16 Juillet 2019
Traitement par les medias des débats sur la fin de vie
à propos du cas de Vincent Lambert et d’autres cas qui ont été médiatisés
pas de neutralité : on avantage toujours le point de vue de ces bien pensants , bons cathos adversaires de toute aide à mourir, euthanasie ou pas
la fondation Lejeune et ses amis ultras , pro-vie, anti avortement, anti contraception, anti suicide, sont même soutenus par le Pape bien qu’ils fassent partie de ceux qui l’ont quitté, cathos de Mg Lefevre, dissidents de l’Église romaine…
on ne comprend pas toujours tout…
LE POUVOIR DE L’ARGENT ?
La Fondation lejeune et ses amis ont dépensé 600000€ au moins d’avocats pour travestir la réalité :
Vincent était mort cérébral dès son accident, sa survie artificielle n’avait permis aucune amélioration de son état,
être « pauci relationnel », oui c’est être un légume ou une plante verte dans le vocabulaire courant… un corps décérébré, dépourvu de toute réaction volontaire, incapable de mouvement volontaire et de communication avec les autres, donc mort en réalité sans les machines à vivre qui empêchent le corps de faire un arrêt cardiaque : alimentation artificielle, hydratation artificielle, parfois ventilation artificielle et le plus souvent médicaments pour favoriser l’évacuation et le fonctionnement des reins, etc.
Les machines à prolonger la vie ont été inventées dans le but de favoriser les greffes d’organe, impossibles sur un cadavre refroidi,
on les utilise parfois avec bonheur lorsqu’il s’agit de pallier à un déficit provisoire.
Mais si le provisoire ne donne aucune amélioration, cela devient de l’obstination déraisonnable…
LE POUVOIR DE LA RECHERCHE MÉDICALE qui utilise ces corps sans vie réelle pour sa recherche ? Point de vue que les nazis ont favorisé… EST-CE ÉTHIQUE ?
POUR MOI NON !
SAUF si ces gens ont inscrit dans leurs directives le don de leur corps même vivant artificiellement à la science, ou l’acceptation d’essais médicaux sur leur corps,
ce qui n’est pratiquement jamais le cas,
mais cela peut se faire dans l’écriture des directives anticipées, à chacun ses choix.
EMPLOI D'UN VOCABULAIRE BOURRÉ D'ERREURS ET DE CONFUSIONS sans doute volontaires pour que nul n'y comprenne rien..
on mélange arrêt des soins (jamais) et arrêt de traitements (devenus déraisonnables même s’il ne paraît pas anormal d’essayer certaines choses pour qu’un accidenté puisse retrouver un peu de vie) : l'alimentation artificielle et l'hydratation artificielle, comme la ventilation artificielle sont des traitements et pas des soins, le mot débrancher n’est pas faux : il fallait retirer la sonde qui alimentait Vincent artificiellement, il fallait limiter le goutte à goutte qui est bien « branché » pour non plus hydrater, mais seulement faire passer les drogues contre la souffrance, ce qui donne un minimum d’hydratation quand même et explique la lenteur de la mort (sans hydratation nul ne tient plus de 5 jours).
on mélange l’euthanasie (mort volontaire aidée médicalement demandée par l'intéressé)
avec le laisser mourir avec ou sans souffrances parce que la médecine ne peut plus rien faire, aucun progrès espéré de l'état du patient
on mélange les cas où l'intéressé n'a rien laissé comme trace écrite de personne de confiance nommée ni de directives anticipées avec les cas où tous les papiers sont en règle
lorsqu'on arrête les traitements et qu'on sédate la personne avant sa mort prévue, il parait inhumain de laisser traîner les choses
mais
certains préfèrent quand même « pas de mort immédiate » mais « mort lente » pendant quelques jours, le temps que toute la famille puisse venir voir le patient pas tout à fait mort, le temps que la famille se prépare au décès… je n'ai pas d'état d'âme là dessus
je refuse de parler de mort de faim et de soif, vocabulaire des ultras cathos et malheureusement aussi de JL Romero (admd), on se demande bien pourquoi ? fantasme ? croyance ?
un mourant n'a ni faim ni soif... et les soins apportés pour qu'il ne souffre pas (obligatoires) suffisent.
si la mort lente traîne plus d'une semaine : la durée peut être plus ou moins choisie par le médecin avec les proches, puisqu’elle dépend de l’intensité des médicaments destinés à empêcher la souffrance, cela devient inhumain inutilement puisque la mort est prévue et inévitable.
je l'ai vécu avec mon père qui n'avait rien écrit, qui avait 99 ans et qu’on a maintenu en vie artificielle une bonne semaine pour quoi faire ? On se le demande encore… déjà mort cérébral suite à un ultime AVC… sa mort au bout de 2/3 jours était l’idéal, le temps que sa femme s’y habitue. Mais 8 jours à regarder son mari inconscient mourir, avec des convulsions, des soins terribles, c’était horrible.
Un humain (comme tous les êtres vivants) meure
parce que son organisme est « usé » ou « irrémédiablement mis hors d’usage »
par accident, maladie déclarée comme telle par la médecine ou pas (on peut avoir un état de santé déplorable mais ne pas être reconnu comme « malade » par notre médecine… ) , ou vieillesse poli-pathologique
Vincent Lambert était mort cérébral depuis 11 ans ,
ce n’est pas l’arrêt des traitements qui l’a tué, cela a seulement mis en conformité la réalité, triste sans doute : mourir trop jeune d’un accident est douloureux pour les proches, on le comprend bien, mais que faire d’autre que d’accepter la réalité après les efforts forcenés de la médecine de lui faire retrouver au moins un peu de communication et de mouvement,
lorsqu’il n’y a aucun résultat pendant un an, il est raisonnable d’abandonner les essais.
Rappelez vous que
LES PAROLES MÊMES DITES ET REDITES, Y COMPRIS À VOTRE MÉDECIN,
NE SERVENT À RIEN, (votre médecin de ville n’a aucun pouvoir sur les médecins hospitaliers qui la plupart du temps ne vous connaissent pas)
IL FAUT ABSOLUMENT ÉCRIRE DÈS 18 ANS SES DIRECTIVES ANTICIPEES
en cas d'accident impromptu, qui peut nous arriver à tous, en cas d’opération prévue, de maladie évolutive, etc.
quant à l'acharnement que l'on souhaite ou refuse :
c’est vous seul.e qui pouvez fixer les limites que vous souhaitez à la médecine normative occidentale que nous avons, toujours soumise à la puissance médicale, qui préfère trop souvent tenter l’impossible,
quant à la personne de confiance désignée.