17 Octobre 2022
Fin de vie : connaître la réalité avant de se prononcer
Publié le 14 Oct, 2022 Gènéthique magazine (très catho et pro-vie)
extraits et mes commentaires :
Deux sondages sur la fin de vie viennent d’être publiés.
L’un commandité par l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), réalisé par l’IFOP , institut français d'opinion publique, se veut le reflet de la société.
Selon ces résultats,
78 % des Français attendraient de la convention citoyenne que
elle « encourage un changement de la loi avec la légalisation de l’euthanasie ou du suicide médicalement assisté ». selon les termes du sondage.
« Le cadre d’accompagnement de la fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-ils être introduits ? »
c’est la question qui sera posée aux citoyens qui seront tirés au sort.
Évidemment NON :
Trop de personnes meurent à l'hôpital, lieu totalement inadapté à la fin de vie, qui les laisse le plus souvent seuls.
Les médecins impuissants à soulager passent en courant, et les soignants font les soins obligatoires avec pas toujours l'empathie ou la compassion qu'on pourrait souhaiter.
Les visites sont réglementées donc rares.
Beaucoup refusent les services spécialisés de soins palliatifs réservés pour la plupart aux cancéreux, limités à un mois de séjour en principe...
sachant que les soignants de soins palliatifs poussent à la vie à tout prix,
et refusent pour la plupart d'entendre parler de mort volontaire ou accélérée, y compris par sédation autorisée par la loi.
La plupart veulent pourtant mourir chez eux .
Ils voudraient pour entourage non pas des spécialistes de la mort, qui ne veulent pas entendre parler de mourir volontairement, ni d'accélérer le processus de mort,
mais seulement des proches et leur médecin généraliste habituel qui les connaît depuis longtemps et est capable comme tout médecin de soulager les souffrances morales et physiques, si on lui donne accès aux médicaments requis, encore réservés aux pharmacies d'hôpital !
SÉGRÉGATION ENTRE DIFFÉRENTS TYPES DE MÉDECINS !!!
Les hospitaliers, fonctionnaires et les généralistes, privés pour la plupart.
Aucune communication entre eux sauf une lettre rapide notant une opération ou un traitement hospitalier quand on sort de l'hôpital !
Tout généraliste doit être apte à dispenser des soins palliatifs (un grand mot pour désigner les soins anti-douleurs et l'accompagnement moral du mourant et de ses proches), il doit avoir accès aux médicaments adéquats.
La mort ne doit pas devenir une spécialité : tout le monde meurt, rien de spécifique à çà.
« Une question « biaisée », pointe Erwan Le Morhedec, auteur de Fin de vie en République.
Ce que ne nie pas le président d’honneur de l’ADMD, Jean-Luc Romero-Michel :
« Il faut reconnaître qu’en demandant si la loi actuelle répond à toutes les situations, on induit la réponse » » : encore une bévue de M Romero qui n'a jamais défendu les adhérents de l'admd...
C'est le cas pour tout sondage ou référendum : le libellé de la question induit plus ou moins une réponse.
On ne nous donne pas la question précise posée aux soignants ? bizarre?
Alors on ne devrait plus jamais en faire, car
LE SONDAGE ADMD N'EST PAS PLUS BIAISÉ QUE CELUI DES SOIN PALLIATIFS !
Et les deux n'ont pas le même public :
dans un cas tous les citoyens français qui ont presque tous assistés à des morts de proches, souvent dans des conditions atroces, et dont certains sont déjà confrontés à la fin de vie pour eux mêmes
dans l'autre des soignants de soins palliatifs, rares, « bien portants » puisque actifs, qui ne sont en contact qu'avec en réalité très peu de mourants :
faute de place dans les services spécialisées presque réservés aux cancéreux, qui reçoivent moins de 20% de ceux qui ont besoin de soins de fin de vie,
et aussi parce que beaucoup de personnes ne veulent pas y aller,
sachant que ces gens là ont pour habitude de refuser d'entendre les demandes d'aide à mourir, y compris par sédation pourtant déjà autorisée par la loi, mais décidées par le médecin et son équipe.
l’autre par la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) réalisé par OpinionWay, a interrogé les personnes exerçant au sein des services de soins palliatifs.
« Les premiers concernés » : NON
UNE GRANDE MAJORITÉ DE PERSONNES NE MEURENT PAS DANS DES SERVICES DES SOINS PALLIATIFS, très rares et réservés au milieu hospitalier,
c'est le cas d'à peine 20% de ceux qui souffrent,
et BEAUCOUP REFUSENT L'HÔPITAL POUR LEUR FIN DE VIE, y compris hôpital à domicile, souvent pire faute de liaison facile entre hôpital et généraliste !
« Pour avoir une idée de ce qui se passe dans ces services de soins palliatifs, l’important est que l’on puisse entendre non seulement les patients, mais aussi ceux qui les soignent »,
interpelle Claire Fourcade, présidente de la SFAP ( et pro-vie bien connue!)
- Les sondés ont-ils été informés ?
OUI BIEN Sûr, les sondés de l'IFOP sont des citoyens pas plus bêtes que les autres !!! quel mépris pour les non soignants de métier !
90% des soignants de SP ne sont pas favorables à un changement de la loi.
Donc 10% des soignants de SP sont favorables au changement de loi !
Malgré le fait qu'on les pousse à prolonger la vie toujours et encore... ce qui en choque au moins 10% !
« J’ai pour habitude de dire que, sur la fin de vie, on ne manque pas de lois, mais de moyens », souligne Claire Fourcade. En effet,
« le cadre législatif actuel ne demande pas au corps médical d’aller à l’encontre du serment d’Hippocrate, explique Nadia Auzanneau, directrice adjointe d’OpinionWay.
"le serment d'Hippocrate est depuis longtemps non pas celui d'Hippocrate, mais une adaptation modifiée régulièrement de celui ci pour s'adapter à la vie moderne"
Il impose de "ne pas nuire" or il est nuisible pour le malade de voir se prolonger une vie dont il ne veut plus: trop de souffrances, morales du moins de ne pas être écouté et suivi dans ses volontés de fin de vie.
On remarque que l’évocation de l’euthanasie provoque spontanément une majorité de réactions négatives chez les soignants ». Un tiers des soignants irait jusqu’à démissionner.
Car donner la mort n’est pas un soin (cf. Claire Fourcade : « Je suis médecin, la mort n’est pas mon métier ») et les médecins pas des « couteaux suisses, bons à tout : bons à soigner et bons à achever »
Il ne s'agit pas de « tuer » ni de "donner la mort" puisque
L'INTENTION DE MOURIR , LA DEMANDE EST CELLE DU PATIENT, ÉCRITE ET RÉITÉRÉE, alors qu'il est déjà en train de mourir...
elle ne peut en aucun cas être celle du médecin !
ON SE TROMPE DE SUJET :
LA MORT CONCERNE TOUS LES FRANÇAIS et pas seulement ni les soignants en général ni ceux des soins palliatifs auxquels on interdit depuis toujours d'entendre les demandes de mort accélérée par sédatiou par euthanasie ou suicide.
LE PREMIER TRAVAIL D'UN MÉDECIN OU SOIGNANT EST DE SOULAGER LES SOUFFRANCES MORALES ET PHYSIQUES : nos médecins désemparés devant les souffrances morales ne savent pas comment faire, et tant de souffrances physiques ne peuvent pas être soulagées !
La médecine guérit parfois, elle prolonge nos vies avec ou sans notre accord, pour une qualité de vie convenable pour nous, d'accord, mais pour une qualité de vie devenue épouvantable : non !
LE MÉDECIN DOIT ÊTRE AU SERVICE DES MALADES et non pas l'inverse !
Ce qui signifie que le médecin doit avoir un rôle de conseiller, mais pas d'ordonnateur !
Ce n'est pas à lui de décider de nos vies.
Même si cela contrarie leur tradition patriarcale... et la volonté de puissance et d'autorité de trop de médecins, toujours encouragée par la loi actuelle où,
même si vous avez écrit vos directives anticipées, un médecin a le droit de refuser de les suivre, selon son bon plaisir ...
La loi actuelle laisse encore le pouvoir sur nos vies au médecin !
C'est un scandale ! Contraire aux droits humains.
Il ne s'agit pas que tous les citoyens demandent une aide active à mourir (3% environ dans les pays qui la permettent)
il ne s'agit pas de demander à tous les médecins de pratiquer une aide active à mourir et d'ailleurs ce ne sera jamais nécessaire : ceux qui le refuseront en auront la possibilité (comme dans les pays voisins) et on ne leur demandera que de confier le patient alors à un médecin qui voudra bien le faire, rassurez vous il y en a!
Il s'agit de reconnaitre au mourant le droit de terminer sa vie comme il le veut et de lui fournir l'assistance médicale souhaitée pour que cessent ses souffrances morales et physiques, tant par sédations diverses que par euthanasie ou aide au suicide, qui sont toutes le dernier soin voulu par le mourant.
La décision sur ma vie ne doit pas être celle des soignants (variés) mais la mienne!