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www.jacqueline.salenson.fr

fin de vie : droit à la mort volontaire accompagnée par un médecin pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'IVV = interruption volontaire de vie , lorsque la mort s'annonce

campagne pro vie de la société d'accompagnement de soins palliatifs association privée

Message de Thérèse Ruffin, adhérente du Choix

Je souhaite vous faire part de ma réaction à la campagne sur les soins palliatifs qui prend beaucoup de place ces derniers temps (télévision métro)
Je suis très choquée par le spot télévisé de la campagne sur les soins palliatifs.

S'agit-il d'une « information » ou d'une « publicité » ?
Cette fin de vie de rêve, tellement riche et joyeuse !... On aurait presque envie d'essayer tout de suite...

Je reproduis ici un extrait du discours de Mme Claire FOURCADE.
"Qui dans notre société ose pousser chaque jour la porte de ceux qui vont mourir, encore et encore, non pas une fois mais 12 fois par jour tous les jours de l’année ? Qui ose regarder en face ce visage défiguré, le toucher et lui faire un sourire ? Qui ose entrer dans une chambre dont l’odeur déborde jusque dans le couloir sans un mouvement de recul ? Qui ose voir dans ce visage abîmé, ce corps déserté par la conscience, cet esprit qui vagabonde, le reflet de notre commune humanité ? Qui ose écouter celui qui veut mourir comme celui qui ne veut pas mourir et résister à la tentation de s’enfuir ? C’est vous. Vous tous. Chacun de vous. Vous qui n’avez pas peur."
Le texte de Mme FOURCADE décrit bien la situation du patient, mais il se réduit à l'éloge des soignants.

De toute évidence, ces soignants ne se sont pas encore interrogés sur comment ils conçoivent le temps où ils seront eux-mêmes dans le lit, incontinents, assommés d'antalgiques, insensibles à tout.

Je ne conteste pas le dévouement et la compétence des soignants pour lesquels j'ai le plus grand respect.

Mais il manque un point de vue essentiel : celui du mourant (qui, d'après le texte ci-dessus n'est pas au mieux de sa forme...)
Apprécie-t-il vraiment combien sa situation est magnifique ? Apprécie-t-il vraiment de vivre aussi « intensément » ses derniers jours ?
Pour avoir accompagné des fins de vie, je peux vous dire que la réponse est NON !

Le débat sur la fin de vie, ce n'est pas seulement celle des autres, pris en charge par des soignants admirables et

qui n'ont pas envisagé la leur.
Il ne faudrait pas non plus oublier que les soins palliatifs ne sont accessibles que pour un très faible pourcentage de patients.
Faire de la « publicité » pour un service inaccessible ne me semble pas très honnête...

Développons les soins palliatifs au maximum et laissons le choix à ceux qui n'en veulent pas de finir leur vie autrement.

Mon commentaire :

Permettons à des médecins moins dogmatiques d’aider leurs patients à mourir selon leur volonté :

  • souffrir plus ou moins et attendre la mort en soins palliatifs, chez eux ou ailleurs,
  • sédation continue de moins de 48h, qui peut être décidé par l’équipe médicale (y compris en cas d’absence de volontés écrites) sans attendre les derniers jours d’agonie
  • ou aide plus active avec geste médical pour aider à mourir vite et bien lorsque le mourant l’a demandé comme seule délivra,ce de ses souffrances morales et ou physiques.

REPONSE DE MME FOURCADE

Bonjour madame, merci d'avoir pris le temps de partager avec nous votre réaction à notre campagne.

Même négative, c'est toujours intéressant de comprendre ce qui touche ou qui choque.

Vous regrettez comme nous que les SP ne soient pas accessibles à plus de patients.

Nous nous battons au quotidien pour changer cela et le but de cette campagne était bien sûr que plus de gens puissent y accéder. Les personnes malades que nous accompagnons sont notre principale préoccupation.

Le texte que vous citez est un extrait du discours que j'ai lu au congrès de la Sfap et qui s'adressait exclusivement à des acteurs de SP dont je souhaitais reconnaître le travail dans des conditions difficiles car peu de gens le font et que cela me semblait important.

Nous ne souhaitons par ailleurs priver personne de choisir sa fin de vie.

Nous disons seulement que ce n'est pas le travail des soignants. 

Mon commentaire :

Donc les soignants de cette association qu’est la SFAP très dogmatique, alliée aux mouvements pro-vie, refusent d’aider leurs patients à mourir :

il est d’ailleurs écrit dans la charte pour leurs membres :

si un patient vous demande la mort-délivrance, dites lui bien qu’on va le cajoler, et qu’il n’en aura plus envie…

Alors les pauvres malheureux clients des soins palliatifs de la SFAP (établissements privés et publics malheureusement) mourants demandent 1 fois, peut-être 2 fois et ils abandonnent : on ne les écoute pas et ils sont prisonniers de leurs soignants

Les patients convaincus de vouloir une mort rapide et douce refusent d’aller dans ces SP où on refuse toute aide pour mourir.

 

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