1 Mars 2023
230301
https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/02/28/marie-de-hennezel-en-fin-de-vie-pouvoirmourir-d-anorexie-finale_6163618_3232.html
« Beaucoup de personnes âgées rêvent de mourir ainsi, d’anorexie finale » !!!
Ce serait indigne de « laisser mourir de faim et de soif » ! Mais ceux qui avancent cet argument ignorent que mourir sans s’alimenter et sans boire n’est pas douloureux.
C’est faux, totalement faux, tous les médecins sérieux qui ont accompagné leurs malades vous le disent ! J’ai envie de hurler quand j’entends çà !
Mourir de faim et de soif serait formidable ! Et on en souffrirait pas de la soif… Aberrant…
Arrêter l’alimentation et l’hydratation est bon quand la mort qui suit n’excède pas 24h de survie. Pas lorsqu’on laisse la personne vivre plusieurs semaines éventuellement…
Contraire à toutes les expériences d’accompagnement…
Elle est psy ? Grande prêtresse des soins palliatifs et de la souffrance rédemptrice, plus la prière qui soigne tout !
Je ne voudrais surtout pas me confier à cette femme dogmatique catholique…
Je me souviens d’une conférence où elle avait fait l’apologie de son amie morte en 6 mois de souffrance d’un cancer avec l’appui de son mari et de son fils et de son église…
Je ne veux surtout pas empêcher ceux qui préfèrent la souffrance de la choisir…
Je veux une loi de santé qui permette à chacun de choisir sa façon de mourir…
Qu’elle y croit si elle veut , mais qu’elle n’empêche pas d’autres personnes de vouloir
une loi qui permette aux autres, ceux qui refusent çà ,
de choisir leur façon personnelle de quitter la vie, y compris une mort volontaire aidée médicalement.
La loi qui permettra le choix de chacun sur sa fin de vie laissera ceux qui aiment souffrir le faire… aucun problème…
« Encore faut-il savoir anticiper, exprimer ses souhaits, prendre contact suffisamment tôt avec une équipe mobile de soins palliatifs. »
car bien sûr pour elle la panacée ce sont ces services de soins palliatifs où soi-disant personne ne souffre plus sans mourir pour autant ! Un mythe !
De plus ces services sont inaccessibles pour la plupart des malades, même s’ils le veulent…
et le décret d’application de la loi de santé actuelle limite la durée du séjour à 1 mois…
Autant dire qu’on ne peut y aller qu’en fin d’agonie…
et ce n’est pas avec la pénurie actuelle de médecins et les fermetures de lits d’hôpital que çà va s’améliorer !
« Mais les très vieux veulent aussi rester sujets de leur mort. »
Alors ne parlez pas à leur place !!! laissez-leur leur décision personnelle…
« Participer au suicide de quelqu’un génère une forme de culpabilité, inconsciente tout du moins. Quoi qu’on fasse, on se sent coupable. »
NON évidemment non … Comment pourrait-on se sentir coupable
d’avoir fait du bien à quelqu’un qui n’en pouvait plus de souffrir moralement sinon physiquement ?
d’avoir accompagné les proches ? d’avoir pris le temps de discuter, d’organiser non seulement le passage de la vie à la mort de celui ou celle qui le réclamait, mais aussi l’après pour les proches.
Tous ceux qui ont accompagné des morts volontaires choisies, en Suisse, en Belgique ou ailleurs vous disent que cet accompagnement leur apporte beaucoup de bien :
Le sentiment d’avoir été utile pour aider l’Autre à aller au bout de son chemin de vie, comme il, elle le voulait.
Les remerciements de la personne qu’on aide, enfin soulagée de ses souffrances,
Les remerciements des proches qui ont participé à l’accompagnement, aux derniers moments partagés, à la préparation à la mort programmée (en général environ 6 mois de démarches)
L’anorexie finale, au contraire, n’implique l’intervention d’aucun soignant, respecte le droit de la personne de se laisser glisser doucement dans la mort, et ne génère aucune culpabilité.
Enfin elle se dévoile : surtout ne pas brusquer ces pauvres soignants bien plus importants que les malades apparemment, qui se sentiraient coupables s’ils aidaient à une mort volontaire même en fin de vie…
mais la loi prévoira que ceux qui ne veulent pas faire le dernier geste médical n’y seront pas contraints… alors où est le problème ?
On voit dans les autres pays que moins de 5 % (maximum au Canada) de mourants demandent une mort volontaire !
Alors il n’est pas nécessaire que tous les soignants aident à cela.
Il suffit de travailler avec ceux qui le veulent bien.
Il semble actuellement (sondages) que plus de la moitié des médecins serait favorables à la loi permettant d'aider leurs malades à finir leur vie comme ils le désirent...