fin de vie : droit à la mort volontaire accompagnée par un médecin pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'IVV = interruption volontaire de vie , lorsque la mort s'annonce
21 Décembre 2022
Paul Ricœur
« La sagesse pratique consiste à inventer les conduites qui satisferont le plus à l’exception que demande la sollicitude en trahissant le moins possible la règle. »
Emmanuel Levinas :
« Ce qui est terrible et malheureux dans la demande d’euthanasie, c’est cette manière de tuer l’autre en soi »....
Ridicule pour moi : ... en moi, il n'y a pas d'autre que moi...
Me tuer moi même, choisir la mort volontaire, est-ce malheureux ? Et pour qui ?
Celui ou celle qui choisit la mort en est heureux.
Il abandonne une vie devenue insupportable pour lui pour la mort délivrance de toutes ses souffrances morales et physiques. La mort repos, sommeil éternel...
La meilleure preuve c'est tous les remerciements que nous entendons de la part de ceux qu'on a accompagnés pour une mort douce et rapide de leur choix, leur dernier sourire, leur joie.
Pour les proches, tout dépend des circonstances :
La mort choisie sur un coup de tête dépressif tant liée à des circonstances dramatiques que à une maladie dépressive grave, laisse un malaise du au fait que on a tendance à se reprocher de n'avoir rien vu venir ... ou de ne pas avoir pu soigner la dépression :
Ces morts là ne demandent pas d'aide médicalisée pour mourir, ils se décident au dernier moment. Il faut admettre qu'on n'est nullement coupable.
Il faut admettre que toutes les dépressions ne sont pas guérissables.
La médecine fait ce qu'elle peut mais elle est impuissante devant certaines souffrances.
Même si l'absence suite à toute mort fait mal.
La mort choisie suite à des souffrances incurables est différente : accompagnée par un médecin et des soignants à l'écoute, par les proches eux mêmes, préparée avec les proches, sensibles aux souffrances incurables qui vont enfin cesser, elle est en général bien acceptée.
Il est rare qu'on préfère regarder souffrir quelqu'un qu'on aime ! Pour le garder avec soi... très égoïstement...
Olivier Lebel (philosophe protestant) :
« Dans la tradition protestante qui est la mienne, la question du suicide n’est ni un tabou ni morale, elle échappe à tout jugement. On chercherait d’ailleurs en vain dans la Bible une condamnation du suicide. Le suicide y est raconté comme un malheur et non décrit comme une faute : aucune loi ne peut empêcher le suicide, car la vie ne se commande pas. »
« Il peut arriver qu’une personne n’ait d’autre issue que de vouloir quitter cette vie, et que l’accompagnement n’y change rien. Piégé dans la situation sans issue d’une vie qui n’est plus que souffrance irrémédiable, et au-delà d’un certain seuil de dignité, on voudrait sortir d’un jeu impossible : c’est la dernière souveraineté, comme un dernier possible là où tous les possibles se sont éteints. »
L’augmentation de nos capacités techniques n’a cessé d’élargir la sphère de ce que nous pouvons choisir : la mort n’arrive plus (ou rarement, de façon naturelle) , de plus en plus souvent c’est nous qui décidons du moment où nous cessons les soins.
Mais là, justement, est le tragique : le mourant est entre nos mains (de la Médecine) et dépend de ce que nous ferons de lui ...
ce que nous ne voulons plus :
NOUS VOULONS (POUR LA PLUPART D'ENTRE NOUS)
ÊTRE ACTEUR DE NOTRE VIE ET
NON PAS UN JOUET ENTRE LES MAINS DE MÉDECINS MÊME BIEN INTENTIONNÉS.
LA LOI QUI PERMETTRA ENFIN LE CHOIX QUANT À SA FIN DE VIE PERMETTRA
DE PROLONGER LA VIE TANT QUE CE N'EST PAS DÉRAISONNABLE,
DE SOUFFRIR AUTANT QUE L'ON VEUT, ET AUSSI
DE FAIRE CESSER TOUT CELA PAR UNE AIDE ACTIVE (EUTHANASIE OU SUICIDE ASSISTÉ) OU PASSIVE (SÉDATION CONTINUE) À MOURIR.
A CHACUN SON CHOIX !
IL FAUT ÉVIDEMMENT Y RÉFLÉCHIR BIEN LONGTEMPS PAR AVANCE, ET
ÉCRIRE SES DIRECTIVES ANTICIPÉES AU CAS OÙ ON NE POURRAIT PLUS S'EXPRIMER.
TOUT MÉDECIN DEVRAIT POSER CETTE QUESTION À SES PATIENTS-CLIENTS MAJEURS (DÈS 18 ANS) :
Avez vous écrit vos directives anticipées ? Y avez vous réfléchi ? Et les aider si besoin à le faire.