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www.jacqueline.salenson.fr

fin de vie : droit à la mort volontaire accompagnée par un médecin pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'IVV = interruption volontaire de vie , lorsque la mort s'annonce

soins palliatifs : « en France, théoriquement laique, on confie à des ultra-cathos la gestion de la mort. »

QUI S'OCCUPE DES SOINS PALLIATIFS EN FRANCE ?

1 - LE CENTRE NATIONAL DES SOINS PALLIATIFS ET DE LA FIN DE VIE (CNSPFV) est une  structure publique, qui dépend du ministère de la Santé.

Mais dans les faits c'est la SFAP ultra catho qui dirige en France les soins palliatifs : elle n'a pas hésité à « couper des têtes » dans cet organisme officiel pour placer ses soutiens soit à fagociter ce centre.

Le profil de la présidente Véronique  Fournier ne leur convenait pas – car ils la considèrent comme ayant des positions trop pro euthanasie ! – ils ont fait en sorte qu’elle soit démise de ses fonctions, de même que son  successeur, le docteur René Robert.

(je les ai rencontré tous deux lors d'une conférence à Poitiers, tous deux étaient réalistes et contre une souffrance prolongée par la médecine)

« Je pense qu’il y a eu pas mal de lobbying pour que la  direction soit tenue par quelqu’un proche de la SFAP », nous dit-il.

Médecin réanimateur,  aujourd’hui à la retraite, il était confronté régulièrement à cette question. « Ma position n’est  pas la même que la SFAP », souligne-t-il.

« Pour moi, la sédation est un outil qui nous est  donné pour empêcher la souffrance. Parfois le prix à payer c’est d’accélérer le processus du  décès. Le moment où la mort survient, on s’en fiche, du moment qu’elle est confortable. »

Une  autre différence aussi, c’est la manière d’interpréter le « pronostic vital engagé à court  terme », critère inscrit dans la loi pour autoriser la sédation profonde.

« La SFAP accepte de la  faire lorsque le patient risque de mourir d’ici quelques heures, moi je  considère qu’on peut administrer cette sédation pour lui éviter des souffrances, même si le  pronostic vital est de quelques jours à quelques semaines », nous explique-t-il.  

2 - la SFAP, société française d’accompagnement et de soins palliatifs, association loi 1901, seule interlocutrice du ministère !

https://w.sfap.org/system/files/statuts.pdf

Ils sont 15% de soignants de SP à y adhérer.

Tant pis pour les 85% de soignants soins palliatifs d'un autre avis plus libéral, horrifiés par les souffrances qu'ils voient chaque jour dans les services, horrifiés de devoir dire à ceux qui demandent la mort rapide et confortable que non, il ne faut pas dire çà, mais qu'on va les dorloter si la mort tarde... comme s'il s'agissait de çà...

Ce qui n'empêche pas la SFAP de prétendre représenter l’ensemble des acteurs des soins  palliatifs et veut donner le la de la doctrine en la matière.

Alors que les partisans de  l’euthanasie n’opposent jamais soins palliatifs et droit à mourir dans la dignité, afin de  permettre à chacun d’avoir le choix, la SFAP, dans toutes ses prises de positions, établit un mur infranchissable.  

 

Dans la CHARTE DESTINEE AUX ACCOMPAGNANTS  DE LA SFAP

http://www.silverlife-institute.com/upload/fin_de_vie/charte_sfap_1192778843.pdf

il est mentionné explicitement que la mort est considérée « comme  un processus naturel », et que les membres « se refusent à (la) provoquer  intentionnellement ».

« C’est précisément l’ADN des soins palliatifs », assume sa présidente,  Claire Fourcade. elle le dit clairement : « Soins palliatifs et euthanasie ça ne va pas ensemble,  on ne peut pas à la fois accompagner et faire un geste qui tue.

C’est un geste impossible pour  la plupart des soignants. »

en réalité pour 15% seulement des soignants adhérents à leur association...

 

Est-ce que cette prise de position peut les empêcher de mettre en  œuvre une sédation profonde et continue ?

Claire Fourcade assure que non, contrairement aux faits constatés, mais selon elle, ce  type de sédation serait assez rare et peu demandé.  

LES PRISES DE POSITIONS DE LA SFAP SONT CELLES DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE, en  l’occurrence :

  • PROTÉGER LA VIE JUSQU’AU BOUT,

  • LA PROLONGER LE PLUS POSSIBLE, pour que les mourants aient le temps de mettre leur conscience au repos... d'aplanir d'éventuelles querelles familiales :

    çà me fait penser à la confession des pêchés par un curé...

  • QUELLES QUE SOIENT LES SOUFFRANCES :

    nécessaires car rédemptrices dans la religion catholique dure)

LA SFAP est dirigée par DES ULTRA-CATHOS, même si Fourcade assure que ses membres sont  représentatifs de l’ensemble de la société.

Toujours est-il que plusieurs membres de la Sfap  élus à des postes clés affichent leur appartenance à la religion catholique.

Claire Fourcade a  reçu d’ailleurs le prix de l’Académie catholique de France.

Agatha Zielinski, à la tête du  collège des usagers du système de santé et des personnalités qualifiées, est une sœur de la  congrégation des Xavière, proche des Jésuites.

Le chercheur et essayiste Tanguy Chatel,  membre du bureau de la Sfap, est également membre du collectif « Soulager mais pas tuer »,  créé en 2015 et proche d’Alliance Vita.

Les positions de la SFAP sont d’ailleurs si proches  d’Alliance Vita que l’asso tradi catho relaye souvent les positions de la Sfap.  

Cette opposition de principe à l’euthanasie est présente chez beaucoup de professionnels des  soins palliatifs.

La SFAP a lancé une consultation auprès d’eux, pour savoir si la loi devait évoluer. Dans quelles conditions ? On l'ignore...

Résultat : « 96% des acteurs des soins palliatifs refusent l’euthanasie », nous assure  Claire Fourcade, précisant que 60% des répondants n’étaient pas adhérents à la Sfap.

La SFAP  a lancé cette consultation après la proposition de loi d’Olivier Falorni, l’année dernière. « Ça  a été pour nous un électrochoc », explique Fourcade. « La loi est passé à l’Assemblée sans  que nous soyons consultés. »

(Ce qui est faux puisque Olivier Falorni avait auditionné la  société).  

TRÈS INFLUENTES : LES ASSOCIATIONS FAMILIALES CATHOLIQUES ,

très présentes dans les hôpitaux et cliniques privées par leurs représentants des usagers

https://charliehebdo.fr/2021/04/religions/inconnues-mais-tres-influentes-les-associations-familiales-catholiques/

Les Associations familiales catholiques (AFC) sont des lobbies cathos aussi actifs que méconnus.

Financées en partie par de l'argent public, elles siègent dans plusieurs organismes d'État, où elles prônent un catholicisme très tradi.

Récemment, en avril 2021, elles se sont mobilisées contre la loi sur l'euthanasie. Leur force, c'est de pratiquer l'« entrisme » dans beaucoup de structures, d'être élues là où personne ne se présente.
 

Rappelons que le premier article, autorisant l’euthanasie, a été voté en avril 2021, mais son examen n’avait  pas abouti, faute de temps, 3 000 amendements ayant été déposés par des députés LR pour  faire obstruction.

Autre question, lors de la consultation lancée par la SFAP : comment les  acteurs des soins palliatifs réagiraient, si une loi autorisant l’euthanasie était votée ?

Le verdict  est assez incroyable : « 40 % démissionnerait, 80 % assurent que ce serait une source de  division dans l’équipe. »

On voit combien le combat pour une nouvelle loi se heurte au refus  de ceux qui assurent les soins palliatifs.

Mais c’est aussi le serpent qui se mord la queue : c’est  la SFAP qui forme la plupart d’entre eux. La société est reconnue comme un  organisme de formation, elle délivre plusieurs diplômes universitaires, des Masters, ainsi que  des formations en ligne. Par ailleurs, elle gère les crédits alloués par la CNAM pour les  redistribuer aux associations de bénévoles d’accompagnement en soins palliatifs.  

« ON CONFIE À DES ULTRA-CATHOS LA GESTION DE LA MORT » 

on se croirait revenu au moyen âge...

Preuve de l'influence de la FSAP : c’est à 2 de ses membres, dont leur ancien président, que le ministre de la Santé Olivier Véran confie ce mois-ci le 5e plan de développement des soins  palliatifs et d’accompagnement de la fin de vie.

« On confie à des ultra-cathos la gestion de la  mort. »

« On ne dit pas aux Français que

en prêchant  le développement des soins palliatifs plutôt que la promulgation d’une nouvelle loi sur la fin  de vie,

on confie de fait nos fins de vie, celles de nos proches aimés, au lobby catho »,

se  désole Élisabeth Condamines.

« C’est un déni de laïcité », abonde Emmanuelle Perrin Huisman, membre de l’association le Choix.

 

 

 

 

 

 

 

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