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www.jacqueline.salenson.fr

fin de vie : droit à la mort volontaire accompagnée par un médecin pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'IVV = interruption volontaire de vie , lorsque la mort s'annonce

REPONDRE AUX OPPOSANTS DE L AIDE ACTIVE A MOURIR

VENANT DU QUEBEC, mais c'est la même chose en France

1er argument contre l’aide médicale à mourir : le manque de personnel soignant.

L’argument contre l’aide médicale à mourir le plus courant auquel les défenseurs de ce soin font face peut se résumer comme suit « nous ne devrions pas offrir de donner la mort à des patients pour compenser le fait que nous sommes devenus trop occupés pour les soigner. » 

Quoi répondre? Cet argument nie le fait que l’aide médicale à mourir est une option parmi tous les soins de fin de vie, et que les traitements restent disponibles.

Le choix que la société fait ici, c’est de permettre aux personnes qui répondent aux critères cliniques et légaux de bénéficier du droit de mourir au moment où elles le veulent, ou de continuer à bénéficier des soins palliatifs. Si une personne souffrant d’une maladie grave et incurable le souhaite, elle doit pouvoir choisir, tant qu’elle est apte, de bénéficier de l’aide médicale à mourir. C’est elle, et elle seule, qui détermine le point qu’elle ne souhaite pas dépasser avec l’avancement de la maladie et la dégradation de son état. 

2ème argument : la société devrait concentrer ses efforts sur l’aide médicale à vivre.

La répartition des efforts et des ressources est également un argument contre l’aide médicale à mourir utilisé par certains. Ils revendiquent en effet qu’il vaudrait mieux, selon eux, se concentrer sur l’aide à vivre et sur l’accès aux traitements que sur l’aide médicale à mourir. 

Quoi répondre? Il s’agit d’un faux dilemme. Il est possible pour une société d’à la fois travailler à améliorer les soins de santé mais aussi de permettre l’aide médicale à mourir pour celles et ceux qui le désirent et qui rencontrent les critères médicaux et légaux. Les deux pratiques sont totalement complémentaires. 

3ème argument contre l’aide médicale à mourir : les impacts sur les professionnels de la santé.

Un autre point soulevé par les opposants à l’aide médicale à mourir concerne les impacts sur les professionnels de la santé. En effet, selon eux, les professionnels de la santé, soit les personnes prodiguant l’aide médicale à mourir, subiront des séquelles psychologiques personnelles. 

Quoi répondre?  Il convient de dissocier ici 2 types d’acteurs importants pouvant intervenir à différentes étapes du processus d’une aide médicale à mourir : les professionnels de la santé au sens large du terme et les médecins prestataires de l’aide médicale à mourir. 

1) TRAVAIL ADMINISTRATIF  pour tous les professionnels de santé

au début du processus de demande, tout professionnel de la santé (personne à l’emploi du ministère de la santé et qui détient un numéro de permis d’exercice) a l’obligation légale et déontologique d’accompagner une personne qui en fait la demande de compléter le formulaire de demande d’aide médicale à mourir. Par la suite, ce même professionnel  a l’obligation légale de transmettre la demande complétée au CIUSSS ou au CISSS de la région où le demandeur désire recevoir son soin de fin de vie. Il convient aussi de préciser que le professionnel de la santé choisi par le demandeur pour compléter sa demande d’aide médicale à mourir n’a nul besoin de connaître son dossier médical ou d’être en accord ou en désaccord avec sa demande.

Le rôle du professionnel de la santé n’est pas d’évaluer la demande, mais de simplement être en mesure d’identifier adéquatement le demandeur à l’aide de sa carte d’assurance maladie de la RAMQ, de l’accompagner dans sa démarche initiale (c’est-à-dire signer le formulaire) et d’acheminer le formulaire aux autorités compétentes.

2) QUI FAIT LE GESTE MEDICAL? uniquement les médecins volontaires pour cet acte.

Dans un second temps, lors de l’évaluation de la demande et du soin, la loi est très claire :

aucun médecin n’est obligé de participer au processus d’évaluation ou de prodiguer l’aide médicale à mourir s’il ne se sent pas à l’aise. 

Une majorité de professionnels de la santé voient l’aide médicale à mourir comme un soin compassionnel et savent que l’obtention de ce soin est un droit très balisé.  Les personnes autorisées à administrer ce soin de fin de vie au Québec sont des médecins. Cette pratique médicale demeure volontaire, ceux-ci ne sont donc en aucun cas forcés de le faire, pas plus d’ailleurs que les autres soignants n’ont quelque obligation que ce soit d’assister ou d’aider le médecin.

4ème argument : les demandes anticipées et l’évolution de la volonté du demandeur.

Concernant le sujet des demandes anticipées, le principal sujet d’opposition est que celles-ci ne prendraient pas en compte l’éventuelle évolution de la volonté de la personne malade lorsqu’elle deviendra inapte. 

Quoi répondre? Avec les demandes anticipées, les personnes touchées par une maladie neurodégénérative cognitive décident du moment de leur fin de vie en pleine connaissance de cause.

Aucune personne souffrant d’une maladie neurodégénérative cognitive ne devrait vivre ses dernières années de conscience dans la crainte d’une fin de vie en souffrance, ni avoir peur de perdre sa dignité en même temps que sa lucidité.

Selon le projet de loi à l’étude (avril 2023), ce sera au patient de déterminer le point qu’il ne souhaite pas dépasser avec l’avancement de la maladie et la dégradation de son état, et ce en fonction de ses valeurs en situation de pleine aptitude. 

Si on se demande si la personne devenue démente a changé d’idée et ne veut peut-être plus l’aide médicale à mourir, on doit tout de même respecter le choix qu’elle a décidé de faire alors qu’elle était en pleine possession de ses moyens : cette personne a demandé à être écoutée et sa décision doit être respectée.

(on respecte bien un testament concernant les biens de quelqu'un.e qui n'était plus capable de modifier son testament dans sa fin de vie, aurait-il (elle) voulu le faire? on ne se pose pas la question, on suit le dernier testament écrit en conscience)

 

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