25 Janvier 2022
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suite à l'article de la Croix : Alice Le Dréau, le 24/01/2022 à 16:29
Pourquoi lire La Croix : La Croix accueille de grandes signatures de journalistes et d'experts qui apportent un point de vue singulier sur le présent.
Travailler à la rubrique bioéthique de La Croix c’est fréquenter assidûment les thèmes du deuil, de la fin de vie, de la mort. 2 livres, 2 essais engagés et inquiets.
Fin de vie en république (Ed. du Cerf) de l’avocat Erwan Le Morhedec.
Quand l’euthanasie sera là (Ed. Salvator), du philosophe Damien Le Guay
Euthanasie : le philosophe et l’avocat (catholiques!)
Chronique : En ce début d’année, l’euthanasie s’invite en librairie. …
Deux livres sur le sujet font le constat d’une légalisation inéluctable de l’aide médicale à mourir, sans renoncer à s’y opposer.
Euthanasie : la plaidoirie contre un « saut mortifère » d’un avocat engagé
Pour expliquer la genèse de leurs textes respectifs, les deux auteurs parlent d’un même « électrochoc » : le vote, le 8 avril 2021, du premier article de la loi dite « Falorni » pour une fin de vie « libre et choisie » ; ledit article, adopté par une large majorité des députés, instaurant une « aide active à mourir », via la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté. Un « jour de défaite, où tout a changé », pour Damien Le Guay. La prise de conscience d’une urgence à agir, pour Erwan Le Morhedec. Mort planifiée : Aucun des deux ne se fait d’illusion : si, ce jour-là, le texte n’a pu être voté en entier, la messe est dite : « l’euthanasie est pour demain » (Damien Le Guay).
Ce n'est pas notre sentiment !
Les politiques sont acquis à la cause, le monde médiatique également, estiment-ils.
La société, terrifiée par la perspective d’une agonie douloureuse, valide l’idée d’une mort planifiée. D’ailleurs, la France perd du terrain face à ses voisins : Belgique, Espagne, Autriche, ont déjà légalisé l’euthanasie. À qui le tour ?
« L’euthanasie est une loi marchande » : Pourquoi loi « marchande » ? elle retirerait un peu de la manne de l'or gris, du maintien artificiel de vie dans les hopitaux, pour enrichir ces ehpad privés cotés en Bourse... elle n'augmenterait pas leur rapport au contraire, elle leur ferait perdre un peu d'argent, mais pas d'affolement : dans les pays qui l'ont autorisé depuis longtemps les demandes d'euthanasie ne dépassent guère les 2% de mourants...
LES AUTEURS défendent l'idée que si la loi Claeys-Leonetti était mieux appliquée, elle permettrait de répondre à la majorité des situations de fin de vie. Première loi de 2005... on attend quoi pour l'appliquer ?
Oui peut-être, mais pas à toutes !
Accorder le droit de mourir à ceux qui le demandent n’enlève rien à personne, avancent ses défenseurs.
Faux, rétorque Erwan Le Morhedec : par sa liberté fantasmée et sa violence véritable, l’euthanasie risque de pénaliser les plus seuls, les plus vulnérables.
Ras le bol que d'autres que moi décident si je suis vulnérable ou pas ! Car c'est ce qui se passe actuellement.
La demande d'aide à mourir volontairement relève d'une philosophie de vie acquise tout au long de la vie. Elle coincide avec une philosophie pluTôt stoicienne-épicurienne qu'un certain nombre de personnes approuve. Pas en grand nombre à l'heure actuelle, mais de quel droit les obligerait-on à souffrir mille morts avant la mort ?
D’une même voix, l’avocat et le philosophe s’inquiètent des dérives observées en Belgique, au Canada, où l’aide active à mourir « vampirise » les soins palliatifs, loin des discours assurant que la légalisation de l’une n’empêche pas le développement des autres.
NON AUCUNE DERIVE CONSTATEE dans les pays qui ont légalisé le droit à l'euthanasie.
Éthique de la vulnérabilité : Faut-il y voir un signe ? Le député Jean-Louis Touraine, inépuisable défenseur d’une « mort choisie » dans l’hémicycle, annonçait récemment ne pas se présenter aux prochaines législatives. Un retrait légitime – l’ancien professeur de médecine veut laisser place à la nouvelle génération – dans lequel on ne peut s’empêcher de voir un symbole. Comme si Jean-Louis Touraine se retirait, avec la sensation du « devoir accompli » et la satisfaction d’avoir transmis le relais. Oui, les jeux sont faits, estiment les deux auteurs.
Mais en défendant l’éthique de la vulnérabilité contre l’éthique de l’autonomie individuelle, en restant persuadés qu’une autre voie reste possible, Fin de vie en république et Quand l’euthanasie sera là ont des allures de combat pour l’honneur.
Ethique de la vulnérabilité : çà veut dire quoi ? Jusque là on constate que ce sont « les autres », certains médecins en particulier, qui disent si je suis vulnérable ou pas, c'est scandaleux.
Suis-je vulnérable parce que vieux et ou fatigué par diverses maladies qui me mènent à la mort ? Non.
Je suis vulnérable seulement si je ne peux plus m'exprimer , si j'ai « perdu la tête », oui
mais les directives anticipées me permettent d'exprimer ma volonté pour ma fin de vie avant d'être dans cet état, et elles permettent de savoir ce que je voulais pour mes derniers moments, assistance type soins palliatifs, sédation terminale plus ou moins longue ou euthanasie, volonté liée à ma philosophie de vie.
Ethique de l'autonomie individuelle : je veux être autonome jusqu'à la fin, sinon dans mes gestes au moins dans mes pensées, je ne veux pas peser ni sur mes enfants pour ceux qui en ont, ni sur la société qui paye pour moi. Oui, serait-ce une tare ? Une offense à l'honneur de je ne sais pas qui ???
Je préfère choisir ma mort, cela contredit ceux qui croient en une vie donnée par leur dieu et qui devrait être reprise par lui seul, mais pour ceux qui n'y croient pas ??? et si on laissait chaun.e décider de ses choix de vie/mort ?
Je ne comprends pas par ailleurs que ces croyants qui refusent la mort choisie ne refusent pas les soins, traitements, opérations et prothèses pour vivre plus longtemps, ce qui contredit leur dieu de la même façon ? Les mêmes d'ailleurs bénissent les guerres et les soldats qui vont tuer et se faire tuer...