5 Mars 2023
extraits : Edwige Mouttou (convention citoyenne, opposée au droit à l’aide médicalisée à mourir) a décidé de répondre à André Comte-Sponville dans une lettre ouverte (la Croix) J'y relève tous les poncifs employés par le Salon Beige, la Fondation Lejeune, etc.… toutes associations pro-vie, tous opposants très catholiques au droit à l’aide médicalisée à mourir…., une lettre téléguidée ?
Elle, malade : Ma réaction a été de me battre pour vivre avec ma maladie.
Nul ne s’y oppose ni ne s’y opposera jamais ! Il faut vivre avant de mourir.
Elle insulte Anne Bert en disant qu’elle a choisi la mort … qu’elle ne s’est pas battue pour vivre…
mais elle semble ignorer que
avant de faire ce choix d’anticiper sa mort, elle a vécu très longtemps avec sa maladie…
Aujourd’hui la société n’admire plus ce courage-là. Elle admire le choix de la mort……….
Où a-t-elle inventé çà ?
On a toujours admiré le courage des soldats qui donnent la mort et risquent leur mort, on a toujours admiré les martyres qui préféraient mourir que de renoncer à leur croyance…
On a toujours admiré ceux qui surmontaient leur handicap et leurs souffrances pour vivre plus longtemps
Toute vie a-t-elle une valeur infinie ? L’honneur d’une société, d’une civilisation est dans le fait qu’elle donne à la vie, et en particulier à la vie du plus faible, une valeur infinie et qu’elle est prête à engager tout ce qu’il est possible de faire pour préserver cette vie……………
Je respecte son idée mais ce n’est pas la mienne… aucune valeur infinie à la vie !
Voyez donc ce que donnent les compagnies d’assurance en cas de décès accidentel… c’est très limité.
Et si c’était vrai, il n’y aurait ni guerres, ni attentats, ni crimes de toutes sortes… ce qui n’a jamais été le cas, depuis que l’humain existe…
Donner la liberté à certains de recourir au suicide assisté, c’est admettre que leur vie ne vaut rien
Au contraire c’est respecter leur choix de vie jusqu’au bout donc donner une grande valeur à leur vie qui se termine de toutes façons : ceux là veulent préparer leur mort avec leurs proches, pour diminuer leur deuil, ils veulent cesser de souffrir atrocement moralement voire physiquement : les souffrances morales sont bien plus difficiles à soulager que la douleur physique, quoique…
l’État proposera la mort pour certains, au travers de la liste des maladies éligibles
Non, même si la Médecine gardera un pouvoir lié au fait d’un cadre d’autorisation de l’aide active à mourir médicalisée, pour vérifier l’incurabilité des souffrances par exemple , ce pouvoir sera limité par la décision du malade mourant qui doit primer le reste.
Ce n’est pas à la République de décider de maladies éligibles ou pas…
Ce sera au médecin et à son équipe de vérifier que les souffrances sont incurables, ce qui est malheureusement fréquent, en dépit des soins palliatifs.
Ainsi les médecins seront uniquement formés à donner la mort :
suite à une intervention disant que dans l’avenir, on pourra supprimer les services spécialisés de soins palliatifs puisque ceux ci seront intégrés toute pratique médical,
cette dame l’interprète comme une formation des médecins pour donner la mort : aberrant et contre sens absolu.
Par contre que les médecins intègrent l’idée qu’ils ne peuvent pas « sauver » tout le monde de la mort, qu’ils intègrent la mort possible dans leur suivi de malades, c’est indispensable.
et il faudra une nouvelle fois modifier le serment d’Hippocrate…
et çà ne sera pas la première fois qu’on change ce texte, loin d’Hippocrate et de son époque, renouvelé régulièrement par un Ordre des Médecins qui devrait être aboli… : Ordre recréé par Pétain et son état nazi qui fait sa loi par dessus les lois de la République…
Dans mon entourage la plupart des personnes qui se prononcent pour l’euthanasie sont en pleine forme.
Dans le mien, où je réponds régulièrement aux questions de ceux qui demandent suicide assisté ou euthanasie, comment aller en Suisse ou en Belgique faute de mieux,
c’est l’inverse, tous ceux qui demandent l’aide active à mourir sont des malades incurables et souffrants, qui ont anticipé cette démarche dans leur conscience depuis longtemps.
Et les biens portants qui veulent cette loi de liberté la demandent parce qu’ils ont vu des proches mourir dans de conditions atroces d’acharnement médical, souvent palliatif… et qu’ils ne veulent pas subir la même chose.