4 Avril 2023
organisé par Ultime Liberté et le Choix , sections Tarn et Garonne.
Nombre de personnes adhèrent à ces 2 associations.
Hier au cinéma de Montauban le cinéma a fait salle comble ou presque :
Beaucoup de monde (150 environ) pour le film de François Damas sur la pratique belge de l’euthanasie :
7 entretiens préalables avec les demandeurs en partie filmés (un entretien dure entre 45mn et 1h) et réunion de médecins pour discuter des différents cas. Certains sont acceptés, d’autres refusés.
Etaient présents Mme Barrèges, maire de Montauban, Mme Ducasse Conseil Départemental Tarn et Garonne.
Les questions étaient autour de la législation et de la pratique belge.
Pas de contradicteur systématique dans la salle ! Les soins palliatifs avaient été invités et Alliance Vita… Ils ne sont pas venus.
François Damas a répondu aux questions sur la législation belge et ses pratiques, son coût (soins gratuits – remboursés par la société – et médicament à payer : 25 €)
Pour les français, ce qui coûte cher ce sont les trajets pour les entretiens préalables et journées d’hôtel restaurant si on ne connaît personne qui vous héberge.
Plus la crémation à préférer faire sur place, le trajet d’un corps coûte très cher sauf assurance rapatriement.
Les 2,5 % d’euthanasies réalisées correspondent à environ 10 % de demandes de malades :
les unes sont refusées car hors cadre légal, d’autres acceptées ne se réalisent pas car la personne est morte avant la date prévue.
L’idéal est le malade suivi par son médecin qui accepte de l’aider : relation de confiance et suivi depuis plusieurs années. Le médecin suit son malade jusqu’à la mort.
Tous les médecins pratiquent les soins palliatifs.
Lorsque le médecin refuse de faire le geste médical demandé il envoie son patient à un confrère qui l’accepte.
Il faut un peu plus de temps pour bien comprendre le cas de chaque patient qui arrive avec son dossier médical mais qu’on ne connaît pas encore.
Dès qu’ils reçoivent une demande, ils étudient le dossier médical, les directives anticipées, la demande d’euthanasie doit être écrite et motivée, et il y a un entretien préalable avec la personne de confiance pour situer la personne dans son parcours de soins.
On prend son temps, il faut que les proches soient prévenus et il est préférable qu’il n’y ait pas d’opposition des proches.
Le médecin en parle avec un collègue au moins, qui se range à son avis habituellement :
Les médecins qui pratiquent le geste euthanasique se réunissent très régulièrement, avec des psy.
La souffrance morale est souvent bien pire que la douleur physique, et rebelle à tout traitement.
C’EST LE MALADE QUI DEMANDE. LE MÉDECIN CONSENT.
Le médecin se procure le produit.
La date est choisie ensemble, à la demande du malade, mais il faut que le médecin soit disponible.
Malgré tout il arrive que des médecins soient inquiétés par des plaintes. Aucun n’a été condamné.
Pour un malade qui n’a pas écrit ses volontés, qui n’a pas nommé sa personne de confiance, et qui se trouve très mal,
comme en France, le médecin belge soulage les souffrances au mieux, sans obstination déraisonnable, par des sédations.
En toute fin de vie, le médecin belge pratique la sédation terminale en 2/3 jours maximum après arrêt de tout traitement et soin.
François Damas a été applaudi plusieurs fois.
Rapide présentation de Ultime Liberté et de son idéal : suicide assisté, avec le moins de médecine possible (tout médicament doit être prescrit par un médecin)
Présentation du Choix et de SA COMMISSION MÉDICALE qui se prépare à une nouvelle loi en France.
Pour nous, comme en Belgique, suicide assisté et euthanasie ne se distinguent pas :
ce sont deux variantes de la même chose pour un médecin : répondre par oui ou non à la demande d’un malade qui n’en peut plus de souffrir de sa ou ses maladies, handicaps, qui est incurable, et demande une aide active à mourir.
A l’entrée, les arrivants pouvaient acheter le livre de François Damas et celui de Denis Labayle. François Damas a fait quelques dédicaces.
Les deux associations proposaient leurs triptyques et leur modèle de directives anticipées.
Pour le Choix j’avais imprimé la lettre de D Labayle au président Macron et une page sur « nous voulons, nous ne voulons pas », qui ont eu beaucoup de succès.
Un petit groupe s’est retrouvé poursuivre la conversation au bistrot, avant de pour les uns rentrer chez soi et pour les autres, dîner à Montauban avec François Damas.