6 Septembre 2022
Notre société laïque républicaine est multiculturelle et des religions diverses coexistent avec athéisme ou agnosticisme importants. Emmanuel Macron a évoqué le fait de changer la loi pour respecter la diversité de notre République.
Le détail de la loi est fait par les parlementaires qui peuvent s'inspirer des réussites hollandaises, belges et luxembourgeoises. Tant qu'à faire de légiférer, appuyons nous sur les expériences de nos voisins.
L’enjeu, si le choix est d’écouter les Français, tous les Français, est celui ci :
offrir une possibilité apaisée de mourir plus vite et en douceur à ceux et celles qui le réclament
protéger la liberté de tous ceux qui veulent vivre jusqu’au dernier instant possible malgré leurs souffrances plus ou moins soulagées par des sédations partielles ou totales.
Dans les états qui ont libéralisé la mort douce et rapide depuis 10 ou 20 ans, le maximum de demandes est aux Pays Bas avec 4,5 % des mourants, où la loi existe depuis 30 ans, Il est de 2,4% en Belgique avec une loi vieille de 20 ans. Pas de raz de marée de demandes. L 'être humain s'accroche a la vie, même avec des souffrances importantes, physiques et morales.
Toutefois TOUS VIVENT MIEUX LEUR FIN DE VIE EN SACHANT QU'À TOUT MOMENT, ILS PEUVENT DIRE STOP ET Y ÊTRE AIDÉS EN DOUCEUR. Le tabou de la mort très récent a disparu. On en parle, on la prépare. La peur de ne pas être écouté, entendu, a disparu.
En France, depuis la Révolution 1789, le suicide n’est plus réprimé, rendant effective la liberté de mourir.
Oui mais comment ? L'accès aux médicaments adéquats à une mort douce et rapide est interdit, même aux médecins !
Alors que reste-t-il ? Les bricolages de mélanges de médicaments, les poisons naturels, la corde et le fusil, le train et la route... les falaises et les étages... les ponts... l'overdose de drogue, tous aussi terribles les uns que les autres.
Faut-il donc terminer sa vie dans l'horreur d'une mort violente alors qu'on sait qu'une mort douce est possible ?
Faut-il se suicider en solitaire quand on aime à être entouré par ceux qu'on aime au dernier moment ?
Est-ce humaniste d'obliger au suicide violent et prématuré celui qui ne voit pas d'autre solution à son mal ?
il arrive un moment ou le malade devient incapable de se suicider. Alors que la médecine ne peut plus rien pour lui.
IL FAUT QUE CELA CESSE. IL FAUT QUE LE POUVOIR TOUT PUISSANT DES MÉDECINS SUR NOS VIES ET NOTRE MORT DONNÉ PAR DE VIEILLES LOIS CESSE.
MA VIE, MON CORPS M'APPARTIENT, MA MORT AUSSI .
La médecine travaille-t-elle au confort des soignants ou à celui des patients ? On peut parfois se poser la question... quand on entend les gens de la société d'accompagnement aux soins palliatifs tous issus du catholicisme militant ou presque se plaindre par avance des affres dans lesquelles leurs soignants se retrouveraient en cas de loi permettant l'euthanasie. Aucun risque, partout les soignants qui refusent de participer à ces actes le peuvent. On n'obligera pas un médecin à pratiquer un acte contraire à sa foi.
Ne pas oublier que la maladie, le handicap, la mort touche tout le monde, soignants inclus.
La mort est naturelle et nous touchera tous un jour ou l'autre.
Mort subite sans souffrances rare ou mort précédée d'une longue voire très longue agonie, c'est la loi du hasard.
On a vu un certain nombre d'opposants à une loi plus libérale aller mourir en Suisse ou en Belgique comme ils le souhaitaient. Est-ce normal ? Eux étaient assez riches pour çà, et les autres ?
Devant leurs souffrances ils ont changé d'avis et préféré une mort rapide et douce aux horreurs de l'agonie.