2 Novembre 2020
Expert des politiques de santé, ancien conseiller de Barack Obama,
le médecin américain Ezekiel Emanuel avait en 2014 suscité un vif débat avec la publication d’une tribune intitulée
«POURQUOI J’ESPÈRE MOURIR À 75 ANS»
dans la revue The Atlantic.
L’oncologue âgé de 57 ans (63 ans maintenant et il n’a pas changé d’avis)
y expliquait son choix de renoncer a à tout traitement au-delà de l’âge fatidique de 75 ans.
Cela afin de s’épargner de longues années de vie avec des incapacités et maladies.
Citations en italique.
Cela rejoint la notion de « vie accomplie ».
FRANCE
espérance de vie en bonne santé : H 62,5 F 65,2 stable de puis des décennies
espérance de vie : H 79,9 F F 85,1 a tendance à diminuer.
La science prolonge notre vie de 17 à 20 ans environ mais pas en bonne santé !!!
Selon la qualité de vie qui nous reste, ce supplément de vie est bien ressenti ou au contraire très pénible à supporter.
Le covid qui fait mourir en moyenne à 84 ans n’influe donc pas sur ces moyennes ! Ce n’est pas une maladie catastrophique comme on voudrait nous en persuader.
La catastrophe vient des mesures prises : confinement, arrêt de l’économie surtout pour les « petits », chômage, faillites etc. et moyens insuffisants dans les hôpitaux, interdiction de médicaments utiles pour les médecins de ville.
Volonté affichée d’empêcher tout le monde de mourir, comme si c’était possible…
Extraits
« cet allongement de la vie s’est accompagné d’une augmentation du nombre d’années vécues avec des handicaps ou des incapacités. »
« de nombreuses personnes ne sont plus capables d’assurer jusqu’aux activités les plus élémentaires du quotidien. »
« Personnellement, je n’ai pas envie de connaître ces années de déclin.
Et je préfère que mes enfants et proches se souviennent de moi comme une personne indépendante plutôt que comme un poids. »
« – Pourquoi pointez-vous ce «seuil» de 75 ans? Les statistiques montrent que c’est à partir de là que les gens commencent à souffrir d’incapacités. Il s’agit bien entendu d’une moyenne »
Pour moi je suis FAVORABLE À LA MORT CHOISIE, dès que mon indépendance sera atteinte. J’espère être capable d’agir seule le jour où ce sera nécessaire.
C’EST UN CHOIX RAISONNÉ LIÉ À MA PHILOSOPHIE DE VIE présocratique, mi stoïcienne, mi épicurienne depuis toujours. Je suis athée, pas d’éducation religieuse, aucune religion ne vient interférer dans mon choix de vie. Aucune dépression.
DES SOINS ET DE LA COMPASSION ? NON MERCI . JE NE VEUX PAS FAIRE PITIÉ.
Tant que la loi m’interdira la mort choisie aidée que je voudrais (au cas où je ne serais plus capable d’agir seule) je refuse tout traitement important, tout passage en hôpital, et ne demande que ce qui sera nécessaire pour que ma mort soit activée et sans souffrances.
« – Je suis opposé à l’euthanasie et au suicide assisté.
J’ai le sentiment que les personnes qui veulent y recourir souffrent surtout de dépression et de la crainte de perdre leur dignité; il faut avant tout leur procurer des soins et de la compassion.
Je ne mettrai pas fin à ma vie de manière intentionnelle.
Mais je ne vais pas essayer de la prolonger non plus! A partir de 75 ans, je n’accepterai plus ni tests prédictifs ni soins – à part des soins palliatifs qui permettent de diminuer les douleurs. Je ne ferai plus d’examens cardiaques. Je ne prendrai plus d’antibiotiques et je ne me vaccinerai pas contre la grippe.Si j’ai un cancer, je refuserai tout traitement. Je mourrai de ce qui m’emportera en premier. »
« cette attitude est personnelle et je n’essaie pas de convaincre quiconque. »
Moi non plus.
Mais JE VEUX QUE NOS LOIS CHANGENT POUR PERMETTRE À CHACUN DE VOIR RESPECTER SES CHOIX DE FIN DE VIE quels qu’ils soient.
« Je pense que, si on réfléchissait vraiment à ce qui nous attend pour nos dernières années, seul un petit nombre d’entre nous souhaiterait arriver jusque-là.
Et puis, se fixer une limite comme celle des 75 ans permet de définir un horizon clair. Cela encourage à s’interroger sur le sens de son existence et sur la trace qu’on veut laisser derrière soi. »
« J’ai le sentiment qu’un grand nombre de médecins et d’infirmiers partagent déjà mon point de vue et essaient de ne pas proposer trop d’examens ou de traitements lourds à des personnes très âgées. J’ai en tout cas reçu beaucoup de lettres avec des témoignages en ce sens suite à ma tribune dans The Atlantic, tout comme j’ai reçu des courriers de proches de personnes très âgées qui disaient aussi comprendre ma position.
A mon avis, le principal écueil à éviter pour les médecins est celui de «l’obligation technologique», c’est-à-dire la tentation de se lancer dans des traitements sophistiqués simplement parce qu’ils existent.
« il me semble que les pays développés devraient arrêter de se focaliser sur l’espérance de vie de leur population. »
« Dès lors qu’une espérance de vie de 75 ans ou plus est atteinte, l’Etat devrait arrêter de se soucier de cet aspect. »
« Les efforts pourraient alors spécifiquement porter sur la santé des plus jeunes et sur celle des groupes défavorisés »
A l’époque de ce virus qui mène nos gouvernants à des mesures de précaution extraordinaires et inimaginables, très dangereuses pour la vie de notre pays (de même en Europe), il est urgent que chacun pense à sa propre mort, jeunes ou vieux : la mort n’a pas d’âge même si les personnes âgées en sont évidemment plus proches sauf imprévu.
IL FAUT ÉCRIRE CE QUE VOUS VOULEZ POUR VOTRE VIE dans notre système de santé, ce que vous acceptez ou refusez comme soins et traitements selon votre état de santé.
Si vous voulez une aide pour une mort rapide et douce, écrivez le ! Même si la loi ne le permet pas encore.
DIRECTIVES ANTICIPEES NECESSAIRES.
PENSER À SA MORT signifie : PENSER SA VIE,
SES VALEURS PHILOSOPHIQUES OU RELIGIEUSES,
SES RELATIONS AVEC LES PROCHES.
SA TRACE, la transmission de ses valeurs
SA RELATION AVEC L ÉTAT (nous tous) solidaire et généreux.
Chacun d’entre nous a une histoire différente, qui nous a forgés, selon notre âge nos perspectives d’avenir sont différentes, nos soutiens familiaux variés,
certains souhaitent une prolongation de vie maximale, quel que soit leur état de santé, même avec des souffrances non soulagées, même si les proches vont souffrir de la situation ;
d’autres veulent au contraire cesser de vivre dès que la vie devient une souffrance morale de tous les jours pour diverses raisons (dépendance, maladies, polypathologies, douleurs incurables…), et veulent épargner à leurs proches leur déchéance physique et /ou mentale.
SEULE LA PERSONNE PEUT DIRE CE QUI EST BIEN POUR ELLE.
Nul autre n’est à sa place. Nul autre ne doit décider. On doit la respecter.
MAINTENANT
NOS LOIS SONT TELLES QUE LES MÉDECINS DÉCIDENT DE NOTRE SORT . Toujours un système patriarcal.
PAS DE RESPECT POUR LE MOURANT.
Le principe de notre médecine est d’imposer la prolongation de vie, même contre la volonté du patient, quitte à lui mentir… et tant pis si le reste à vivre devient épouvantable...
PROBLÈME EN CAS DE SURCHARGE À L’HÔPITAL où, au contraire ,
on a décidé récemment qu’on pouvait « euthanasier » les vieux même contre leur volonté ! (utilisation en Soins Palliatifs de Rivotril …. et autres médicaments qui tuent) .
Ce qui est tout aussi scandaleux que d’empêcher ceux qui veulent mourir de le faire.
LA PRIORITÉ DOIT ÊTRE LE RESPECT DE LA VOLONTÉ DE CHACUN.