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www.jacqueline.salenson.fr

fin de vie : droit à la mort volontaire accompagnée par un médecin pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'IVV = interruption volontaire de vie , lorsque la mort s'annonce

bac techno : LA LIBERTÉ CONSISTE-T-ELLE À N’OBÉIR À PERSONNE ? intéressant pour la LIBERTE DE CHOISIR SA FACON DE MOURIR....

Lorsqu’on obéit, par définition, on se soumet. À première vue, la liberté suppose donc l’absence d’obéissance.

Mais nous vivons en société : «  la liberté s'arrête où commence celle des autres »

ce qui définit nos lois = règles de la vie en société, auxquelles on doit obéir pour que la vie en société soit gérable.

Les lois sont-elles immuables ? Non puisque les sociétés évoluent, elles évoluent aussi, à retardement en général : changer une loi c'est long en démocratie, seule une dictature peut changer les lois du jour au lendemain.

LA LIBERTÉ D'UNE PERSONNE = SON AUTONOMIE tout en assumant ses responsabilités:

AUTONOMIE : capacité de juger, de décider, d’accepter ou de refuser, donc de gérer sa propre vie, de choisir par soi-même

Rousseau :

En définissant la liberté comme « l’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite », il entend montrer qu’il est tout à fait possible d’être libre et d’obéir à la fois, pourvu que celui auquel on décide d’obéir ne soit pas une personne extérieure.

L’homme libre obéit toujours au moins à lui-même, c’est-à-dire aux valeurs qu’il s’est lui-même prescrit.

Etre autonome n’implique pas forcément d’être indépendant des autres : une personne handicapée physique peut décider de ce qu'elle veut faire, même si elle est dépendante de l'aide nécessaire. D'ailleurs vivre en société nous rend interdépendants les uns des autres.

RESPONSABILITÉ SOCIALE

Dans une société humaine en effet, où nous coexistons les uns avec les autres au moyen de règles de vie communes, il est impossible de n’obéir à personne ou à rien. Ces règles, ou plus généralement ces lois, définissent un cadre politique.

PAR RAPPORT À MA FIN DE VIE :

JE DEMANDE LA LIBERTÉ DE CHOISIR MA FAÇON DE MOURIR

                                    ET D'Y ÊTRE AIDÉ ÉVENTUELLEMENT PAR LA MÉDECINE.

Je suis autonome dès que je suis un adulte responsable.

Ma responsabilité ne m'oblige pas à survivre grâce à la Médecine institutionnelle si je souffre et que je suis en voie de mourir par maladies, handicaps, vieillesse.

Mourir est la fin logique de toute vie, j'ai donc le droit de décider de ma mort : plus tôt ou plus tard, de toutes façons je mourrai.

Pourquoi demander à un médecin de m'aider à mourir sereinement, vite et en douceur ?

  • Parce que je souffre de façon incurable et que je vais mourir bientôt,

  • Parce que je veux éviter à mes proches la souffrance de me regarder mourir à petit feu, pendant trop longtemps... sans que cela apporte quelque chose de positif ni à moi ni à eux.

  • Parce que je n'ai pas accès sans médecin (c'est la loi) aux médicaments qui permettent une mort douce plus ou moins rapide

  • Quelles modalités demander ? Selon mes propres convictions (je dois les écrire dans mes directives anticipées)

    • je peux préférer une mort douce et brève par sédation terminale (3 jours maximum) où nul ne sait exactement quand la mort arrivera,

      ou

    • je peux préférer une mort programmée, préparée avec mes proches et avec une aide médicale pour une mort presque instantanée.

EN QUOI CELA DÉRANGE LA MÉDECINE OFFICIELLE ?

Cela s'oppose aux convictions de ceux pour qui la souffrance est rédemptrice (religieux), pour qui il est normal de souffrir avant de mourir...

mais actuellement en France peu de personnes sont encore convaincues de cela.

On trouvera donc des médecins défavorables à l'aide à mourir active ou passive,

mais aussi des médecins favorables et prêts à aider.

La demande ne sera jamais telle qu'on manquerait de médecins prêts à aider d'une façon ou d'une autre. L'être humain s'accroche à la vie par instinct, du moins tant qu'il peut communiquer.

Les pays qui ont autorisé l'aide active à mourir depuis 20 ans ne voient pas une explosion des demandes.

Evidemment de nombreux soignants ont un travail lié à la prolongation forcenée des vies, habituelle depuis les années 1980 et l'explosion des machines à vivre et des greffes d'organes:

ils peuvent craindre de perdre leur travail.

En même temps, beaucoup souffrent de voir ces mourants agoniser pendant des mois en étant impuissants à soulager leurs souffrances morales et physiques :

les soins dits palliatifs ne font pas de miracles et on ne peut pas soulager toutes les douleurs physiques mais encore moins la souffrance morale de se voir agoniser...

Il est vrai que

  • ce sont plus souvent les infirmiers et les aide-soignants qui souffrent de constater qu'ils ne peuvent rien faire pour soulager les mourants, mais ils sont tenus par l'obéissance au médecin chef

  • les médecins ne rentrent même pas dans leur chambre – voir un mourant les dérange - mais ce sont eux qui décident de prolonger les vies (çà rapporte) .

Je l'ai souvent constaté... malheureusement :

Le médecin demande aux infirmiers le bilan du jour et reste dans l'encadrement de la porte de la chambre, ne disant même pas bonjour au malade mourant ! Le médecin fuit la mort...

Juste le dire des infirmiers pour réévaluer les doses de médicaments...

Infirmiers et aide-soignants essaient de se blinder contre cette souffrance du mourant , et l'indifférence du médecin chef, sinon ils perdent leur travail... Il faut bien vivre...

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