20 Janvier 2023
Tugdual Derville est un opposant très catholique et virulent à la liberté de choisir sa mort.
Il est fondateur d'À bras ouverts, délégué général d'Alliance VITA et co-initiateur du Courant pour une écologie humaine.
Son dernier livre : « le droit de vivre encore un peu ? L'euthanasie et le suicide assisté démasqués »
résumé : déconstruit la pseudo-liberté mise en avant par les défenseurs d'un prétendu droit à mourir dans la dignité et leurs justifications faussement éthiques.
C'est net, on le sait depuis longtemps, il est partisan de la prolongation de vie à n'importe quel prix, dans n'importe quel état de santé, tant pis si le « mourant » souffre du moins moralement et qu'on n'y peut rien, tant pis si ses proches souffrent de le voir souffrir longtemps pour mourir.
La souffrance est rédemptrice pour lui et ses amis, et la recherche médicale vit aussi de la recherche sur les mourants. Il ne faudrait pas qu'ils meurent trop vite! on manquerait de cobayes ... et c'est faux, la majorité des personnes ne souhaite pas d'accélérer leur mort (moins de 5% de demandes dans des pays qui ont cette autorisation depuis 20 ans et plus) et beaucoup acceptent d'être cobayes de la Science, ils espèrent un miracle, mais il serait bon qu'ils le sachent!
Est-ce un raison pour insulter les tenants de la liberté de choix ?
NON il ne s'agit pas de pseudo liberté mais de ma liberté de conscience !
NON il ne s'agit pas d'un prétendu droit à mourir dans la dignité, cet homme ne donne pas au mot dignité le même sens que nous :
Pour lui la dignité est intrinsèque à l'espèce humaine... passez il n'y a rien à dire !
Pour nous la dignité c'est le ressenti de la personne selon ses capacités et sa façon de vivre :
Pour moi, je perds ma dignité si je perds mon autonomie de parole de raison et de mouvement, qui fondent ma raison de vivre, je perds ma dignité lorsqu'on ne respecte pas ma façon de vivre et de mourir , alors que je ne porte tort à personne.
Pour d'autres les limites au respect de leur dignité seront différentes mais cela recouvre toujours un manque de respect de ceux qui s'y opposent .
Nul besoin de droit à mourir, nous mourrons tous.
NOUS VOULONS LE DROIT D'ÊTRE RESPECTÉS dans la façon dont nous voulons mourir et en cas de souffrances incurables morales et physiques quel qu'en soit l'origine,
NOUS VOULONS AVOIR LE DROIT D'ÊTRE AIDÉS HUMAINEMENT À MOURIR SELON NOTRE CHOIX : sédation (mort lente non programmée, coma artificiel), suicide assisté, euthanasie (mort douce et rapide).
NOUS REFUSONS UN POUVOIR MÉDICAL ET RELIGIEUX QUI VEUT NOUS IMPOSER SON POINT DE VUE anti-suicide que pourtant nombre de religieux conteste. Ces gens là subliment la souffrance rédemptrice, c'est leur droit. Mais vouloir l'imposer aux autres ? NON
Nous avons déjà le droit au suicide depuis 1789.
NOUS VOULONS LE DROIT AU SUICIDE INDOLORE, DOUX ET RAPIDE, AIDÉS S'IL LE FAUT PAR DES MÉDECINS COMPATISSANTS.
On rappelle que AUCUN DROIT N'EST UNE OBLIGATION !
Lorsque la loi aura permis enfin la liberté de choix quant à son mourir dans un cadre qu'on espère pas trop restrictif :
Ceux qui voudront demander une sédation (mort lente non programmée, coma artificiel pour ne plus ressentir de souffrances... ), une euthanasie ou suicide assisté (mort rapide programmée) le pourront et auront satisfaction dans le cadre de la loi s'ils l'ont écrit et mieux répété dans leurs directives anticipées.
Ceux qui préféreront vivre encore un peu, sans toutefois obstination déraisonnable aux frais des autres, le pourront bien évidemment, ils écriront dans leurs directives qu'ils veulent vivre le plus longtemps possible, quel que soit leur état de santé, quel que soit leurs souffrances morales et physiques. Nul ne leur contestera. Ce sera aussi leur liberté.