31 Octobre 2021
EHPAD = Etablissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes,
âgées de plus de 60 ans, en situation de perte d'autonomie physique et/ou psychique et qui ne peuvent plus être maintenues à domicile.
Pour moi je préfère choisir la mort, mais chacun doit être libre de son choix.
Une vie en EHPAD actuellement :
Ils (elles plus souvent) sont posés dans un « salon », sur une chaise... pas de fauteuil relaxant … :
les pieds pendent et enflent, la tête tombe... le dos se voûte... lorsqu'ils ou elles somnolent... souvent.. ;
On ne les laisse pas dans leurs chambres où ils pourraient tomber et rester par terre longtemps à attendre du secours... pas suffisamment de surveillance dans les chambres pourtant ouvertes sur les couloirs... pour jeter un coup d'oeil en passant... pas d'intimité donc...
Manque de personnel...
Personne ou presque n'échange des paroles... rien à dire, il ne se passe rien...
Les soignants leur parlent à la troisième personne, bêtifiant et grondant : « on n’a pas fini son assiette aujourd’hui, c’est pas bien ça ! »
Les animations ? Coloriage… découpage... quelquefois quelqu'un vient jouer de la musique, pourtant c'est l'activité la plus appréciée.
Les sorties ? Limitées... parfois un jardin, parfois non
depuis le covid, effrayant : même plus de visites autorisées ou si peu... enfermé.e seul.e dans leur chambre... plateau repas dans la chambre au lieu du repas en commun...
Des repas plus ou moins bons et monotones, heures fixes, on essaye de vous faire manger de force si vous refusez...
Les boissons : à part thé ou café proposé souvent vers 16h, de l'eau le plus souvent insipide et tiède... dans les chambres, on laisse un verrre d'eau trainer sur leur table... parfois un verre de vin possible le dimanche...
L'intimité réduite : toilettes aidées... obligation de porter des couches pour faciliter le travail des soignants... tant pis pour leur dignité... et couches changées si peu souvent ! Pas le temps...
Certains et certaines sont complètement grabataires. Le reste de leur vie au lit, seul.e le plus souvent, des escarres menacent ou arrivent malgré les soins...
Le pire : le département « alzeihmer » où ils sont enfermés de force, certains essayant de s'enfuir... , on les gave comme les oies ou presque...
On les maintient en vie, coûte que coûte…des mort-vivants...
mais on interdit toute expression de demande d'aide à mourir... loi actuelle !
Comment imaginez-vous les dernières années de votre vie ?
Voulez-vous finir vos jours dans ces EHPAD à attendre que la mort vienne vous délivrer ? Voulez vous qu'on vous soigne pour prolonger une vie non autonome ? Préférez vous mourir chez vous ?
VOULEZ VOUS AGIR QUE CES MAISONS POUR PERSONNES AYANT PERDU LEUR AUTONOMIE CHANGENT ? pourquoi ne serait-ce pas possible?
Des petites unités à dimension familiale (12 personnes environ ) au lieu d'immeubles d'une centaine de personnes...
Des lieux clairs et gais, un jardin où se promener voire participer à l'entretien
Des soignants véritables accompagnants, 1 pour 2 ou 3 personnes maxi, qui aient le temps pour parler avec vous et favoriser les échanges entre les personnes qui a priori ne se connaissent pas et sont méfiantes avec les inconnus
De la musique souvent, de la lecture proposée, pas seulement dessin et peinture... gymnastique douce collective ou individuelle.
Des films, du théâtre, de la danse, pas que la TV qui ronronne sur une chaine non choisie.
Un vrai restaurant simple mais où on peut choisir entre au moins 2 plats différents, avec un vrai cuisinier.
La possibilité réelle de recevoir sa famille même lointaine (chambres d'accueil pour visiteurs)
Un beau décor ? Des apparences ? Non... inutile
Par contre investir dans des fauteuils relax pour tous, au moins des repose pieds, des matelas anti escarres, etc...
investir dans l'humain d'abord : un peu d'affection montrée (oui, n'ayez pas peur , oui ils vont mourir bientôt, dans 3 mois ou dans 10 ans... parfois, la moyenne est 3 ans, et alors ? Pourquoi ne pas se lier d'amitié si posssible, en tout cas s'intéresser à eux, même si on sait que leur mort est relativement proche ? L'idée courante qui veut qu'on ne doit pas s'attacher à eux pour ne pas avoir de peine lorsqu'ils mourront est horrible... est ce si grave d'être chagriné si la personne qui nous a inspiré meurt comme prévu ? Ou est-ce normal tout simplement et pas dramatique non plus.