE DE VIVRE POUR LES SOINS
n’aboutit jamais à des situations tragiques, invivables et impensables.
Il est, bien sûr, plus confortable pour les médecins mais aussi la société de
penser la médecine certaine et toute-puissante, et de ne donner la parole au malade que lorsqu’elle est confrontée à ses limites, poussées toujours plus loin.
C’est une profonde réforme de la culture médicale qui est nécessaire. ………...
Notre système de santé, qui peine à soigner dans la dignité, laisse peu de place à l’accompagnement de la fin de vie.
Concernant Vincent Lambert, IL NE S’AGIT PAS D’EUTHANASIE pour deux raisons :
La première est que son état neurologique ne lui permet pas d’en faire l’éventuelle demande.
La seconde est qu’il s’agit d’interrompre des soins, qui relèvent de l’obstination déraisonnable.
Dans ce cas particulier, la loi autorise cette interruption.
Mais elle ne protège pas du tragique conflit entre les protagonistes.
DENI DE L AMORT DANS NOTRE SOCIETE : Il me semble qu’il faudrait réintroduire la mort dans la vie. … la majorité des urbains n’ont jamais vu un mort.
ENTIÈREMENT D’ACCORD JUSQUE LÀ…