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www.jacqueline.salenson.fr

fin de vie : droit à la mort volontaire accompagnée par un médecin pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'IVV = interruption volontaire de vie , lorsque la mort s'annonce

liberté de choisir sa vie, sa santé sa mort: quelles lois doivent changer?

l'assoc "ultime liberté",  suite à des perquisitions l'an dernier et des gardes à vue récentes,

se penche enfin sur les lois autres que la loi de santé à faire modifier pour respecter en France la liberté théorique du suicide: droit de tout humain sur son corps donc sa vie (déclaration des droits de l'Homme) : droit passé dans la constitution allemande, mais pas chez nous où la liberté du suicide est entravée de mille façons, reste de l'interdiction papale du suicide...

outre l'absence actuelle en France d'une légalisation au sein de la loi de santé de l'euthanasie volontaire et du suicide assisté : (la loi de santé actuelle dite de la santé et de la fin de vie  discrimine les "mourants" - la fin de vie n'est pas définie clairement -  des autres citoyens en limitant leurs droits)
les principaux points de la législation actuelle en cause sont : 

  1. abrogation ou révision drastique de la loi de décembre 1987 concernant l'interdiction de l'information publique du citoyen sur les différents moyens ou méthodes pour mettre fin à sa vie.
  2.  révision de tous les articles de loi qui considèrent que dans tous les cas une personne qui veut se suicider est en « danger » ou en « péril », et que par conséquent une autre personne qui est informée de cette intention ou qui apporte une aide ou une assistance peut être poursuivie pour « non assistance à personne en péril »
  3.  révision de tous les articles et règlements notamment du code de la santé qui confèrent une dimension nécessairement pathologique à tout suicide ou tentative de suicide, justifiant éventuellement un traitement voire un internement psychiatrique.

toutes ces lois sont injustes  et contraire aux droits de l'Homme :

elles mélangent les cas effectifs de suicides liés à une détresse provisoire et soignables (pour lesquels les décisions sont prises sur un coup de tête le plus souvent, sans réflexion réelle sur un futur encore possible autrement, donc aucune aide demandée...) avec les cas de fins de vie volontaires réfléchis parce que la vie nous a épuisés, qu'il ne reste pas d'autre avenir que souffrances incurables d'une survie non souhaitée, liée à de l'acharnement médical : Quand la vie se limite à notre lit de souffrances, quand la vie ne permet plus l'échange avec les autres, quand la solitude s'est faite car tous nos proches sont morts avant nous, quand on devient trop vieux ou vieille, comment redonner l'envie de vivre à celui ou celle qui veut mourir? impossible ...

On sait que certains se contentent de cette survie et ne veulent pas mourir: libres à eux, nul n 'y voit d'inconvénient. On peut les aider à vivre, pas de raison de ne pas le faire malgré le coût engendré.

une loi qui permet n'est pas une loi qui oblige!

La seule chose qui nous reste est d'aider celui ou celle qui veut mourir pour une mort douce et rapide, digne de lui même ou elle même. car faut-il le contraindre à une mort violente qui traumatise les proches? cela serait ( c'est ) épouvantable! ... or actuellement difficile de faire autrement...

1) l'interdiction de parler publiquement du suicide et d'en faire la publicité (on se rappelle des romans de l'époque romantique, Goethe et son jeune Werther! ) est venu de l'idée saugrenue mais acceptée en 1987 par les législateurs de l'époque, qu'une jeune fille se serait donné la mort suite à la lecture du livre "suicide mode d'emploi"! des parents certes tristes de la mort de leur fille mais en quoi lire un livre pourrait faire passer un jeune à l'acte du suicide? Ce livre je l'ai lu, je n'ai vu nulle part l'apologie du suicide, au contraire des mises en garde constantes contre les risques à la fois des échecs et de l'effet irréversible du suicide en cas de réussite. Mises en garde qui donnaient toutes les adresses de soutien aux dépressifs et les encourageaient à se faire soigner pour les aider pour vivre et pas pour mourir.

Par contre ce livre est un réquisitoire contre notre médecine aveugle à l'humain, de plus en plus technologique et çà ne s'arrange pas! évidemment le conseil de l'Ordre des médecins a demandé sa condamnation... 

2) Quand à la loi de non assistance à personne en danger de mort, il faut préciser cette notion:

Pour le malade incurable ou le vieillard épuisés, la mort est souvent vue comme délivrance de tous les maux, comme liberté enfin retrouvée. Ce n'est pas un danger loin de là, c'est une amie.

Condamner le passant qui ne s'arrête pas devant un accident et n'appelle pas les secours qui pourraient guérir un accidenté, oui. Mais condamner à ce titre celui ou celle qui aide celui ou celle qui a décidé de cesser de vivre pour des raison que tous peuvent comprendre, alors que la mort cesse d'être un danger pour devenir la délivrance souhaitée, non. D'ailleurs les jurisprudences vont dans ce sens, et ont finalement absout ceux qui avaient été d'abord jugés pour avoir aidé au suicide leurs femmes ou autres proches  qui le réclamaient à grands cris. Pourquoi ne pas mettre la loi en accord avec ces jurisprudences?

3) D'où vient le fait de traiter de pathologique tout désir de mort?

des restes de religiosité avant la révolution française, au temps où les suicidés étaient interdits de cimetière (catholiques à l'époque, protestants ou juifs à la rigueur), où lorsqu'un quidam se suicidait, non seulement il était exclus de sépulture digne mais sa famille était rejetée par toute la société de l'époque, et ses biens confisqué par l'Eglise toute puissante. Avec la révolution, le suicide devint une liberté. Mais l'Eglise a repris la main sur nos républiques : Les psychiatres ont alors inventé le motif de la maladie dépression pour excuser le suicidé et permettre un enterrement digne pour les familles. On disait : non, il (elle) n'a pas voulu offenser Dieu, il était malade et ne savait plus ce qu'il faisait... les protestants ont vite admis le suicide pour éviter trop de souffrances en fin de vie, plus humains que les catholiques? Les religions monothéistes et d'autres condamnent le suicide comme contraire à la volonté de leur dieu...

Que les croyants convaincus s'y plient, on le respecte.

Mais en France de nombreuses personnes ont abandonné ces croyances et veulent d'abord ne pas souffrir pour mourir. Une réflexion raisonnée sur les conditions de sa vie peut amener à préférer la mort, mais on souhaite la mort douce et rapide, la "bonne mort" des grecs anciens: euthanasie ou suicide assisté. On ne veut pas d'un suicide violent, d'abord pour les autres. Pour les préserver.

L'étude des pays qui ont légalisé euthanasie et suicide assisté montre que moins de 2% des mourants demandent une telle aide à mourir. Pourquoi leur refuser alors que la mort est déjà en route dans leur organisme? cela n'obligerait personne à demander la mort quand on ne la souhaite pas! C'est le cas des autres pays.

 

 


 

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