12 Mars 2023
https://www.mediapart.fr/journal/france/110323/fin-de-vie-des-francais-enquete-sur-la-chasse-gardee-des-reseaux-cathos
EXCELLENT REPORTAGE A LIRE EN ENTIER
MEDIAPART :
Sur la fin de vie, Emmanuel Macron oscille comme un pendule pris entre des forces contraires.
En remettant en septembre la Légion d’honneur à Line Renaud, qui milite en faveur de la légalisation de l’euthanasie, il lui a glissé : « C’est le moment de le faire, alors nous le ferons. »
Puis il a fait le voyage à Rome en octobre, pour s’entretenir du sujet avec le pape François, qui fustige la « culture du déchet » que serait à ses yeux l’aide médicale à mourir. À la suite de cet entretien, Emmanuel Macron a confié au Point : « Ma mort m’appartient-elle ? C’est une question intimidante, je ne suis pas sûr d’avoir la réponse. »
Fin de vie des français : enquête sur la chasse gardée des réseaux catholiques
les associations pro-vie s’appuient sur des relais d’influence dissimulés derrière des sites d’information et des lignes d’écoute
les soins palliatifs ont des racines chrétiennes encore vivaces :
n’oublions pas que les hospices étaient la plupart du temps dirigés par des religieuses il n’y a pas si longtemps.
La maison Jeanne Garnier, amplement prise pour exemple par les opposants à l’aide active à mourir est dirigée par une congrégation religieuse la Xavière.
La SFAP déploie un argumentaire éthique toujours plus catégorique, contre l’aide à mourir.
Elle prétend à une représentativité qu’elle n’a pas, avec les 12 autres signataires d’associations pro vie contre l’aide médicalisée à mourir, elles n’engagent que leurs membres et non pas l’ensemble des soignants.
Même le Pr Régis Aubry en est mal à l’aise : « soigner n’est pas imposer ses convictions mais respecter celles des autres ».
Seuls 19 % des mourants à l’hôpital (65 % en 2012… ) soit 13 % des mourants décèdent dans des services spécialisés de SP. Ils sont loin de représenter tous les mourants.
ils se prennent pour des dieux, ils soulageraient miraculeusement toutes les souffrances!
« Le centre national des soins palliatifs et de la fin de vie » est hébergé et ses salariés payés par la Fondation de l’ouvre de la croix Saint Simons ! … financé par des fonds du Ministère de la santé ! Le comptable est la Caisse d’assurance maladie… ce serait « la moins mauvaise des solutions » !
Quand Véronique Fournier a pris la présidence du Conseil national des soins palliatifs et de la fin de vie à sa création en 2016, elle était perçue comme ouverte à l’aide médicale à mourir.
Pour cette raison, elle estime aujourd’hui avoir été confrontée « au lobby catholique d’une façon extrêmement puissante.
Les pressions étaient fortes. Il y avait celles de la SFAP mais, au-delà, on avait l’impression que des gens veillaient à tous les étages de l’État, dans toutes les institutions publiques ». En 2020, elle a préféré jeter l’éponge.