5 Février 2022
clinique claude bernard Albi. Dr Mathé, prévue depuis le 8 décembre.
Je ne pensais pas subir un tel parcours du combattant après l'opération...
On m'avait vanté les bienfaits des centres de rééducation, à oublier...
Ensuite débrouillez-vous tout seul.e avec ordinateur et mails, ou trouvez de l'aide en famille si vous le pouvez... le système s'en fout !
Peut-être mon expérience post covid pourra servir à d'autres ?
Après une telle opération n'essayez même pas les centres de rééducation, choisissez de rentrer chez vous et organisez infirmiers, kinés tout de suite avec le service du chirurgien.
Notre système de santé est tombé bien bas.
Aucun soutien pour les personnes âgées et solitaires...
comme moi 76 ans, vivant seule.
mon journal: Arrivée à 7h à la clinique
douche chez moi au betadyl la veille au soir et avant de partir...
Dépôt des valises et cannes au 4ème étage, chambre pas libre avant l'après midi.
Retour à l'ambulatoire : pas de place on me loge dans le vestiaire, juste un fauteuil, je mets la chaise au bout pour allonger mes jambes...
C'est là que je me change pour une tenue d'hôpital à 9h30 pour partir en fauteuil roulant puis civière pour table d'opération.
Anesthésie : préparatoires pour anesthésie gazeuse avec intubation : nouvelle technique parait-il... le chirurgien me dit de respirer l'air de montagnes... pas vraiment la même odeur mais rien de désagréable, ensuite, plus rien... endormie.
Je me retrouve dans ma chambre, dans mon lit à 13h 30
Très mal, perfusion avec pompe à morphine heureusement... Le soir le kiné m'a fait lever, mis debout au bord du lit.
Repas juste mangeable : soupe, poulet et riz, compote
Mauvaise nuit je me réveille toutes les heures pour appuyer sur la pompe...
VENDREDI : toujours très mal. Visite du chirurgien ravi de son travail réussi.
Repas blanc de poulet et pâtes. Menu post opératoire ?
Le matin, le kiné me fait marcher avec les cannes anglaises, pas pratiques pour moi. Mais il préfère çà à mon déambulateur bien aimé ! Il veut que je n'ai pas mal pour la rééducation ! Oui mais vœu pieux … le paracétamol ne m'a jamais fait aucun effet, et on me refuse la morphine une fois la perfusion débranchée. Pas d'autre proposition d'anti douleur sauf la glace sur mon genou !
Fin d'après midi, re-kiné, un peu de marche : je peux marcher toute seule, malgré la douleur.
Trop de mal à bouger ma jambe, pour sortir du lit et m'asseoir et me relever, je m'aide de la canne anglaise ou de mes bras.
SAMEDI : Idem. A midi j'obtiens un cachet de morphine : super bonne sieste et je marche seule dans le couloir avec cannes puis avec déambulateur pour comparer, pas mal du tout. Je bouge ma jambe. Heureuse … .Le soir on me donne un autre médicament, refus de morphine : topalgic (= tramadol que j'ai signalé ne supportant pas ! ) cette fois réaction immédiate allergique : urticaire sur le bras gauche ! Interdit désormais, je crains l'oedème de Quinck dont je connais trop bien les effets.
DIMANCHE : déçue, toujours refus de morphine, on essaye la codéine... j'aurais droit à la morphine ce soir pour la nuit. Beaucoup plus mal aujourd'hui. Par contre je marche mieux, je tends ma jambe et la plie à presque 90°... Encourageant.
Le chirurgien est passé. Méfiant côté morphine, mais moi entre souffrir et ne pas souffrir le choix est vite fait ! Il pense que la codéine pourra suffire... je vais essayer... on verra demain.
J'ai fini la lecture de « la fabrique des pandémies ». Ma hargne contre le système remonte ! Bon signe ! Coup de fil des enfants d'ici ce soir. Gentils. Sinon, coups de fil des amis et amies.
Bridge sur ordi, radio musique et tricot un peu : noir, mal éclairé, obligé de défaire pour refaire après lâchage d'une maille !
LUNDI : pas de nouvelles pour un centre de rééducation : pour Gaillac il faut attendre 15 jours ! Cause covid... et apparemment c'est le seul centre digne de ce nom dans le Tarn !
le kiné m'accompagne pour marcher, monter et descendre les escaliers, çà va ; un roller pour bouger la jambe pour la plier et la tendre plus...sinon daffalgan codéiné sans aucune efficacité : j 'ai mal, la jambe est bien enflée mais je n'aurai de la morphine que ce soir... au moins dormir
Toujours constipée, pas de solution autre que avaler des laxatifs inefficaces, microlax quand même : le premier n'a pas suffi. Le chirurgien dit que c'est la morphine, moi je pense que non, chaque fois que je quitte mon chez moi, c'est pareil je suis constipé quelques jours... çà lui rappelle sa femme qui réagit comme moi !
MARDI MERCREDI. : Enfin un lavement stopper la constipation.
Je peux aller en rééducation à la clinique toulouse lautrec jeudi. Pas plus de renseignements.
Donc j'accepte. Sinon ennui, journées monotones : le matin infirmière, kiné : marcher le long du couloir 130m aller retour... exercices : plier la jambe et la tendre au max...
Repas industriel, juste mangeable pour ne pas dire dégueulasse !
JEUDI : routine avec kiné habituel qui me dit que beaucoup préfèrent faire la rééducation chez eux. puis DÉPART AVANT MIDI vers toulouse lautrec. J'arrive vers 12h 15.
Indication de la chambre et repas : au moins c'est bon. Il y a une cuisine ici.
Chambre pour 2, 1WC non adapté au handicap, 2 lavabos, douches collectives au bout du couloir , serviettes non fournies. Propre mais la femme qui est avec moi est là depuis 1 mois et a tout envahi... pas désagréable par ailleurs. Quand je lui dit que je ne reste pas et rentre chez moi elle approuve totalement ma décision, elle n'a opas d'autre choix apparemment.
Clinique non agréé MGEN (pas étonnant vu le confort d 'un autre âge) donc 20€ par jour... + TV + wifi... soit 27 euros par jours pour un cagibi lit fauteuil collée sur la voisine, et un confort moyen âgeux... ! Je tourne dans les couloirs, je visite, croise 2 ou 3 petits vieux (comme moi!) qui marchent avec leur déambulateur dans les couloirs déserts pour passer le temps , l'infirmière ne viendra m'accueillir que dans 2h... : c'est son temps de repos pour son repas, les clients peuvent attendre !
FINALEMENT J'APPELLE MON FILS ET LUI DEMANDE S'IL PEUT VENIR ME SORTIR DE LÀ : il arrivera vers 16h, le temps de s'organiser et de faire la route ! Il n'a pas le pass sanitaire donc il ne pourra pas entrer dans la clinique... je l'attends donc à l'accueil en bas et sort mes bagages dès qu'il arrive. Je préviens l'accueil que je ne reste pas ici sinon la dépression profonde me guette ! On me prie de quitter la chambre et d'attendre en bas à l'accueil, bien plus engageant que cette chambre microscopique ! Sinon, pas d'étonnement, je suis libre de partir, mon court séjour ne me sera même peut-être pas facturé ? On verra.
Mon fils me ramène donc chez moi, Ma belle fille m'a préparé de quoi diner, petits plats de bonne cuisinière ! Ensuite il rentre chez lui (50km quand même) .
JE COMPRENDS POURQUOI LE KINÉ DE CLAUDE BERNARD ME DISAIT QUE C'ÉTAIT AUSSI BIEN DE RENTRER CHEZ MOI, AVEC OU SANS KINÉ D'AILLEURS ! Il doit connaître la réalité de ces centres vétustes inconfortables et dans lesquels on n'a même pas de convivialité depuis le covid : repas dans les chambres, aucun contact avec les autres sauf infirmier et kiné.
Seule chez moi mais au moins j'ai mon confort habituel : l'appartement est aménagé au maximum pour handicapé depuis 6 mois que je marche très difficilement dont 1 mois en fauteuil roulant ! Je peux marcher, étant en centre ville avec ascenseur je peux faire mes courses au pied de chez moi avec mon déambulateur avec panier... je peux me faire la cuisine, donc c'est vivable.
JE M'OCCUPE TOUT DE SUITE DE PRÉVENIR LA CLINIQUE CLAUDE BERNARD DE MON CHANGEMENT DE CHOIX ET DEMANDE LES ORDONNANCES PAR MAIL pour kiné et infirmière pour la suite des soins.
Elles arrivent assez vite et je peux aller chercher la liste donnée par mail à la pharmacie au pied de chez moi.
JE PRÉVIENS MON CABINET D'INFIRMIERS, PAS DE PROBLÈME.
Trouver un kiné dispo pour la semaine prochaine est plus compliqué : ma kiné habituelle de Gaillac est en arrêt de travail sans remplacant, ses collègues sont débordés, pas possible donc.
Le vendredi matin, j'appelle LE KINÉ D'ALBI LE SÉQUESTRE qui m'a bien soignée pour mon lymphocèle : IL S'ARRANGE AVEC SES COLLÈGUES,
C'EST OK POUR LUNDI 9H JEUDI 17H ET SAMEDI 11H. LA SEMAINE PROCHAINE.
Retour vers la clinique claude bernard (par mail, heureusement je maitrise assez bien l'ordinateur ! ) pour les en informer et
DEMANDER LA PRISE EN CHARGE DES TRAJETS PAR LA SÉCU , puisqu'ils m'avaient dit que cela était possible. Mise en relation avec le prado, dossier fait pour le médecine conseil de la sécu qui enverra son avis à la mgen dont je fais partie. En attendant il me faut
COMMANDER LE TAXI- AMBULANCE JUSSIEU LE SEUL A GAILLAC AGRÉÉ SÉCU : monopole ! , je marche mal mais un peu avec les cannes anglaises mais il me semble prématuré de conduire ma voiture ! Je le fais : problème pour le lundi matin trop proche, leur planning est déjà fait... problème pour le samedi : il faut une dérogation de la sécu, le règlement sécu ne prévoit pas que le kiné puisse travailler le samedi ! Enfin çà va s'arranger... Tout est bouclé vendredi à 14h et j'ai pu faire mon marché en bas de chez moi !
S'il me faut payer le taxi plus tard, tant pis pour moi...
Enfin repos et visite d'une vieille amie pas non plus très en forme et qui veut que je l'aide pour des achats sur internet pour coussins alvéolés, sa sciatique l'embete depuis plus d'une semaine et elle a expérimenté mon coussin et veut le même !