3 Septembre 2020
La vieillesse et la maladie dans notre société française.
J’étudie sérieusement le livre sur la vie accomplie de notre ami François Galichet.
Loi hollandaise permettant l’accès à la liberté de mourir pour vie accomplie.
Livre de philosophe pas si facile que çà, mais qui donne des idées de discussion pour des « cafés mortels » par exemple… Chaque chapitre propose un débat…
Par rapport à notre souci de mort délibérée choisie :
encore des faits divers de meurtre et suicide raté pour un vieux couple… lamentable…
l’action militante de Alain Cocq pour demander pour lui même une euthanasie, mot qu’il refuse on ne sait pas pourquoi, et pour demander la loi de liberté pour tous.
ALAIN COCQ a accepté sa survie avec un très lourd handicap depuis 34 ans : il vit depuis grabataire grâce aux machines à vivre, comme j’aime appeler tous ces appareils destinés à suppléer aux fonctions vitales d’un organisme qui ne fonctionne plus naturellement. Il est en fin de vie depuis 34 ans, sa vie est maintenue artificiellement par des machines.
Aujourd’hui il est las de cette vie qui ne lui apporte plus rien que de la souffrance morale et physique : des douleurs incessantes et impossibles à soulager. Sa vie est accomplie.
Il refuse l’idée de sédation car il veut mourir en toute conscience.
Il préfère demander qu’on le débranche de toute machine et qu’on l’aide activement à mourir sinon il attendra la mort qui viendra naturellement, mais au bout de combien de temps ? (il y a quarante ans, ma grand-mère a mis 5 mois à mourir…)
Il milite aussi pour les autres, pour demander que chacun puisse décider de sa mort. Dernier acte volontaire. Il menace de filmer son agonie… mais qui va s’en soucier au gouvernement ?
A priori on refuse la liberté de choix de mort douce et rapide à cet homme, comme pour tous les autres.
Dans le même temps, avec ce virus qui a révolutionné notre gouvernement et donc nos vies depuis début mars, on infantilise chaque jour davantage les français et particulièrement les vieux comme moi, nés avec le baby-boom, voire ceux qui encore plus vieux ont connu la dernière guerre et ne comprennent rien aux mesures gouvernementales disproportionnées face à un virus pas pire que d’autres.
On nous reproche de coûter trop cher en soins médicaux (impossibles pour moi de les chiffrer, qui pourrait les chiffrer ? Mais le plus grand tabou est l’argent… ) et en pensions de retraites mais
en même temps
on refuse d’accéder à la demande de ceux qui veulent un peu anticiper leur mort, pour des raisons diverses qui leur sont propres.
On nous refuse la possibilité du nembutal pour ceux qui le demandent et qui sont au bout de leur vie, mais on donne volontiers du rivotryl tout aussi mortel aux malades du covid qu’on ne pense pas pouvoir guérir,
mais la décision est celle du médecin hospitalier, pas celle du malade.
On nous impose des masques contre toute raison, on nous prive de bénévolat (refus tout l’été des plus de 65 ans!) , on nous dit « fragiles » sans nous demander notre avis,
mais on nous a privé de soins pendant le confinement ( ni kiné, ni infirmier, ni rdv avec des médecins dermato, ophtalmo … pas de médecines parallèles … sauf urgence vitale… )
mais on ne veut surtout pas de mort délibérée !
Une société devenue folle… qui ne veut pas nous aider à vivre mais pas non plus nous aider à mourir…
Qu’en pensez-vous ?