19 Octobre 2022
Etude sur une Thèse sur l'euthanasie de 2001
donc avant la légalisation de l'euthanasie par Belgique et Pays Bas (2002)
De nombreux paragraphes sont trop anciens pour en tirer parti en 2022.
mais on peut en tirer des enseignements intéressants :
La définition du mot « euthanasie » en France est multiple et contradictoire.
Dans le droit pénal français, l'euthanasie n'existe pas en ce terme précis.
Elle est assimilée selon les circonstances à un meurtre, un assassinat ou un empoisonnement.
C'est pour cela qu'il faut absolument modifier la loi de santé.
Non, les médecins qui nous aident pour une mort douce, quand nous le voulons, alors que la mort s'annonce et que le reste de vie nous paraît un cauchemar, ne sont pas des assassins, mais des êtres humains remplis d'empathie et de compassion.
Suite aux dérives nazies qui ont utilisé ce mot à tort pour l'élimination des juifs, des gitans et des opposants au régime politique, sur des personnes qui étaient en bonne santé et non consentantes à leur mort, certains continuent de voir dans l'euthanasie les crimes nazies qui n'ont aucun rapport avec la bonne mort, douce et rapide, lorsqu'on va mourir de toutes façons dans un délai relativement court, avec des souffrances que la personne juge insupportables.
Rien à voir avec le combat de nos associations « dying in dignity » qui demandent le droit à la mort aidée médicalement lorsque la personne souffre trop d'une survie dont elle ne veut plus.
Car la plupart d'entre nous doivent déjà leur vie à la médecine, qui prolongent nos vies par des médicaments et des techniques parfois très dures à supporter.
Nos vies lorsque la fin arrive est très souvent déjà une « survie ».
La définition choisie pour l'euthanasie dans cette thèse n'est pas la nôtre :
elle parle d'euthanasie pour une mort aidée lorsque la mort se fait attendre (souffrances) mais
elle laisse le médecin en décider et non pas le malade !
pour nous, la Belgique et les autres états qui l'ont admise,
l'euthanasie est la mort douce et rapide demandée explicitement et de façon réitérée par la personne en voie de mourir, aidée par un tiers. Elle se confond avec le suicide assisté dans
l'intention de mourir, qui est toujours celle du « mourant ».
Dans notre société soumise à l'OMS, nul autre qu'un médecin peut se procurer le ou les médicaments nécessaires pour une mort rapide et douce,
donc il est obligatoire qu'un médecin intervienne sinon dans l'acte, du moins dans la délivrance du produit.
Si le médecin ne fait pas l'acte, on parle de suicide assisté.
Mais dans les deux cas l'intention reste la même : celle du mourant !